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Actualité des entreprises

La task-force internationale sur la Biosécurité se présente à Bruxelles.

Publication: Février 2013

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Une table ronde organisée par les partenaires du projet PLANTFOODSEC fait le point sur le thème de la biosécurité au niveau européen. Le ministre italien de l’environnement Clini : “Une confirmation de l’importance de réunir les compétences internationales du secteur.”
 

Le développement d’une task-force au niveau européen, composée des meilleurs experts internationaux sur le thème de la biosécurité, capable d’exploiter les différentes compétences et les expériences accumulées dans le secteur et d’offrir une importante contribution à la mise au point de stratégies de réponse rapide en cas d’introduction, accidentelle ou délibérée, de pathogènes dans les cultures ou dans la chaine agro-alimentaire.

Tel est le scénario dessiné aujourd’hui à Bruxelles au cours d’une table ronde organisée auprès du siège belge de la Banque Banca Monte Paschi par Agroinnova, le Centre de compétence pour l’innovation dans le domaine agro-environnemental de l’Université de Turin et par le Regional Environmental Center di Budapest de Budapest (REC), deux des partenaires du projet quinquennal PLANTFOODSEC (dont Agroinnova est le coordinateur) lancé en février 2011 et financé avec presque 6 millions d’euros par la Commission Européenne de la Sécurité dans le cadre du VII° Programme cadre, né précisément en vue de créer un Centre de compétence virtuel de niveau international sur le thème de la biosécurité. Outre l’Italie et la Hongrie, le projet implique les meilleurs spécialistes de France, Allemagne, Royaume Uni, États-Unis, Israël, Turquie et de l’UNICRI (United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute). Objectif de la rencontre : souligner l’importance d’une recherche transversale multidisciplinaire dans le domaine de la biosécurité, pour répondre rapidement aux éventuelles menaces contre le système agricole, capables d’altérer à tout niveau la chaine alimentaire, mais en menaçant également l’homme, comme cela s’est récemment produit en Allemagne au moment de la diffusion alarmante, qui s’est ensuite révélée accidentelle, de la bactérie Escherichia Coli.

La table ronde, ouverte par Marco Malacarne, Responsable de l’Unité « Security Research and Development » de la Direction Générale (DG) Enterprise and Industry de la Commission Européenne et présidée par l’Allemand Christian Patermann, précédemment Directeur du Programme européen « Biotechnology, Agriculture & Food » et membre du Security Panel du projet, a vu aussi les interventions de Maria Lodovica Gullino, Directeur d’Agroinnova, Coordinatrice du Projet PLANTFOODSEC ; Marta Bonifert, Directrice du REC ; Jaqueline Fletcher, experte de l’Oklahoma State University (USA) et de John Mumford de l’Imperial College de Londres, tous deux partenaires du projet. Parmi les intervenants, on a aussi enregistré les représentants de différentes Directions de la Commission Européenne et d’Organismes internationaux : Tristan Simonart (DG Enterprise and Industry) ; Guy Van Den Eede (DG Joint Research Centre) ; Sylvie Coulon (DG Health and Consumer) ; Julien Galabru (Development and Cooperation EuropAid - DEVCO) ; Maria Kammenou (DG Research and Innovation) ; Sidi Menad Si Ahmed (United Nations Industrial Development Organization - UNIDO) ; Ake Sellstrom (European CBRN Centre for advanced studies, Umea University, Suède).

La rencontre a souligné les progrès réalisés au niveau européen dans le secteur de la biosécurité grâce à la collaboration internationale encouragée par l’UE. Une bonne partie du groupe de travail actuellement engagée sur le PLANTFOODSEC a en effet collaboré entre 2005 et 2007 à un autre projet financé par l’Europe et intitulé “Crop and Food Biosecurity and Provision of the means to Anticipate and Tackle Crop Bio-terrorism”, l’un des premiers projets au niveau européen qui mettaient l’accent sur le risque pour le système agricole et forestier, représenté par l’introduction éventuelle et délibérée de pathogènes des plantes. Les résultats obtenus ont entrainé le lancement d’autres projets, parmi lesquels un, financé par l’OTAN et intitulé Tools for Crop Biosecurity” développé dans le cadre du Programme “Security through Science” et un autre, toujours financé par l’UE, intitulé “Tackling Biosecurity between Europe and Asia : Innovative Detection, Containment and Control Tools of Invasive Alien Species Potentially Affecting Food Production and Trade (BIOSEC)”.

Le Ministère italien de l’Environnement et de la Protection du Territoire et de la Mer - a déclaré le Ministre Corrado Clini – qui collabore intensément depuis plus de 20 an avec les pathologistes végétaux de l’Université de Turin, a dès le début soutenu l’engagement d’Agroinnova et l’importance des partenariats internationaux sur le thème de la biosécurité agro-environnementale pour élever les compétences et faire face rapidement et efficacement aux éventuelles urgences. L’expérience accumulée par ce groupe de chercheurs, dont un bon nombre ont déjà collaboré autrefois sur d’autres projets liés à la biosécurité, représente un patrimoine de connaissances exceptionnelles qui doit être exploité, en garantissant la continuité de son action dans le temps”.

