Inotrem, société de biotechnologie en phase clinique spécialisée dans l’immunothérapie des pathologies inflammatoires aiguës, dévoile sa stratégie de médecine personnalisée pour accompagner le développement clinique de son candidat-médicament phare, First-in-Class, nangibotide, un inhibiteur de TREM-1, dans le choc septique. Ce travail a été publié dans Intensive Care Medicine, l’une des revues les plus prestigieuses en médecine de soins intensifs.
L’article, intitulé « A mechanism-based prognostic enrichment strategy for the development of the TREM-1 inhibitor nangibotide in septic shock », confirme le rôle central du biomarqueur soluble TREM-1 (sTREM-1) comme outil important de médecine personnalisée en soins intensifs.
Un taux élevé de ce marqueur permet d’identifier les patients les plus gravement atteints, développant des défaillances multiviscérales sévères et à très haut risque de décès. Lorsqu’il est administré en complément de la prise en charge standard, nangibotide améliore significativement le pronostic clinique de cette population de patients.
« C’est une avancée majeure en médecine personnalisée pour le traitement du choc septique », déclare le Dr Bruno François, CHU de Limoges, auteur principal de l’article et investigateur coordonnateur du programme clinique de phase 2b. « Nos résultats confirment l’efficacité de nangibotide chez une population de patients présentant des taux élevés du biomarqueur sTREM-1, établissant ainsi le lien entre dérégulation ciblée de la voie TREM-1, sévérité du choc septique et mécanisme d’action du médicament. »
Les patients positifs au biomarqueur sTREM-1 ne répondent pas aux soins standards actuels. L’administration de nangibotide a permis une amélioration statistiquement significative de la fonction d’organes (critère principal : variation du score SOFA entre le jour 0 et le jour 5, Δ = -2,5 points en faveur de nangibotide vs placebo, p = 0,007) et une augmentation du taux de réversion du choc (Δ = +22,2 %, p = 0,006). L’étude a également montré une réduction du temps passé en unité de soins intensifs et un meilleur impact à long terme, incluant une baisse de la morbidité et de la mortalité. Ces données soutiennent le potentiel thérapeutique de nangibotide comme traitement immunomodulateur de précision. Aucun effet indésirable n’a été observé avec nangibotide.
« Avec ces résultats, nous entrons dans un nouveau paradigme du développement de médicaments en soins intensifs », déclare Sven Zimmermann, CEO d’Inotrem. « Cette stratégie d’enrichissement pronostique a été validée par les trois principales agences réglementaires – la FDA, l’EMA et la PMDA – et ouvre la voie au développement futur de nangibotide. »