Alors que l’Union européenne ambitionne de garantir une connectivité gigabit sur l’ensemble de son territoire d’ici 2030, principalement via la fibre optique jusqu’au domicile (FTTH), le coût de déploiement dans les zones les plus reculées reste un frein majeur. Selon une étude récente menée par Analysys Mason, les constellations de satellites en orbite basse (LEO) attendues à l’horizon 2030 pourraient permettre d’économiser entre 21 et 26 milliards d’euros en subventions fibre, soit 30 à 37 % du budget total estimé pour une couverture FTTH complète dans les 7 pays analysés. Ces satellites pourraient couvrir entre 2,6 et 4,2 millions de foyers, et représenter une solution plus rentable que la fibre pour jusqu’à 42 % d’entre eux.
Pourquoi investir des milliards dans l’extension des réseaux terrestres, alors qu’une solution spatiale, complémentaire, pourrait être plus performante et économique ?
C’est exactement la voie que suit Constellation Technologies & Operations (CTO), futur opérateur de services de connectivité globale depuis l’espace. L’entreprise développe une constellation de satellites en orbite très basse (VLEO) permettant aux opérateurs télécoms d’offrir un accès internet haut débit et à faible latence, en utilisant leur propre spectre 5G millimétrique – et ce, au-delà des limites physiques de leurs infrastructures actuelles. Une révolution pour connecter efficacement les zones rurales, isolées ou mal desservies, sans mobiliser des investissements colossaux.
Comme le résume Charles Delfieux, fondateur et CEO de CTO : « L’espace est la nouvelle frontière pour les opérateurs télécoms. »
Ce n’est pas qu’une simple évolution technologique. C’est un tournant stratégique pour l’ensemble du secteur télécom : une opportunité pour les opérateurs d’accélérer l’atteinte des objectifs du Digital Decade de l’UE, tout en renforçant leur compétitivité dans un marché en pleine mutation.