Le Cetim, institut technologique labellisé Carnot, lance CEDRE, programme stratégique qui, à l’image d’Hymeet pour l’hydrogène, vise à renforcer la position des industries mécaniques dans les chaînes de valeur qui contribueront à relever les grands défis socio-économiques. Il cible les défis associés à la Transition Environnementale et Énergétique de l’Industrie que sont la circularité de l’économie, la décarbonation et la résilience. Un projet aligné avec les ambitions du plan France 2030, destiné à développer les capacités d’innovation et de transfert et permettre à l’industrie mécanique de devenir un contributeur majeur de l’économie circulaire et de la décarbonation.
L’industrie mécanique est impliquée depuis très longtemps dans l’économie circulaire. La création en 2009 de la première norme sur l’éco-conception représente l’un des jalons de son action. Une norme qui trouve notamment sa source dans les travaux collectifs du Cetim menés avec l’UNM, organisations professionnelles et industriels. « Aujourd’hui, la dynamique s’amplifie et s’accélère. Les clients des industries mécaniques, tous secteurs confondus veulent décarboner leurs activités et leurs produits. Parallèlement, les exigences réglementaires visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et plus généralement les incidences environnementales se renforcent, » explique Arthur Vandenberghe, responsable environnement de la FIM. « Sous l’impulsion du Green Deal européen, les objectifs français et européens tendent à être déclinés dans des textes réglementaires contraignants, plus précis, portant sur un grand nombre de produits et de procédés. »
Cette accélération réglementaire peut devenir une chance pour les industriels : selon la commission de l’Environnement, de la Santé Publique et de la Sécurité Alimentaire du Parlement Européen, les estimations montrent que le Plan d’action économie circulaire (PAEC 2.0) pourrait créer 700 000 emplois dans l’ensemble de l’UE d’ici à 2030 et que la croissance du PIB de l’UE augmenterait de 0,5 % (PIB 2021 : 14 500 milliards d’euros).
« Cette transition nécessite des transformations à la fois au niveau des activités de production, moins carbonées, de la conception des produits et services mis sur le marché, plus durables, et également des Business Models des entreprises de la mécanique, qui doivent se démarquer de la concurrence, » souligne Viet-Long DUONG, directeur de projet Économie Circulaire et Décarbonation du Cetim. « Et c’est là que CEDRE a un rôle capital à jouer ! »
CEDRE a été conçu pour répondre au besoin de développer et mettre à disposition de la filière mécanique une offre pour faire face aux enjeux environnementaux, aux évolutions réglementaires et normatives, aux enjeux économiques et aux attentes sociétales (donneurs d’ordres, salariés, collectivités, etc.).
Dans un premier temps, CEDRE doit permettre aux entreprises de répondre aux exigences réglementaires et contractuelles, actuelles et à venir, en élaborant des solutions méthodologiques et des outils.
Dans un second temps, CEDRE va permettre d’accompagner les entreprises dans la sécurisation de leurs sites de production, pour plus de résilience, en développant de nouvelles solutions technologiques permettant une meilleure utilisation des ressources (énergétiques, matières premières, eau) pour plus :
De sobriété : moins consommer de ressources,
D’efficacité : mieux consommer les ressources,
De circularité : récupérer et valoriser les ressources non utilisées, recourir à des ressources renouvelables.
Sensibilisation, conseil, essais, formation : il s’agit d’un appui sur l’ensemble du cycle de vie, jusqu’à l’industrialisation.
Enfin l’industrie mécanique doit aussi être une partie de la solution pour assurer la Transition Environnementale et Énergétique de notre société.
CEDRE doit ainsi permettre aux entreprises d’identifier des opportunités de diversification et de création de valeur : en proposant des procédés, équipements et produits positionnés sur la thématique de l’économie circulaire et de la décarbonation, et ainsi contribuer à la Transition Environnementale et Energétique.
Le programme contribuera, de fait, à renforcer et développer une offre française de solutions pour répondre aux enjeux de l’économie circulaire et de la décarbonation, notamment des filières telles que la réparation/réutilisation/recyclage des produits en fin de vie, les énergies renouvelables et la capture de CO2. Les industriels pourront ainsi monter en compétences pour développer ces nouvelles solutions.