Fondée en 2019 par Octave Lapeyronie et François Déchelette, Fabriq est déployé sur plus de 600 sites industriels dans 43 pays et atteint la rentabilité en 2024. Cette position stratégique lui permet de boucler un tour de table de 22 millions d’euros avec Expedition Capital et son investisseur historique OSS Ventures. Celui-ci va lui permettre d’accélérer ses recrutements, d’étoffer sa solution et de développer ses ventes en Europe et en Amérique du Nord.
Chaque jour, des milliers de problèmes (sécurité, qualité, etc.) ralentissent les lignes de production. Pourtant, seuls 20% des usines en Europe et aux Etats-Unis sont équipées d’une solution digitale pour y remédier efficacement. C’est ce que Fabriq propose avec sa plateforme SaaS qui digitalise le Lean Daily Management. Issu du système de production de Toyota, le lean management est une méthode universellement adoptée par les industriels pour animer quotidiennement la performance sur le terrain, grâce à des rituels courts, des indicateurs visuels et une résolution de problèmes en continu.
Concrètement, son outil permet à l’usine d’atteindre ses objectifs opérationnels quotidiens. S’il implique tous les niveaux hiérarchiques jusqu’aux directions, il s’adresse avant tout aux équipes en charge des lignes de production et fonctions support.
Fabriq permet de suivre de multiples indicateurs de performances en temps réel (accidents, défauts, productivité, délais, etc.), d’identifier, remonter et résoudre les problèmes, de mener des réunions quotidiennes, planifier des routines terrain, créer des checklists et collaborer plus efficacement entre équipes.
« Depuis 30 ans, l’industrie a massivement investi dans les machines et l’automatisation, délaissant la performance et l’engagement des équipes. Dans une majorité d’usines, les opérateurs et managers de production utilisent encore des outils dépassés comme le tableau blanc ou Excel pour piloter leur performance au quotidien. Aujourd’hui, les industriels prennent conscience de l’urgence de rééquilibrer la donne. » explique Octave Lapeyronie.
« Fabriq remet les hommes et les femmes au centre de l’atelier. Nous leur offrons la visibilité et l’agilité nécessaires pour viser l’excellence opérationnelle en améliorant à la fois les indicateurs business (taux de rendement, qualité, délais etc.) mais aussi les indicateurs humains (autonomie, gain de temps, culture d’amélioration continue). »
Si les technologies de l’industrie 4.0 apparaissent comme une évidence pour les industriels, seuls 17% réussissent à les déployer au rythme prévu initialement¹. Ce faible chiffre reflète la crainte des décideurs industriels d’investir dans des projets longs, coûteux et à la rentabilité incertaine et témoigne de leur difficulté à trouver des solutions simples qui génèrent une adoption rapide dans les ateliers.
« Les industriels ont besoin de preuves concrètes de la valeur apportée par les solutions digitales. Ils recherchent des solutions simples, qui peuvent passer à l’échelle rapidement avec un impact tangible. Cela tombe bien car Fabriq est une solution simple à déployer avec un ROI rapide et certain de l’ordre de x5 à x10 dès la première année. » explique François Déchelette.
Le marché de Fabriq est estimé à 8 000 sites en France, 42 000 sites aux Etats-Unis et 35 000 sites en Europe (UK, DACH, Europe du Nord), pour un total d’environ 5 milliards d’€.
En cinq ans, Fabriq est devenu un leader reconnu en France. Cette position stratégique permet d’ores et déjà à l’entreprise de rayonner à l’international avec 40% de clients basés à l’étranger. Ce tour de table va lui permettre d’accélérer son expansion aux Etats-Unis, en Europe du Nord ainsi qu’en Allemagne, Autriche et Suisse (DACH).
« Nous visons une trajectoire de croissance soutenue qui doit nous amener à atteindre les 50M€ d’ARR à horizon 2029, avec un doublement de notre marché en France et une activité à l’étranger qui représentera 40 à 50% de notre ARR total. Cette opération nous donne les moyens de mener notre internationalisation et d’attaquer le marché US où les opportunités sont nombreuses grâce à un taux d’équipement faible et un secteur industriel très dynamique. » commente François Déchelette.
Au-delà du management de la performance, Fabriq prépare l’avenir avec une plateforme holistique pensée pour devenir l’Operating System des ateliers de production. De nouvelles fonctionnalités dopées à l’IA permettront d’outiller encore davantage les équipes de première ligne et de faciliter le partage du savoir opérationnel sur le terrain.
L’entreprise emploie une centaine de collaborateurs et compte parmi ses clients des industriels de tous secteurs tels que l’aéronautique (Safran, Airbus), l’agroalimentaire (Andros, Bel), l’automobile (Renault, Scania), le luxe (LVMH), l’industrie pharmaceutique (Merck, Lonza).
« La productivité des usines commence avec le capital humain, et c’est ce sur quoi travaille Fabriq », déclare Steven Twomey, partner d’Expedition Capital. « La société est particulièrement bien placée pour dominer ce marché grâce à une plateforme à laquelle des marques mondiales font confiance, qui peut être adaptée à des opérations complexes et qui est plébiscitée par les équipes qui l’utilisent quotidiennement. »
« Chez Safran, pour piloter notre SQCDP², nous mettons en œuvre depuis plus de dix ans la méthode QRQC³. Dans plus de 300 sites dans le monde, des milliers d’instances respectent le même standard, coachées par nos réseaux Qualité & Progrès. Depuis 3 ans, nous travaillons avec Fabriq à la digitalisation des 4 niveaux de QRQC avec un grand succès. Actuellement, plus de 16 000 collaborateurs sont connectés à l’application Fabriq, souple et paramétrable, dans un environnement SaaS très solide. » Frédéric Vétil, Directeur Manufacturing 4.0 du groupe Safran.