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Actualité des entreprises

Les chaînes d’approvisionnement sous pression

Publication: 20 août

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Comment anticiper l’entrée en vigueur de l’EUDR fin 2025 ?...
 

Avec l’entrée en vigueur du règlement européen qui lutte contre la déforestation (EUDR) le 30 décembre 2025, l’UE veut prendre des mesures drastiques et applicables. Du cacao, au café, au soja, à l’huile de palme, le bétail, le bois ou encore le caoutchouc, toutes ces matières ne pourront entrer sur le marché européen que s’il est prouvé qu’elles ne contribuent pas à la déforestation. Dès lors, les entreprises doivent garantir la traçabilité complète de leurs produits, jusqu’à la parcelle. Cela implique de fournir des données de géolocalisation précises, de réaliser une analyse des risques concernant l’origine et l’exposition à la déforestation, et de soumettre une déclaration de diligence raisonnable (DDS) avant l’importation ou la vente. La violation de ces exigences peut entraîner de lourdes amendes, des interdictions d’importation et in fine une atteinte à la réputation. Les grossistes et les fabricants sont parmi les acteurs les plus touchés par cette réglementation, puisqu’ils vont devoir analyser et documenter leurs chaînes d’approvisionnement pour prouver leur conformité. Mais comment les entreprises peuvent-elles faire face à ce nouveau défi ?

Grossistes et fabricants : comment s’organise la danse de l’EUDR ?

Les grossistes vont jouer un rôle essentiel dans le cadre de l’EUDR. En tant que premier point d’entrée dans l’UE des matières premières liées à la déforestation, ils sont soumis à l’obligation légale de vigilance et doivent répondre aux enjeux de transparence, de traçabilité et d’évaluation des risques. La collecte de données détaillées sur les produits, les données des fournisseurs et les coordonnées géographiques exactes des zones de culture va représenter un défi majeur. Ce sont ces données qui pourront être récupérées par le fabricant pour procéder à son analyse des risques et savoir comment les atténuer. Pour cela, l’UE a développé un système de référence qui classe les pays en différentes catégories de risque, aidant ainsi les entreprises à évaluer plus efficacement leur exposition à la déforestation. Ce travail en amont, sera complété ensuite par la préparation de la déclaration de diligence raisonnable qui doit être soumise au système TRACES de l’UE, avec le numéro de référence inclus dans les déclarations en douane.

En ce qui concerne les fabricants, la situation se complexifie notamment s’ils importent des matières premières, les transforment, puis vendent les produits finis, car l’EUDR va s’appliquer à chaque étape de ce processus. Les grossistes et les fabricants font partie de la même chaîne d’approvisionnement, ils collaborent dans ce nouveau chantier réglementaire et doivent respecter les exigences fondamentales de l’EUDR. Cependant, leurs rôles diffèrent considérablement en termes de complexité et de responsabilité. Alors que les grossistes opèrent généralement dans des chaînes d’approvisionnement linéaires et transmettent des marchandises inchangées, les fabricants gèrent des réseaux multicouches de matières premières, d’étapes de transformation et de produits finis.

La préparation à l’EUDR étape par étape pour les entreprises européennes

Pour se préparer à l’EUDR, les entreprises doivent prioriser certaines activités organisationnelles essentielles :

- 1. La définition des scénarios pertinents Il faut identifier les rôles de l’entreprise en tant qu’entité concernée par l’EUDR (importation, production, commercialisation). Chaque scénario a des implications spécifiques sur les processus à mettre en place pour assurer la conformité.

- 2. Évaluation des opérations en cours L’analyse en détail des opérations existantes et des processus associés est essentielle pour chaque scénario. Cette compréhension approfondie est cruciale pour permettre une automatisation efficace et intelligente.

- 3. La préparation des systèmes ERP Les grandes entreprises souhaitant intégrer des solutions informatiques holistiques doivent utiliser les informations obtenues aux étapes précédentes pour optimiser leurs systèmes ERP. Cela implique notamment le nettoyage des données de base et l’ajout de champs spécifiques comme les codes SH pour les produits. Ces actions, bien que techniques, peuvent simplifier grandement la mise en conformité.

- 4. L’instauration d’un dialogue avec les fournisseurs Il est nécessaire d’établir des canaux de communication qui vont faciliter la collecte des données et soutenir les efforts de conformité.

Quel que soit le maillon de la chaîne d’approvisionnement, grossiste ou fabricant, ce qui pourra faire la différence dans la mise en conformité c’est l’investissement dans un logiciel ESG capable de répondre à toutes les exigences. L’idéal est d’avoir un logiciel qui automatise l’intégralité du processus de diligence raisonnable et s’adapte au rôle spécifique de chaque entreprise au sein de la chaîne d’approvisionnement. Une mise en place efficace limite les efforts manuels, favorise une transparence totale, une préparation aux audits à tout moment et la conformité comme avantage concurrentiel. Les entreprises qui investissent aujourd’hui dans la transparence renforcent leur capacité à agir dans un environnement réglementaire en constante évolution et contribuent activement à une chaîne d’approvisionnement durable et sans déforestation.

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