L’intégration des énergies renouvelables comme principale source d’énergie, dont le déploiement était initialement prévu pour les 25 à 30 prochaines années, est désormais attendu dans 5 à 10 ans. Dernièrement, les acteurs du secteur des services publics se concentrent résolument sur la transition énergétique et sur la manière de concrétiser les engagement pris lors de la COP28.
Comme le souligne l’Autorité internationale de l’énergie (AIE) dans son nouveau rapport :
La modernisation des réseaux est sans aucun doute un point important pour le secteur des services publics, car elle est essentielle à la transition énergétique.
Ce plan est indispensable en raison de l’augmentation prévue de la demande en électricité à mesure que la société s’électrifie. Au sein de l’Union Européenne, la consommation devrait augmenter d’environ 60 % d’ici à 2030, et dans un ordre de grandeur similaire dans les pays européens en dehors de l’UE. Or, environ 40 % des réseaux de distribution en Europe ont plus de 40 ans. Il est donc évident que la modernisation des réseaux est essentielle pour permettre à la société de tirer le meilleur parti de toute l’énergie disponible en exploitant l’approche Everything as a Grid. Les ressources énergétiques distribuées constitueront à l’avenir un complément essentiel au réseau, la capacité de flux d’énergie bidirectionnel étant la clé de cette évolution.
La production d’énergie solaire est la forme la plus abordable de nouvelles énergie, ce qui laisse présager un afflux d’investissements de la part des services publics dans cette direction. Cependant, les défis liés à l’installation et la maintenance, tels que la connectivité du réseau, les besoins en stockage de l’énergie et les mesures de cybersécurité renforcées, rendent ces projets de plus en plus complexes. Pourtant, l’industrie se doit de relever ces défis, car l’énergie solaire est considérée comme viable, souhaitable et essentielle.
L’ajout de nouvelles capacités nécessite l’installation de milliers de modules et d’onduleurs, ainsi que de nombreux kilomètres de câbles, tandis que les compétences nécessaires pour mener à bien ces tâches sont rares. C’est une tâche colossale, qui place la réduction des coûts et la complexité des installations solaires photovoltaïques à grande échelle en tête des priorités pour le secteur des services publics, s’efforçant d’assurer assez rapidement la transition énergétique en s’éloignant des combustibles fossiles.
La transition vers des systèmes énergétiques plus durables est étroitement liée à la numérisation, et au cours de cette année, toutes les industries ont examiné le potentiel de l’IA générative. Ce domaine émergent offre de nouvelles perspectives, notamment lorsqu’il est associé à l’expertise en gestion énergétique, permettant ainsi au secteur des services publics de découvrir de nouvelles approches pour accélérer l’intégration et la gestion des énergies renouvelables.
L’IA générative favorise une prise de décision plus éclairée grâce à sa capacité à analyser rapidement de vastes quantités de données et à les interpréter. Le potentiel est considérable. Prévoir où et quand l’énergie sera nécessaire, déterminer comment elle peut être fournie rapidement et efficacement au sein d’un système décentralisé, voilà où l’IA générative devient cruciale. Il faut agir maintenant, le secteur des services publics doit se tourner vers l’IA, tout en gardant un œil vigilant sur les questions de cybersécurité, ainsi que sur deux domaines d’activité réglementaire de l’UE : les lois européennes
Le besoin d’innovation continue dans les services d’utilité publique est incessant en raison de la nécessité de gérer la dynamique accélérée du marché, de saisir de nouvelles opportunités et de s’adapter à un paysage réglementaire qui évolue rapidement. La capacité du secteur des services publics à remplir son rôle dans la transition énergétique et à façonner un avenir durable et résilient dépendra de sa capacité à faire preuve d’agilité et de polyvalence face aux changements massifs dans la gestion des nouvelles sources d’énergie.