QuantaMatrix, leader dans le diagnostic microbien clinique, annonce aujourd’hui la mise au point de uRAST (Ultra-Rapid Antimicrobial Susceptibility Testing), une technologie d’antibiogramme tout-en-un, la plus rapide au monde. Cette découverte a été publiée dans la prestigieuse revue scientifique Nature, une avancée significative pour l’industrie du diagnostic de la Corée du Sud.
Le sepsis est une maladie qui peut être mortelle et nécessite une prise en charge rapide, avec une intervention pendant la ‘golden hour’. Chaque heure de retard dans l’administration du traitement antimicrobien adapté diminue de 9% la probabilité de survie du patient, entraînant un taux de mortalité de 30% à 30 jours.
Les techniques traditionnelles de test antimicrobien prennent plusieurs jours, ce qui est souvent trop long pour une prise en charge efficace du sepsis. La technologie uRAST élimine la nécessité de réaliser une hémoculture en début de processus et fournit des résultats précis en seulement 13 heures après la prise de sang. Cette avancée permet aux médecins de prescrire le bon antibiotique plus rapidement, sauvant potentiellement des milliers de vies.
« L’article publié dans Nature au sujet d’uRAST montre que cette technologie peut devenir la nouvelle norme en microbiologie clinique. En raccourcissant considérablement le temps d’obtention des résultats, nous espérons devenir leaders sur le marché mondial des tests d’hémoculture et de sensibilité aux antimicrobiens. A eux deux, ces marchés représentent un total d’environ 20 milliards de dollars », déclare Sunghoon Kwon, le PDG de QuantaMatrix.
uRAST offre une précision de 94,9%, comparable aux méthodes existantes. La technologie permet également de détecter de petites quantités de bactéries dès les premiers stades de l’infection, ce qui était jusqu’à présent quasi impossible. Testée au Seoul National University Hospital, uRAST a permis de réduire de 13 heures en moyenne le délai entre les résultats positifs d’hémoculture et la prescription optimale d’antibiotiques, par rapport aux méthodes actuelles qui prennent généralement entre 48 et 72 heures. Ce temps gagné englobe à la fois les tests et les périodes d’attente souvent négligées entre les différentes étapes des processus traditionnels.
L’antibiorésistance est un enjeu mondial d’importance, qui a engendré 1,27 million de décès rien qu’en 2019 suite à des infections résistantes. D’ici à 2050, ce chiffre devrait dépasser les 10 millions, soit plus que le nombre de décès liés au cancer. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’antibiorésistance pourrait avoir un impact comparable à celui de la pandémie de Covid-19.