‘Blood’ est une revue scientifique à Comité de lecture publiée par l’American Society of Hematology. Les données précliniques sur Lusvertikimab publiées dans ‘Blood’ sont issues du programme de recherche mené en collaboration par OSE Immunotherapeutics et le Centre Médical Universitaire Schleswig-Holstein de Kiel (Allemagne). Ces travaux sur des modèles in vivo de xénogreffes avec des cellules issues de patients (modèles PDX, Patient- Derived Xenograft) ont permis d’évaluer le potentiel thérapeutique du Lusvertikimab pour cibler et bloquer l’expression élevée et dérégulée de l’IL-7R chez 85 % des patients atteints de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) à cellules précurseurs B ou à cellules T (LAL-B-T).
Le Pr. Denis Schewe, récemment nommé Chef de l’Unité Hématologie/Oncologie Pédiatrique à l’Hôpital Universitaire de Dresde et Centre National pour les Maladies Tumorales (précédemment au Centre Médical Universitaire Schleswig-Holstein de Kiel) et le Dr. Lennart Lenk, du Département de Pédiatrie I, Université de Kiel Christian-Albrechts et du Centre Médical Universitaire Schleswig-Holstein de Kiel, qui mènent le programme en collaboration avec OSE Immunotherapeutics, commentent : « Les options de traitement de la LAL-T restent très limitées, d’où le besoin médical urgent de disposer d’approches thérapeutiques innovantes pour réduire la toxicité et cibler la maladie réfractaire ou en rechute chez les patients atteints de LAL. En raison de son double mécanisme d’action, fondé sur l’induction de la phagocytose cellulaire dépendante des anticorps et le blocage de la voie de l’IL-7, Lusvertikimab pourrait constituer une nouvelle option prometteuse en immunothérapie pour tous les patients atteints de LAL avec un récepteur CD127 positif, en particulier en combinaison avec la polychimiothérapie standard. Transposé en clinique, Lusvertikimab pourrait améliorer significativement les traitements de la LAL et l’issue de la maladie réfractaire ou en rechute ».
Nicolas Poirier, Directeur général d’OSE Immunotherapeutics, conclut : “Nous sommes très heureux de cette publication sur Lusvertikimab dans ‘Blood’, un journal de renom dans le domaine de l’hématologie dont les projets d’articles sont évalués par des spécialistes de niveau international. Nous avons besoin de nouvelles options d’immunothérapie ciblée pour tous les patients souffrant de LAL à cellules B et T et nous sommes fiers de collaborer avec les leaders de la recherche en immunologie de l’Université de Kiel pour faire face à ce défi ».
L’abstract, intitulé : “The IL-7R antagonist Lusvertikimab reduces leukemic burden in xenograft-ALL via antibody-dependent cellular phagocytosis”, rapporte que l’immunothérapie IL-7R par Lusvertikimab a montré une efficacité in vivo significative dans des modèles précliniques issus d’échantillons de LAL B et T. Sur le plan mécanistique, Lusvertikimab cible des cellules de LAL à travers un double mode d’action :
D’une part, il bloque la signalisation de l’IL-7 récepteur et ainsi bloque les signaux prolifératifs et pro-survie induits par l’interleukine-7.
D’autre part, le mode d’action entraîne l’élimination des cellules leucémiques par les macrophages (phagocytose anticorps-dépendante), particulièrement en forte corrélation avec le niveau d’expression en surface de l’IL-7R sur les cellules leucémiques.
La LAL est un groupe hétérogène de désordres lymphoïdes qui résultent de la prolifération clonale de lymphocytes immatures des lignées de cellules B (85 %) ou de cellules T (15 %) dans le sang, dans la moelle osseuse et dans d’autres organes lymphoïdes.
Bien qu’il s’agisse de l’un des cancers les plus répandus chez l’enfant, représentant environ 25 % de tous les cancers de l’enfant de moins de 15 ans, les adultes peuvent également développer une LAL. Environ 40 % des cas de LAL sont diagnostiqués chez les adultes et environ 50 % d’entre eux présentent une maladie réfractaire ou développent une rechute avec les traitements conventionnels actuels.
Selon l’« American Cancer Society », près de 6 660 nouveaux cas de LAL seront diagnostiqués aux Etats-Unis en 2022. En Europe, 7 000 cas sont diagnostiqués chaque année. Au Japon, selon une étude du ministère de la santé japonais, environ 5 000 cas ont été rapportés en 2017. En Europe, aux Etats-Unis, au Japon et en Chine, on estime à 26 482 le nombre de cas de LAL qui seront diagnostiqués en 2029.