“Il y a beaucoup à faire dans les prochaines années sur le thème de la Biosécurité au niveau européena déclaré Marco Malacarne si l’on veut améliorer la coordination des activités de diagnostic et de réponse aux différentes urgences entre les différents pays de la Communautés. Le précieux travail fourni par les partenaires du projet PLANFOODSEC sera extrêmement utile dans ce sens, et constituera également un point de départ important pour la mise au point de méthodologies et de politiques internationales de plus en plus efficaces”.

“En tant que chercheure, je suis fière de pouvoir travailler avec les meilleurs spécialistes internationaux sur les thèmes de la biosécurité et de pouvoir compter sur le soutien des meilleurs institutions italiennes a commenté Maria Lodovica Gullino. Il s’agit d’un thème qui peut et qui doit être affronté à un niveau interdisciplinaire afin que les expériences soient partagées et pour insérer dans un réseau les compétences et les excellences dans les domaines agro-environnemental et agro-alimentaire, en garantissant à l’Europe la contribution efficace d’un groupe de travail hautement qualifié”.

“L’introduction délibérée ou accidentelle d’agents pathogènes des plantes dans les cultures ou d’autres éléments de la chaine agro-alimentaire peut avoir des conséquences économiques très graves » a affirmé John Mumford. « Les agriculteurs du monde entier ont déjà dépensé des milliards d’euros pour le contrôle des parasites et des pathologies mais, malgré ces efforts, ont perdu un tiers de leur production. La diffusion ciblée d’un parasite ou d’une pathologie pourrait donc comporter des coûts supérieurs et des pertes dans certains secteurs. Les effets sociaux sur les communautés dépendant de cultures spécifiques sont graves et les communautés très dépendantes sont des groupes particulièrement vulnérables. De même, la rupture de la chaine agro-alimentaires peut avoir une influence sur les habitudes des consommateurs concernant d’autres produits dérivés, même non impliqués directement”.

“Le moment est venu de rendre les parties prenantes européennes et les personnes en général conscients du problème de la biosécurité, car le commerce mondial des produits alimentaires et des aliments pour bétails est en hausse constante”. A affirmé M. Christian Patermann. “Les possibilités d’affronter avec succès ce problème selon une approche préventive augmentent, grâce aux nouvelles connaissances offertes par la recherche et par de nouvelles structures durables de collaboration et d’action. Il est important qu’on le sache”.

Grâce à l’intense activité de recherche encouragée par l’Union Européenne – qui a impliqué des Pays non UE comme les États-Unis, Israël et la Turquie, pour bénéficier de leur grande expérience dans ce domaine et insérer leurs connaissances dans le réseau – l’Europe peut ainsi aujourd’hui disposer d’un groupe d’experts homogène, dont les structures respectives sont en mesure de travailler en harmonie. Une véritable task force, qui travaille à la construction de scénarios, de méthodes de réponse rapide et de gestion de crise, de recherche des pathogènes les plus dangereux et des cultures à surveiller avec une majeure attention. Leur savoir-faire est et sera mis à la disposition de l’Union Européenne afin d’améliorer la coordination entre les différentes structures et l’efficacité de la réponse en cas d’urgence. Grâce aux résultats du projet PLANTFOODSEC, on pourra en effet créer les instruments pour identifier avec une plus grande précision si les pathogènes ont été introduits délibérément ou accidentellement (élément fondamental dans les situations d’urgence comme celle qui s’est présentée en Allemagne), des stratégies de communication adéquates et un établissement des différentes compétences ou spécialisations au niveau européen, de manière à utiliser en chaque occasion les structures et les experts les plus adéquats, avec une bonne économie de temps et de ressources.

Les partenaires du projet Plant and Food Biosecurity - Network of Excellence

- ITALIE : Agroinnova, Centro di Competenza per l’Innovazione in campo agro-ambientale e agro-alimentare, Università di Torino (Le centre de compétence pour l’innovation agro-environnementale et agro-alimentaire de l’Université de Turin), (Coordinateur du projet ) ; Spin-To Srl, (Agence de Relations Publiques et de communication)
- ANGLETERRE : National Institut of Agricultural Botany (Institut National d’Agriculture) (NIAB) ; Food an Environment Research Agency (Agence de Recherche sur l’Environnement et l’Alimentation) (FERA) ; Imperial College of Science, Technology and Medicine, London (Collège Imperial de Londres)
- ALLEMAGNE : Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität Bonn (Institut de Sciences végétales et des Ressources naturelles de l’Université de Bonn) (UNIBONN)
- FRANCE : Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
- HONGRIE : Regional Environmental Centre for Central and Eastern Europe (Centre Environnemental Régional pour l’Europe Centrale et Orientale) (REC)
- TURQUIE : Middle East Technical University (Université Technique du Moyen Orient) (METU)
- NATIONS UNIES : United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute (Institut de recherche sur la criminalité et la Justice) (UNICRI)
- ISRAËL : The Agricultural Research Organisation (Organisation de la Recherche Agricole) (ARO)
- ÉTATS UNIS : National Institute for Microbial Forensics & Food and Agricultural Biosecurity (Institut National pour la biosécurité alimentaire) (NIMFFAB) de l’Université de l’Oklahoma ; Kansas State University (Université du Kansas) (KSTATE)

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