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Spécialiste du nettoyage et de la désinfection, l’entreprise est aujourd’hui un leader mondial dans ce domaine en milieu hospitalier, dans les collectivités, dans les industries pharmaceutiques, cosmétique et agroalimentaire.

Pour rester n°1 et respecter des normes réglementaires de plus en plus exigeantes, l’industriel met l’accent sur la recherche et ne cesse d’innover ; en matière de filtration de l’eau par exemple, Anios a mis au point avec la société Parker Hannifin un système breveté qui rencontre aujourd’hui un véritable succès commercial. Cette innovation est aussi née d’un partenariat étroit et d’une relation de confiance entre les deux sociétés depuis près de dix ans.

L’entreprise lilloise Anios représente à elle seule toute une histoire… de famille. L’arrière-grand-père des actuels dirigeants, l’ingénieur-chimiste Fernand Collet-Delval, s’est lancé dans la lutte contre les microbes en créant en 1898 les Laboratoires Anios. Soumise à des dangers sanitaires importants, la société française était à cette époque confrontée à des risques élevés de contamination. Pour y faire face, Fernand Collet-Delval a décidé de s’attaquer à ce type de risques en milieu professionnel (à commencer par les commerces alentours, les brasseries, les usines etc.) en créant un désinfectant plus sain et moins agressif que l’eau de javel mais tout aussi efficace.

Le succès de ces produits antimicrobiens à base de sels de vanadium est immédiat mais les deux conflits mondiaux ont mis un frein à l’essor de l’entreprise, avant d’être reprise par la fille du fondateur, Luce Letartre-Collet qui, après avoir rencontré le Pr. Henri Beerens, choisit d’appuyer le développement d’Anios et de ses produits sur un partenariat avec l’Institut Pasteur de Lille. Anios commercialise alors le premier produit basé sur une synergie d’aldéhydes et d’ammoniums quaternaires.

C’est le grand tournant de la société, lequel s’accompagnera d’une orientation franche vers le milieu hospitalier à partir des années 70, au moment où les frères Thierry et Bertrand Letartre (respectivement directeur général et PDG d’Anios) prennent la succession de l’entreprise. « Alors que je vendais des dispositifs médicaux, j’ai constaté que le milieu hospitalier accusait un retard significatif par rapport à l’industrie en matière d’hygiène, se souvient Thierry Letartre. C’est à partir de là que mon frère et moi nous sommes dirigés vers ce secteur ainsi que vers le domaine médical et dentaire (DMD ) ». Poste de production sur le site de Lille-Hellemmes Photo Anios

Les raisons d’une étroite collaboration avec Parker

Installé depuis 1990 sur le site de Lille-Hellemmes, Anios (450 salariés et une production de 40 000 tonnes) s’est ensuite agrandi avec la création d’un site flambant neuf à Sainghin-en-Mélantois, les 2 sites conditionnant plus de 30 millions de flacons par an. Le site de Sainghin se compose notamment d’un centre logistique de 10 000 m² et d’un laboratoire R&D de quarante personnes abritant un plateau bactériologique et un plateau d’analyse chimique, et développant une trentaine de nouveaux produits chaque année. « Nous travaillons beaucoup sur des mélanges de molécules pour obtenir des solutions respectant au maximum la santé de l’homme et l’environnement, précise Thierry Letartre. Ce laboratoire nous permet de répondre à toutes les exigences normatives mais aussi de maintenir notre avance sur nos concurrents ». L’objectif étant de toujours être en mesure de répondre aux problèmes des clients vis-à-vis de contamination par le biais de tests et leur validation ou d’essais anti-corrosion sur des matériaux composant les dispositifs médicaux ou encore pour mettre au point des solutions de nettoyage de cuves dans l’industrie cosmétique.

Un bureau d’études vient assister la conception et la mise au point des nouveaux produits. Celui-ci travaille également en étroite collaboration avec des fournisseurs de composants essentiels dans la réalisation de produits innovants. C’est dans ce cadre qu’Anios collabore avec Parker Hannifin.

Aujourd’hui, la société s’ouvre vers de nouveaux marchés tels que les collectivités, c’est-à-dire tous les endroits qui accueillent du public et présentant des besoins d’hygiène accrus à commencer par les crèches, les cantines, les restaurants, les hôtels ou les campings, les piscines ou encore les spas etc. Ce potentiel de marchés exigeant des contrôles de présence de légionnelles est en plein essor ; c’est pourquoi Anios a choisi de travailler avec un partenaire de premier plan. Ligne de Conditionnement sur le site de Lille-Hellemmes Photo Anios

Filtranios Seven, premier succès d’un partenariat efficace

Démarrée il y a bientôt dix ans, la collaboration avec Parker Hannifin s’est réalisée d’abord par le biais de la société appelée Domnick Hunter, entreprise spécialisée dans la filtration et la pré-filtration, et rachetée par Parker. Ainsi, en mai 2005, Anios entame un partenariat toujours en vigueur aujourd’hui et qui va bien au-delà d’une simple relation de client-fournisseur. L’entreprise lilloise a commencé par travailler au début des années 2000 sur une nouvelle gamme de filtres appelée Filtranios Seven.

