Industrie Mag - Le journal de l'industrie.

Dans le cadre de Startup Assembly, l’accès ouvert au grand public sur inscription a suscité beaucoup d’intérêt, obligeant les organisateurs à refuser 200 places, preuve de l’engouement collectif porté à ce mode de « financement 2.0 ».

À l’occasion de cette soirée, trois cent personnes étaient réunies pour assister à un programme riche en interventions ; des spécialistes tels que Camille Mollard, Responsable Crowdfunding chez MyMajorCompany, Nicolas Pineau, responsable régional de la Fondation Maladies Rares, Pauline Trequesser, Connector Ouishare et Philippe Gaborieau, fondateur d’Happy Capital, ont pris part à la table ronde.

Animée par Kyril Cousew et diffusée en direct sur Bordeaux TV, la première partie de la soirée était dédiée à mettre en lumière certains enjeux du financement participatif, comme les domaines d’applications possibles ou le rapprochement avec la montée en puissance de l’économie collaborative.

Pauline Trequesser a rappelé le contexte en évoquant la mutation de la société due à la crise économique et sociale : « Aujourd’hui l’ouverture est l’une des valeurs les plus importantes » ce qui explique en partie la croissance mirobolante de ce mode de financement par la foule. Pour tenter de répondre à la question : « quel visage pour l’économie française en 2015 », Pauline a dressé le portait des consommateurs actuels, « des personnes qui sont tentées par un modèle où l’usage prime sur la possession », et un parallèle avec le « crowdfunder type ».

À la question de la représentation du Crowdfunding, Camille Mollard répond : « On voit un vrai essor du prêt rémunéré dans des logiques d’investissement mais avec toujours l’idée qu’on va soutenir un projet local ou un projet conforme à nos valeurs ». L’ouverture du capital-risque au grand public constitue une ressource considérable pour les entreprises, car « elles n’ont plus besoin d’être cotées en bourse pour proposer des actions ».

Au-delà du financement d’artistes, le financement par la foule apporte de vraies réponses à des problématiques de financement, comme celui de la recherche. Biosantech en est un bel exemple, avec plus de 800 000€ récoltés en 2014 via Happy Capital, qui a permis de financer le candidat-vaccin thérapeutique contre le Sida en phase d’étude clinique 2a, le plus avancé à cette époque au niveau mondial.

Ensuite Nicolas Pineau a mentionné les opportunités que représente le crowdfunding pour la recherche médicale : « Au-delà de l’apport financier, ce qui me semble aussi très fort dans vos approches de financement participatif, c’est le lien humain que vous créez ».

Pour Philippe Gaborieau, on ne parle plus aujourd’hui des clients comme de simples consommateurs mais comme des membres d’une communauté à part entière. Dans cette démarche, les systèmes de vote et de pré-collecte mis en place sur la plateforme Happy Capital renforcent le lien entre investisseurs et porteurs de projets, tout comme la fonctionnalité du chat, qui sera disponible dès la semaine prochaine sur le site et qui devrait permettre de créer plus de proximité avec les internautes.

De nombreux porteurs de projets ont pu présenter leurs concepts et ambitions, face à un public enthousiaste :

 PARKEGO par Clint Hogestyn : application qui permet de réserver et louer des places de parking privées.

 VITIROVER par Arnaud De La Fouchardière : un robot autonome et écologique qui permet de désherber des parcelles de vignes, en plus de faire des relevés qualitatifs et quantitatifs de ses parcelles.

 ESPRIT COMESTIQUE par Pascal Turbil : l’équipe développe une gamme complète de produits naturels qui accompagne les personnes atteintes d’un cancer sur le plan esthétique.

 SIOUZ par William Longlade : plateforme de mise en relation directe entre professionnels et particuliers, une solution d’optimisation pour trouver un prestataire de service rapidement.

 VINOGA par Oswald Bernard : jeu vidéo social autour du monde viticole pour apprendre sur le vin, tout en offrant la possibilité d’acheter les bouteilles présentes dans le jeu.

 FORMELL par Henry-Louis Schwal : entreprise qui propose des solutions d’ingénieries numériques et pédagogiques pour les aidants familiaux.

 Convertisseur LLW9 par Michel-Paul Correa : procédé innovant qui permet de produire de l’électricité propre pour plusieurs applications possibles comme le logement ou le transport.

 Mairie de Fumel par Emilie Audoux : cette mairie a fait appel au crowdfunding pour restaurer un pont levis au château de Bonaguil qui accueille près de 72 000 visiteurs par an.

Pour terminer en beauté cette soirée, le chanteur français pop/folk TIBZ, artiste produit et découvert par les internautes sur MyMajorCompany, a donné un concert privé, suivi d’une dégustation de vins.

Pour revivre cette expérience, une rediffusion de l’évènement est accessible sur Bordeaux TV : http://www.bordeaux.tv/index.php/co...

http://happy-capital.com/