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Cervicalgies : ne pas recourir de façon systématique à l’imagerie

Publication: Décembre 2020

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La Haute Autorité de Santé, en partenariat avec le Conseil national professionnel de radiologie et imagerie médicale (G4), précise les types d’examens d’imagerie auxquels recourir en cas de cervicalgie avec ou sans traumatisme...
 

L’objectif de ce travail, réalisé par des experts pluriprofessionnels et des usagers, est d’améliorer la pertinence de la réalisation de ces actes, afin à la fois de ne pas méconnaitre une lésion sévère du rachis et de réduire l’exposition non justifiée à une imagerie potentiellement irradiante.

Les cervicalgies sont des pathologies courantes. Elles regroupent des douleurs de la région cervicale, irradiant ou non dans l’épaule ou le bras, aiguës ou chroniques. Si certaines surviennent à la suite d’un traumatisme, la plupart sont d’origine non traumatique. Ainsi, environ 2/3 de la population française serait concernée dans sa vie par un épisode douloureux du cou et environ une personne sur cinq a présenté un épisode de cervicalgie de plus de 30 jours dans l’année écoulée. Les cervicalgies non traumatiques sont le plus souvent « communes », sans signe de gravité et ont une évolution spontanément favorable en quelques semaines dans la majorité des cas. Les cervicalgies dues à une maladie inflammatoire rhumatismale, infectieuse, vasculaire ou tumorale sont plus rares.

La HAS et le G4 rappellent qu’avant toute imagerie, il est impératif de vérifier si le rapport bénéfice-risque est favorable pour le patient et de lui proposer, à efficacité comparable, les techniques les moins irradiantes.

Cervicalgies non traumatiques : une imagerie d’emblée en cas de « drapeaux rouges »[1] ou si les douleurs persistent au-delà de 4 à 6 semaines L’imagerie cervicale est indiquée d’emblée en cas d’épisode de cervicalgie associé à des « drapeaux rouges » : des douleurs avec une aggravation progressive, permanente et insomniante, des atteintes neurologiques, des pathologies néoplasiques, des pathologies inflammatoires rhumatismales, des infections disco-vertébrales, des complications de chirurgie du rachis ou une pathologie vasculaire (dissection artérielle cervicale).

En l’absence de « drapeaux rouges », l’imagerie cervicale n’est pas indiquée en cas d’épisode de cervicalgie évoluant depuis moins de 4 à 6 semaines. En général, un traitement symptomatique suffit à diminuer les douleurs et il n’est pas nécessaire de réaliser des examens d’imagerie médicale. Ces derniers seront envisagés si la douleur persiste plus de 4 à 6 semaines. Lorsqu’une imagerie est indiquée, l’IRM est en général appropriée sauf en en cas de cervicalgie commune sans radiculalgie où des radiographies peuvent suffire en 1ère intention.

Cervicalgies après un traumatisme cervical : l’imagerie n’est indiquée que dans certaines situations cliniques

Les cervicalgies post-traumatiques font principalement suite à un « coup du lapin » et sont un motif fréquent de consultation aux urgences et d’actes d’imagerie. Or, toutes les cervicalgies post-traumatiques n’en nécessitent pas : chez des sujets sans trouble de conscience, seuls 2% des traumatismes cervicaux sont associés à des lésions importantes du rachis comme une fracture, une luxation ou une instabilité mécanique.

L’imagerie cervicale n’est donc indiquée que dans les 5 situations cliniques suivantes :

- Chez les patients instables ou présentant des troubles de conscience ou des signes neurologiques ;

- Si elle est préconisée par l’une des deux règles suivantes[2] : National Emergency X-Radiography Utilization Study (NEXUS) ou Canadian C-Spine ;

- Chez les sujets de 65 ans ou plus ;

- En cas de rachis ankylosé (spondylarthrite ankylosante, hyperostose, etc.), même en cas de traumatisme mineur ;

- Si une dissection artérielle cervicale est suspectée.

Lorsqu’une imagerie est indiquée, le scanner est l’examen approprié en 1ère intention, complété par une IRM si on suspecte une lésion de la moelle épinière (caractérisée par l’apparition de signes neurologiques), des disques intervertébraux ou des ligaments vertébraux. L’angioIRM (qui permet d’explorer les vaisseaux sanguins) est indiquée d’emblée en cas de suspicion de dissection artérielle cervicale.

https://www.has-sante.fr/

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