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Dossiers

De nouvelles perspectives sur la connaissance des parasites

Publication: Août 2015

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Un nouveau modèle de souris « humanisée » pour l’étude de Plasmodium, le parasite à l’origine du paludisme chez l’Homme...
 

Une équipe du centre d’Immunologie et de Maladies Infectieuses1 (UPMC/CNRS/Inserm) dirigée par le Pr. Dominique MAZIER en collaboration avec le Dr. Hiroshi SUEMIZU du Central Institute for Experimental Animal2 (CIEA), vient de valider un nouveau modèle de souris « humanisée » pour l’étude de Plasmodium, le parasite à l’origine du paludisme chez l’Homme. L’avancée scientifique de ces chercheurs de l’UPMC, du CNRS, de l’Inserm et de l’AP-HP ouvre de nouvelles perspectives quant à l’étude de la biologie de ces parasites dans des conditions plus proches de l’infection humaine naturelle. Les résultats de l’étude ont été publiés dans Nature communications le 24 juillet 2015.

Le paludisme, maladie infectieuse causée par le parasite Plasmodium, reste encore un problème majeur de santé publique et aucun vaccin efficace n’est disponible à ce jour. Plasmodium falciparum (P. falciparum) est l’espèce responsable de la majorité des décès, alors que P. vivax et P. ovale, bien que moins virulents, contribuent largement à la morbidité du paludisme. En effet, ces deux dernières espèces sont capables de rester en dormance dans le foie pendant des mois voire des années et leur réveil, dont les causes sont encore inconnues, occasionnent des rechutes. L’étude de la biologie de ces parasites a été limitée en raison de leur spécificité pour leur hôte humain, restreignant les études à des cultures de cellules humaines infectées, qui ne reproduisent que partiellement la biologie de la cellule et du parasite, ou bien à des études très restreintes in vivo chez certains singes.La connaissance de la biologie de ces parasites, en particulier des formes dormantes, reste donc encore parcellaire.

Dans cette étude, les auteurs ont greffé des cellules de foie humain ainsi que des globules rouges humains dans des souris TK-NOG. Ces souris dites « humanisées » ont ensuite été infectées avec le parasite P. falciparum. Les chercheurs ont alors réussi à reproduire le cycle complet de vie du parasite dans ces animaux avec des caractéristiques très proches de celles décrites in vivo chez l’Homme.

En parallèle, et en collaboration avec le Centre national de référence du paludisme (CNR) et plusieurs hôpitaux franciliens, les auteurs ont produit des parasites P. ovale. Ils ont aussi obtenu le développement de formes parasitaires dans le foie des souris greffées, les premières observées in vivo dans des cellules humaines depuis les années 1950.

Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour améliorer la connaissance de la biologie de ces espèces infectant l’homme, en particulier sur l’étude de leurs formes dormantes dans le foie. Ce modèle permettra également de réaliser des essais précliniques, qu’ils soient médicamenteux ou vaccinaux.

Parasites Plasmodium se développant dans le foie de souris humanisées. A. Parasite Plasmodium falciparum (rose) dans les hépatocytes humains greffés (vert). B et C. Parasites Plasmodium ovale matures (en B, et flèche blanche en C) et dormant (flèche jaune en C). Les noyaux des cellules du foie et des parasites apparaissent en bleu. Barre d’échelle = 20 um.

http://www.upmc.fr/

http://www.cnrs.fr/

http://www.inserm.fr/

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