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Actualité des entreprises

Les Français plébiscitent la création d’entreprise

Publication: Avril 2016

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Emploi : les jeunes Français ne cèdent pas au déclinisme économique ambiant et plébiscitent la création...
 

Notre rapport au travail évolue constamment. A l’ère du numérique, cette évolution semble plus rapide et intense que jamais. Alors que le nombre de travailleurs indépendants ne cesse d’augmenter en France (+85% depuis 2005) et dans le monde (aux Etats-Unis, il dépassera même en 2020 le nombre de salariés), de nouvelles formes d’emplois et de contrats apparaissent. Certains même cumulent plusieurs activités : les « slashers » représenteraient déjà 16% des actifs français. Dans ce contexte mouvant, le salariat tel que nous le connaissons aujourd’hui est-il voué à disparaître ? L’entreprise est-elle toujours la structure économique la mieux adaptée, alors que les toutes dernières générations clament leur désir de sens, de réalisation et d’équilibre professionnel ? Enfin, les Français sont-ils si réticents qu’on le dit à se lancer dans la création d’entreprise ?

C’est pour répondre à ces questions et dresser une image précise de notre rapport actuel au travail, que Weebly, plateforme mondiale de création de sites web, blogs ou boutiques en ligne, a confié à OpinionWay la réalisation d’une enquête sur « Les projets professionnels personnels des actifs ». Celle-ci a été menée simultanément en France et en Allemagne afin d’obtenir des éléments de comparaison.

L’analyse de ses résultats bat en brèche certaines idées reçues : d’une part, les Français et particulièrement les moins de 35 ans, se montrent plus entreprenants que leurs homologues allemands, tout au moins dans leurs intentions. D’autre part, les jeunes générations éprouvent un sentiment de malaise croissant vis-à-vis de l’entreprise (particulièrement la grande entreprise) et ne considèrent plus le salariat comme un mode de travail incontournable. Enfin, le moteur d’épanouissement des jeunes Français n’est plus l’argent, mais la réalisation de soi, l’équilibre vie professionnelle/vie privée, et la cohérence avec leurs convictions personnelles.

Le salariat reste majoritaire, mais pour combien de temps encore ?

L’enquête d’OpinionWay pour Weebly démontre que si le salariat reste la forme d’emploi la plus populaire auprès des actifs (36% dans une PME, 30% dans une grande entreprise), la création d’une activité d’indépendant ou d’une entreprise séduit plus d’un quart des Français (18 et 11%, contre 15 et 9% en Allemagne). Du point de vue des jeunes générations, le salariat ne fait plus recette : 40% des 18-24 ans français souhaitent créer une activité (15%) ou devenir chef d’entreprise (25%), contre 25%

des jeunes allemands (14 et 11%). A l’inverse, 27% des 18-24 ans français souhaitent intégrer une grande entreprise ou une multinationale contre 36% des jeunes Allemands.

Parallèlement, on assiste à un phénomène naissant dans les jeunes générations qui semblent plus attachées à l’entreprenariat, comme l’a démontré deux autres enquêtes. La première réalisée par The Boson Project pour BNP Paribas dévoile que les jeunes qualifient le monde de l’entreprise de « dur », « compliqué » et « difficile ». La deuxième, réalisée par EY en 2015, montre que 62% des jeunes de cette génération souhaitent créer leur propre entreprise ; 71% pensant que leur première initiative risque de se traduire en échec, mais que cette expérience leur servira plus tard.

Moins d’argent pour plus d’épanouissement

56% des Français se déclarent prêts à gagner moins d’argent en échange d’une activité professionnelle plus épanouissante, contre 49% des allemands. Une fois encore, le phénomène est plus marqué dans les plus jeunes générations : 64% des 18-24 ans Français (62% des Allemands) et 58% des 25-34 ans (53% des Allemands).

D’où l’envie de plus en plus forte de se lancer dans un projet professionnel personnel : 60% des Français l’ont déjà éprouvé (contre 70% des allemands) et surtout 73% des 18-24 ans (71% en Allemagne). Si ce désir reste encore majoritairement au stade de projet (37% des Français et 35% des Allemands l’ont éprouvé, sans passer à l’acte), 16% des Français et 27% des Allemands se sont lancés. Le déclinisme économique ambiant en France peut expliquer cette réticence à passer à l’acte.

Réalisation d’un projet professionnel personnel : moteurs et freins

38% des Français (25% des Allemands) déclarent avoir envie de se lancer dans un projet professionnel personnel pour « donner du sens à leur vie professionnelle », et 37% (31% en Allemagne) pour « être davantage en cohérence avec eux-mêmes ». Si le fait de gagner plus d’argent reste un moteur pour 29% des Français (38% des Allemands), ce n’est clairement plus le seul (il arrive d’ailleurs en 8ème position en France, mais en 2ème en Allemagne) : « progresser personnellement », « avoir un meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle », « ne plus avoir de supérieur hiérarchique » sont des arguments qui recueillent plus de suffrages en France.

Si les jeunes générations françaises restent sensibles à l’argument pécuniaire (30% des 18-24 ans et 38% des 25-34 ans Français), elles sont avant tout motivées par leur réalisation personnelle : 47% des 18-24 ans et 36% de 25-34 ans Français veulent se lancer dans un projet personnel pour « progresser personnellement » et 40% des 18-24 ans pour « avoir un meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle ».

Le financement reste le frein le plus fréquent à la réalisation d’un tel projet (45% en France et 55% en Allemagne), suivi du risque (44 et 49%). Seuls 5% des Français « craignent de travailler davantage » (8% en Allemagne, et 4% des moins de 35 ans Français) et 14% « craignent de perdre leur statut social » (contre 18% en Allemagne et 9% des moins de 35 ans Français).

Regard sur l’esprit d’entreprendre national

64% des Français et 73% des Allemands considèrent qu’« il existe un esprit d’entreprendre » dans leur pays. Le regard des jeunes Français est le plus sévère : seulement 58% des 18-24 ans contre 84% de leurs homologues allemands ! Comme on l’a vu plus haut, l’entreprise fait de moins en moins rêver et les jeunes éprouvent le désir de se construire une activité professionnelle différente. Pour cela, ils se déclarent prêts à prendre des risques (travailler plus, trouver de l’argent et donc s’endetter, accepter une baisse de leur niveau de vie).

Conclusion

Les résultats de l’enquête d’OpinionWay pour Weebly mettent en relief un certain malaise des Français et plus particulièrement des jeunes générations, vis-à-vis du monde de l’entreprise traditionnelle. La quête de sens et d’épanouissement deviennent plus importants que l’argent, d’où la volonté accrue de lancer sa propre activité (en indépendant ou via la création d’une entreprise), même s’il faut pour cela prendre d’importants risques.

Enfin, la comparaison des réponses des Français et des Allemands laisse apparaître des différences qui reflètent certainement la situation économique des deux pays. Le contexte économique – plus favorable aujourd’hui en Allemagne qu’en France – peut expliquer le fait que les Allemands, satisfaits de cette situation et des perspectives offertes par le monde de l’entreprise, n’éprouvent pas la nécessité d’en changer.. A contrario, les Français et particulièrement les jeunes générations, remettent en cause le schéma traditionnel qui selon eux ne leur apporte pas de satisfaction. La création d’activité apparaît à leurs yeux comme un moyen de se réaliser et de s’épanouir, et de se projeter dans l’avenir malgré un contexte économique difficile.

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