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Ce type de matériau offre de nombreux avantages comparés aux autres matériaux plus conventionnels, mais ils posent également un certain nombre de chalenges liés à leur prix parfois élevé et leurs possibles effets néfastes sur la santé et l’environnement (durabilité, recyclabilité).

Le projet RECYTUBE vise le recyclage de l’une des nanocharges les plus importantes et utilisées en ce moment : les nanotubes de carbone (CNT). Ces nanoparticules sont considérées comme l’une des substances les plus prometteuses dans le domaine des matériaux en raison de leurs performances mécanique, électrique et thermique supérieures. Or, les CNT sont rarement utilisés seuls, et sont fréquemment combinés avec d’autres matériaux conventionnels (plastiques, céramiques, métaux) pour former un matériau hybride aux propriétés modulables. Mais qu’advient-il de ces matériaux quand ils atteignent leur fin de vie ?

Le projet RECYTUBE propose de réutiliser les déchets plastiques contenant des CNT et générés durant la production et la mise en oeuvre de ces matériaux. Ces déchets seront utilisés pour produire de nouveaux nanocomposites plastiques à valeur commerciale.

La première étape du projet RECYTUBE a permis d’identifier différentes méthodes qui pourraient être utilisées sur les sites de production pour quantifier les teneurs en CNT dans les matériaux produits et qui permettraient de prédire les propriétés finales du composite sans nécessairement avoir recours à un équipement de laboratoire onéreux. Parmi ces différentes méthodes, la sélection a été faite sur base de la facilité, du prix et de la reproductibilité de celles-ci.

Les tâches futures du consortium seront consacrées au développement de divers produits destinés aux industries de l’électricité et de l’électronique, produits obtenus au départ de nanocomposites recyclés contenant des CNT. Une attention particulière sera portée sur l’évaluation des changements de l’impact environnemental lié à l’utilisation de nanocomposites recyclés à base de nanotubes de carbone.

Le projet RECYTUBE est mené par un consortium composé de diverses entreprises et d’un centre de recherche européens : NANOCYL (Belgique), COLOREX (Pays-Bas), FAPERIN (Espagne) et AIMPLAS (Espagne). Ces sociétés couvrent complètement la chaîne de valorisation des CNT, à savoir la synthèse des nanocharges (NANOCYL), leur mise en oeuvre avec les matériaux plastiques (NANOCYL et COLOREX) et enfin la mise en oeuvre vers des produits finaux (FAPERIN). AIMPLAS en tant qu’institut R&D coordonne le projet et offre son assistance technique aux autres partenaires.