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Actualité des entreprises

Quelles perspectives de développement pour la bioraffinerie ?

Publication: Septembre 2014

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Plusieurs rapports récents (OCDE, US Presidence, European Commission) considèrent la bioéconomie industrielle comme un secteur d’avenir...
 

Comment sensibiliser le secteur privé et les pouvoirs publics à cette question ? Quel rôle la recherche peut-elle jouer ? L’ouvrage « Bioraffinerie2030 : une question d’avenir »*, discute, à travers l’exemple de la bioraffinerie de Bazancourt-Pomacle, les perspectives d’avenir de ce secteur en pleine croissance …

Cette synthèse socio-économique et environnementale de la bioraffinerie de Bazancourt-Pomacle s’impose comme une étude pionnière sur le sujet. Au-delà d’une analyse historique, managériale, économique et environnementale, l’ouvrage pose la question des perspectives d’avenir de ce site et plus globalement de l’activité de bioraffinerie, en Europe comme à travers le monde. Des préconisations concrètes pour soutenir le développement des bioraffineries.

« Nous ne pouvions pas nous cantonner à une analyse, et sur la base de cette étude nous avons souhaité apporter des pistes de réflexion pour la mise en place d’actions concrètes en faveur du développement d’une activité de bioraffinerie », explique Pierre-Alain Schieb, co-auteur de l’ouvrage et titulaire de la Chaire Bioéconomie Industrielle. La réflexion a été menée sur différents plans, de manière à répondre aux attentes de l’ensemble de l’audience à laquelle se destine cette étude. « C’est pourquoi, des propositions pour un programme de recherche, des invitations au secteur privé à poursuivre les efforts initiés ainsi qu’une analyse du rôle possible des politiques publiques dans le domaine de la bioéconomie industrielle ont donc été formulées ».

Des préconisations qui prennent tout leur sens lorsque l’on sait que le projet « One Billion Ton Biomasse » du Département de l’Energie des Etats-Unis considère comme pertinente la construction de 400 bioraffineries sur les 20 prochaines années. « Ramenée à l’Europe, une cible de 400 bioraffineries parait également envisageable ».

 Un agenda de recherche et une base de données

« La bioéconomie industrielle et notamment la bioraffinerie sont des domaines nouveaux. La constitution de base de données et d’indicateurs apparait donc à la fois incontournable et urgente afin d’être en mesure de mener une analyse dans le temps et dans l’espace de cette activité ». Même si certains pays précurseurs, et réunis dans l’OCDE, dans le domaine ont commencé ce précieux travail de statistiques. Au niveau Européen, l’Observatoire de l’Economie mis en place par la Commission Européenne n’a d’ailleurs pas le mandat de créer des bases de données… « La méthodologie que nous avons adoptée pour l’étude de cas Bazancourt-Pomacle est à la disposition de tout pays de l’OCDE intéressé par le domaine, et plus globalement à toutes entreprises ou associations professionnelles dans ce cas ».

L’équipe de chercheurs recommande également le lancement d’un plan de recherche expérimental qui permettrait d’alimenter les prises de décisions managériales et politiques publiques.

« Cependant, pour pouvoir être envisagé, ce plan de recherche doit reposer au préalable sur un accord multilatéral mêlant définitions, indicateurs et base de données ».

Participer à une prise de conscience du secteur privé

« Le secteur privé doit impérativement intensifier ses efforts dans le domaine de la bioraffinerie », défend Pierre-Alain Schieb. « Mais pour ce faire, il faut être en mesure de lui fournir des perspectives stratégiques lisibles ». En effet, bien que les enjeux sociétaux soient clairs, les investisseurs ont tout de même besoin de pouvoir s’appuyer sur un modèle d’affaire viable. Les conditions de marché doivent garantir un jeu égal entre les différentes options technologiques aujourd’hui disponibles, afin que les produits bio-sourcés apparaissent comme une alternative performante aux produits pétro-sourcés. « Nous sommes loin de ce constat aujourd’hui, du fait des avantages acquis par l’expérience et par les subventions indirectes dont bénéficie l’économie pétrolière ».

Les politiques publiques : un rôle majeur à jouer

« Le rôle de l’Etat moderne est de respecter une forme de neutralité technologique. Par contre il peut fixer des objectifs qu’il appartient au secteur privé de satisfaire, et au marché de sélectionner selon les mérites de la filière concernée ».

Dans le cas de la bioéconomie industrielle, qui peut satisfaire à la fois des objectifs écologiques et économiques, le rôle des politiques publiques apparait double : créer des espaces de dialogue entre industriels, citoyens et gouvernements et s’assurer que les technologies en présence soient traités de façon équitable.

La bioéconomie et la bioraffinerie : une réponse aux enjeux majeurs du XXIème siècle L’ouvrage « Bioraffinerie 2030 : une question d’avenir », s’inscrit dans un contexte où les défis climatiques, alimentaires et énergétiques se multiplient. Via l’exemple de la bioraffinerie territoriale de Bazancourt-Pomacle, l’équipe de chercheurs * a souhaité mettre en exergue la capacité de la bioéconomie industrielle à réaliser une substitution de ressources fossiles comme le charbon ou le pétrole, par l’exploitation de ressources tirées de la biomasse, notamment les agro-ressources.

« Cette exploitation de ressources biomasse revêt de nombreux atouts notamment tant sur le plan du développement durable, qu’en matière de performances économiques et sociales ».

La bioéconomie s’impose progressivement comme une réponse possible et globale aux enjeux du XXIème siècle. « Elle laisse présager une révolution non pas seulement industrielle comme les précédentes vécues jusqu’alors, mais également socio-économique et environnementale, et bien entendu cela prendra du temps ».

Réalisé dans le cadre de la Chaire Bioéconomie Industrielle de NEOMA Business School, cet ouvrage a bénéficié du soutien de la région Champagne-Ardenne, du Département de la Marne, de Reims Métropole et de NEOMA Business School.

*de Pierre-Alain Schieb, Barbara Clément-Larosière, Honorine Katir, Maryline Thénot

http://www.neoma-bs.fr

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