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Actualité des entreprises

FNIM, Les nouveaux acteurs de la santé

Publication: Avril 2015

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Nous intervenons alors en assurant de la communication print dans les salles d’attente, ce qui permet de mesurer un impact et donc de donner...
 

"C’est en favorisant les échanges transversaux, en faisant mieux connaître les spécificités de chacun de nos métiers que nous rendons nos collaborations encore plus efficaces et pérennes," Eric Phélippeau, Président de la Fnim.

Ils changent la donne dans un marché mondial de la santé estimé à 9590 Mds$. Qui sont ces nouveaux acteurs de la santé ? Les fameux GAFA ? Des start ups ? Des assureurs ? Voire un… fabricant d’aspirateurs ? Eléments de réponses en compagnie de Frédéric Faurennes, président d’IDS Santé, François-Régis Moulines, directeur des affaires gouvernementales et communication du SNITEM* et Jacques Bonte, Directeur Santé de Mondial Assistance.

Sur la photo, à gauche : Isabelle Bikart, Vice Présidente de la Fnim, (22 JUILLET CONSEIL), à droite : Eric Phélippeau (BYAGENCY), Président de la Fnim.

Frédéric Faurennes : « Nous assistons en direct à une révolution technologique de la santé » « IDS Santé intervient à trois moments-clés dans la relation entre PS et patients : avant, pendant et après la consultation. Comment ?

- Pour les patients, on dispose dans une quinzaine de pays de 70 délégués sur le terrain (qui ne sont pas des VM) et de 30 000 PS qui diffusent de l’information thématique dans les salles d’attente.
- Pour les PS, on a les mêmes 70 délégués et un centre d’appel pour mener des opérations sur-mesure de sensibilisation tant auprès du grand public qu’auprès des PS.
- Pour les patients et les PS, on a développé des solutions sous licence : par exemple, 4 plateformes qui permettent de collecter des données de vie réelle (observance, notamment) pour des patients souffrant de maladies chroniques.

Le grande force d’IDS est de couvrir tous les segments de marché de la santé : institutions, associations, industrie, dermo-cosmétique, nutrition, digital… De nombreux acteurs traditionnels ont beaucoup investi dans le digital, mais, malheureusement, leurs solutions numériques fonctionnent mal et les applis mobiles développées spécialement ne génèrent aucun téléchargement au bout de quelques mois. Nous intervenons alors en assurant de la communication print dans les salles d’attente, ce qui permet de mesurer un impact et donc de donner une réponse à l’éternel question du ROI digital. D’autres acteurs font aussi leur apparition dans le marché européen de la santé tels que les assureurs, mais aussi, plus surprenant, un fabricant… d’aspirateurs ! Ainsi Dyson est en train d’équiper ses produits de filtres anti-allergies et développe une importante communication santé.

En Amérique du nord, trois nouveaux acteurs révolutionnaires ?

« On assiste à une révolution technologique dans le domaine de la santé qui est l’équivalent de la révolution industrielle au XIXème siècle. Pour illustrer ce profond changement, j’ai sélectionné trois nouveaux entrants nord-américains.

1) Elisabeth Holmes (USA), 30 ans, 4,5 Mds$ de fortune personnelle, CEO et fondatrice de Theranos, une société qui mixe chimie et software. Son innovation : pratiquer plus de 30 tests sanguins à partir d’une seule goutte de sang. Son business model : un partenariat économique avec Walgreens, première chaîne de pharmacie aux USA, qui met à disposition du public le test sanguin de Theranos.

Résultats : disparition des aiguilles et résultats disponibles en moins d’une heure. Demain, ce modèle peut arriver en France car le pharmacien a le droit de prélever une goutte de sang : que deviendront les laboratoires d’analyse, d’autant plus que le coût du bilan sanguin type Theranos est moitié moindre que celui d’une prise de sang traditionnelle ?

2) Michel Nadeau (Québec), créateur en 2010 de Tactio. Son innovation : une appli mobile qui agrège les flux de tous les objets connectés, disponible dans 130 pays et en 17 langues. Son business model : partenariat avec Apple, Garmin, Terraillon etc.

Résultat : plus de 4 millions de téléchargements (dont 700 000 en France), sans investissements publicitaires, avec un excellent taux d’usage à 1 an de plus de 40%. En outre, le patient utilisateur peut ouvrir l’accès de son appli aux PS. Ses clients : assureurs, labos pharmaceutiques, hôpitaux, télémédecine… dans le monde entier.

