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Une nouvelle enquête menée par la division Financial Services de Siemens (SFS) révèle les économies d’électricité importantes que pourrait réaliser le secteur industriel dans le monde.

Cette étude quantifie les gains potentiels en matière d’électricité pouvant être générés par le secteur industriel, ceux-ci sont définis en pourcentage de la consommation actuelle d’électricité qui pourrait être économisée si des équipements plus économes en énergie étaient déployés. Au sein des pays étudiés, les économies d’énergie potentiellement réalisables varient d’environ 14 % à presque 20 % selon les pays. En France, le secteur industriel pourrait économiser 15.1 % de sa consommation d’électricité. Bien que ce potentiel d’économies d’énergie soit inférieur à celui des États-Unis (15,3 %) et d’autres économies en développement, telles que la Chine (17,2 %) et la Russie (19,1 %), il est supérieur à celui de l’Allemagne (14,5 %), de l’Espagne (14,2 %) et du Royaume-Uni (14,2 %).

Ces chiffres suggèrent que les industriels français ont encore une marge de progression importante pour réduire leur consommation d’électricité, celle-ci représentant aujourd’hui plus de 30% de la consommation d’énergie de l’industrie. Il est donc particulièrement important pour le secteur industriel d’optimiser sa consommation électrique, en particulier pour les entreprises électro-intensives comme la métallurgie et la sidérurgie dont le poste de consommation électrique peut représenter jusqu’à 20% de leurs revenus. Au cours des 40 dernières années, la consommation d’électricité de l’industrie1 a augmenté de moitié, alors que les prix moyens de l’électricité pour les entreprises industrielles ont augmenté de +1.4% en moyenne entre 2000 et 2013 pour atteindre +5.2% en 2013, un chiffre supérieur à la moyenne européenne (+3.7%). Pour préserver ses marges bénéficiaires, il est essentiel que le secteur industriel se lance dans des programmes d’investissements conséquents pour moderniser et remplacer ses équipements industriels vieillissant.

À travers le monde, les entreprises industrielles cherchent de plus en plus à déployer des équipements plus économes en électricité afin de réduire leur consommation et, ce faisant, leurs factures énergétiques. Cela peut aller de l’optimisation des systèmes motorisés et automatisés à la récupération de la chaleur générée par les procédés industriels pour produire de l’électricité.

« L’investissement dans des technologies économes en électricité ne contribue pas seulement à la réduction des dépenses en énergie, des coûts de fabrication et des émissions de carbone », explique Thierry Fautré. « Ces nouveaux équipements génèrent également bien souvent des gains en matière de productivité et de capacité de production, contribuant ainsi à l’accroissement du rendement et de la compétitivité des entreprises. »

À une époque où il est devenu crucial d’investir d’une manière qui soit pérenne sur le plan financier, les techniques de financement d’actifs telles que la location ou le crédit-bail s’imposent comme des solutions efficaces et abordables permettant de financer l’acquisition et la modernisation d’équipements à haute efficacité énergétique. Conçues de manière à ce que le coût mensuel des nouveaux équipements soit amorti par les économies d’énergie générées, ces formes de financement « pay-as-you-save » joueront un rôle fondamental dans l’expansion et le développement du marché de l’efficacité énergétique au sein du secteur industriel mondial.

Méthodologie

Cette recherche indépendante a été menée auprès des 20 principaux fabricants mondiaux d’équipements industriels entre la fin de l’année 2014 et le début de l’année 2015. Les entreprises interrogées opèrent toutes sur le marché français et ont un chiffre d’affaires combiné de plus de 77.9/78 milliards d’euros (85 milliards de dollars) par an. Il a été demandé aux fabricants sondés d’estimer les économies d’électricité réalisables au sein des pays étudiés, à savoir la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, la Pologne, la Russie, la Scandinavie, l’Espagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et la Turquie. Ces estimations sont basées sur les technologies économes en électricité disponibles à l’heure actuelle. La moyenne des estimations fournies par chaque personne interrogée a ensuite été calculée pour chaque pays étudié.

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