En effet, la filtration terminale de l’eau aux points d’usage assurant une eau bactériologiquement maîtrisée , exempte de bactéries, était jusqu’alors assurée par des filtres « re-stérilisables » limités à une soixantaine d’opérations de stérilisation obligeant un contrôle bactériologique fréquent, une maintenance lourde et un besoin fréquent de pré-filtration. Déjà stérilisé par Gamma irradiation et livré en sachet individuel (comprenant deux étiquettes, conformément aux mêmes règles de traçabilité que dans le secteur pharmaceutique), Les Filtranios Seven sont directement utilisables, ne nécessitant aucune autre opération que celle de fixer le filtre à l’embout du robinet.

Lors de sa sortie sur le marché, le filtre pouvait être utilisé jusqu’à sept jours. « Ensuite, on devait le jeter, souligne Jean-Luc Pagies, Responsable Grands comptes Sciences du vivant et Santé pour Parker, et partenaire de longue date d’Anios. Mais nous avons rapidement fait évoluer le produit : aujourd’hui, cette solution à usage unique dure trente jours et nous travaillons actuellement sur une version à soixante jours grâce à des études menées sur des technologies de pointe pour la conception de l’intérieur des boîtiers de filtres par exemple ». Le succès a été au rendez-vous, puisque 60 000 exemplaires ont été produits la première année. Aujourd’hui, Anios fabrique plusieurs centaines de millier de filtres Filtranios par an !

D’une conception unique, le filtre est composé d’une membrane filtrante plissée évitant l’écrasement des plis et la restriction du débit au niveau du noyau central ; la surface de la membrane permet aussi d’augmenter la surface de filtration et le débit d’eau filtrée. « Ainsi, par rapport aux solutions classiques, ce produit permet, pour un même environnement, un débit et une longévité supérieurs », souligne Thierry Letartre, qui ajoute que « ce développement n’aurait pas été possible sans Parker qui, outre son rôle d’accompagnement dans le projet en tant que sous-traitant, s’est révélé être force de proposition ». Le site de Sainghin se compose notamment d’un centre logistique de 10 000 m² et d’un laboratoire R&D de quarante personnes abritant un plateau bactériologique et un plateau d’analyse chimique. Photo Anios

Un partenariat qui s’appuie sur la confiance et le savoir-faire

Outre la collaboration autour des filtres Filtranios, les deux partenaires travaillent ensemble sur d’autres développements. Parker fournit à Anios d’autres composants particulièrement techniques tels que des coupleurs rapides, des flexibles sur mesure ou des électrovannes. Mais l’entreprise s’appuie aussi et surtout sur le bureau d’études d’Anios avec lequel il a depuis le début noué des relations de confiance permettant des échanges dynamiques pour concevoir du matériel et des équipements spécifiques.

Parker Hannifin s’est donc illustré comme un partenaire privilégié pour l’innovation et la mise au point de nouveaux produits devant répondre à la fois à des contraintes réglementaires sans cesse en mouvement et de plus en plus complexes, mais aussi à la réalité d’un marché très concurrentiel. « La réactivité des équipes Parker a beaucoup contribué à instaurer un climat de confiance entre les deux entreprises » ajoute Jean-Luc Pagies.

« Mais Anios continue de nous solliciter aussi en raison de notre savoir-faire : n’oublions pas que nos filtres sont testés et validés selon des normes équivalentes à celles d’un laboratoire pharmaceutique. Nous validons également tous nos procédés ». Pour la mise au point des filtres, Parker fait appel à des outils de simulation puis procède à des centaines de tests cycliques simulant l’usage en application lavage des mains, rinçage d’endoscopes souples, douches patients…pendant la période autorisée (7 jours, 14 et 31 jours) .

Sont réalisées ensuite des tests de résistances aux méthodes de désinfection chimique (1 000 ppm de chlore libre à 40°C et 250 ppm d’acide péracétique à 40° jusqu’à 31 jours) et désinfection thermique (cycle de 30 minutes d’eau chaude à 70°C), méthodes utilisées en établissements médicaux.

L’application Filtration terminale de l’eau est présente partout en Europe et dans d’autres pays du monde : Il s’agit pour Parker Hannifin et son usine de Newcastle de poursuivre un niveau d’exigence toujours plus élevé pour répondre aux réglementations drastiques des ministères de la Santé et accompagner Les Laboratoires Anios dans sa croissance forte à l’étranger (l’entreprise réalise près d’un tiers de son chiffre d’affaire) tout en maintenant et accroissant sa part de marché en France.

http://www.parkerfrance.fr/