3) La start up californienne low tech Glooko. Son innovation : un système centralisé pour le management du diabète. Il faut savoir que sur le marché des lecteurs de glycémie, il y a une forte concurrence et une foule d’objets qui compliquent, pour les PS, le suivi des tableaux de bord des patients. Glooko a créé un boîtier universel qui permet de transformer n’importe quel lecteur de glycémie non connecté en lecteur communiquant. Coût : 60$, approuvé par la FDA ».

François-Régis Moulines : « Le marché du dispositif médical est particulièrement innovant » « Le marché du dispositif médical en France s’élève à environ 20 Mds€ (2011) et le secteur emploie 65 000 personnes. Au niveau mondial, il représente 240 Mds€ (2010) dont 100 Mds€ pour l’Europe (France : 2ème acteur derrière l’Allemagne). Les premiers exportateurs sont les Etats-Unis et l’Allemagne, mais d’ici 10 ans, selon une étude menée par PWc, les pays émergents (Brésil, Chine, Inde) auront dépassé les Etats-Unis. En France, 94% des entreprises du DM sont des PME-TPE.

Les principales caractéristiques des DM :

- Grande variété de produits (du lit articulé au stent en passant par l’imagerie).
- Des circuits de distribution diversifiés (hôpital, officine, revendeurs, grandes surfaces).
- Secteur très innovant basé sur un modèle collaboratif (la recherche naît au pied du lit du patient), avec des cycles courts.
- Des produits utilisateur-dépendant qui contribuent à l’amélioration des pratiques médicales, au développement de l’ambulatoire et de la télémédecine, à la baisse de la durée de l’hospitalisation.
- Pas de génération de surconsommation (exemple : prothèse de hanche).

Le marché du DM évolue vers une amélioration de la sécurité sanitaire, de l’espérance de vie, de la qualité de vie (dispositifs connectés), de l’efficacité des soins.

Quels sont les nouveaux acteurs dans le DM ?

- Télémédecine (DM communicants en cardiologie, diabétologie, respiration avec la télé-observance des patients apnéiques)
- Nouvelles entreprises dans l’e-santé DM
- Nouveaux produits et services (très balisés en France : télé-expertise, télésurveillance médicale, téléassistance médicale, régulation médicale)
- E-santé avec la mesure de paramètres physiologiques ».

Jacques Bonte : « Le Big Data, c’est le pétrole de demain » « Mondial Assistance** est la première société d’assistance aux personnes créée en France (en 1974). En matière de santé, la société est connue aujourd’hui dans le domaine du rapatriement sanitaire qui représente une part importante de notre activité, mais nos premiers clients sont les assureurs. Dans le secteur de la santé, nous avons trois activités : le médical avec le rapatriement sanitaire, l’assistance à la sortie de l’hospitalisation, la télésanté. Cette dernière regroupe elle aussi trois activités :

- la prévention,
- les programmes patients avec l’accompagnement thérapeutique/formation à l’observance,
- la télé-acceptation médicale d’assurance emprunteur avec l’administration d’un questionnaire à un souscripteur une assurance pour obtenir un emprunt. Une leçon de cette activité est la façon dont sont interprétés les traitements pris par les souscripteurs. Le traitement utilisé est un « marqueur » de la sévérité d’une pathologie ; par exemple, traiter une HTA avec une trithérapie sera plus « sévèrement » tarifée qu’une monothérapie.

Le Big Data, nerf de la guerre du monde de la Santé. Un exemple de traitement massif des données de santé est la start up israélienne Treato qui a développé un algorithme pour collecter automatiquement sur internet (blogs, forums etc) des milliards d’avis de patients. C’est ce que Treato appelle the patient voice. En plus, la start up propose une grille d’analyse qui classe les avis : positif/négatif, effets indésirables. Une question se pose alors : comment les sociétés de marketing research vont-elles réagir face à ce redoutable nouvel entrant ? Il est clair que dans la Santé, le Big Data, c’est le pétrole de demain. Autre exemple particulièrement intéressant : le partenariat Novartis/Google en Grande-Bretagne pour suivre la performance d’un nouveau produit de lutte contre l’insuffisance cardiaque et qui s’oriente vers le pay for performance ».

http://www.fnim.fr/

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