C’est à la fois un signe de vitalité démocratique positive pour notre organisation patronale, et l’expression d’une insatisfaction collective vis-à-vis de son fonctionnement. Pour beaucoup d’entrepreneurs, le MEDEF actuel est trop parisien et trop éloigné des préoccupations quotidiennes des patrons.
Président depuis six ans du MEDEF Alsace et président délégué du MEDEF Grand Est, Olivier Klotz a trois priorités pour répondre à ces préoccupations légitimes.
Rendre leur fierté aux patrons
Il faut recentrer le MEDEF sur sa fonction de représentation économique et politique des entreprises auprès des pouvoirs publics. Cette fonction doit devenir essentielle, ce qui conduit à déléguer progressivement vers d’autres structures le questionnement sur les problématiques sociétales.
Signer un Pacte de Stabilité Réglementaire pour le quinquennat avec le gouvernement
Dans cette perspective, la négociation d’un pacte de stabilité réglementaire avec le gouvernement sera un enjeu fort. Elle consistera à créer les conditions juridiques pour sécuriser les entreprises en déterminant une lisibilité pluriannuelle des règlementations et des normes, notamment aux plans fiscal et social. L’objectif est d’en finir avec ces changements incessants des règles, qui ont un impact désastreux sur le développement des entreprises.
Sortir du paritarisme de gestion, plus de 70 ans après les ordonnances de 1945
Il s’agit là d’organiser, sereinement et sans brutalité, un reflux en bon ordre sur les négociations interprofessionnelles et le paritarisme de gestion, afin d’entamer des cycles durables, réfléchis et maîtrisés d’inversion des pratiques. En particulier, il faut à l’avenir éviter de construire un Code du travail de plus en plus complexe.
Pour Olivier Klotz, « le moment est venu de s’appuyer sur la fierté d’être patron et artisan de la croissance ».