Ce sujet est crucial : le territoire européen est inondé par des aciers chinois à bas coût et les effets néfastes de la chute des prix se font durement ressentir. En France, en Espagne, en Italie ou encore au Royaume-Uni, chômage partiel, réduction de la production et fermetures condamnent un secteur industriel stratégique pour l’Europe, pendant que la Chine, avec près de 800 millions de tonnes par an, produit environ la moitié de l’acier mondial, au prix d’un dumping social et environnemental épouvantable que nous ne pouvons plus accepter.
Ironie de l’histoire, c’est depuis la Chine, et alors même qu’elle préside le G20, que les subventions et surcapacités de cette dernière ont été pointées du doigt ! La réduction des surcapacités industrielles promise par le gouvernement chinois est une étape que nous saluons. La réalisation de ces politiques doit être rapide et le Parlement européen devra prendre toute sa part dans la surveillance de la mise en œuvre. Mais nous devrons rester fermes : ce n’est pas parce que le problème de l’acier chinois a été évoqué au G20 que la Chine répond aux critères d’une économie de marché !