En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts. En savoir plus et gérer ces paramètres. OK X
 
 

 

 

Dossiers

La Normandie : terre d’accueil des entreprises de l’économie circulaire

Publication: 28 mai

Partagez sur
 
Ces cinquante dernières années, la consommation de ressources naturelles et de matières premières a été multipliée par 10...
 

Pour favoriser le recyclage et le réemploi, la France vise l’objectif de 100 % de plastique recyclé en 2025 et la réduction de 30 % de la part de ses déchets ménagers et assimilés à l’horizon 2030. C’est dans ce sillage que la Normandie voit éclore de jeunes pousses utilisant le réemploi des matériaux comme ascenseur vers la décarbonation, à l’image des géants Futerro et Eastman, portant tous les deux des projets d’implantation d’usines de recyclage moléculaires à Saint-Jean-de-Folleville et Port-Jérôme-sur-Seine (76). Reconditionnement, utilisation de ressources naturelles ou encore réutilisation des produits… l’industrie normande, qui représente plus de 20% de son PIB régional par habitant avec 14 000 entreprises, se réinvente pour se décarboner en misant notamment sur l’économie circulaire.

Des dalles de sol recyclées vendues chez Leroy Merlin

Parti du constat que le béton cause plus de 8% des émissions de CO2 et utilise une large quantité de sable vierge, NEOLITIK fabrique des dalles de revêtement de sol à partir de plastiques recyclés « orphelins » (sans débouchés) et de déchets issus de béton de démolition. Plus résistantes et plus légères, leur fabrication nécessite 95% d’émissions de CO2 de moins que le béton et ce, sans consommer d’eau. L’entreprise, implantée à Fécamp, recycle 1,3 tonne de déchets par jour. Son produit, EcoLithe, est désormais disponible chez Leroy Merlin, et une levée de fonds est prévue prochainement pour financer l’innovation continue et la croissance.

HIPLI, le coli qui cartonne

Qui dit explosion du e-commerce, dit explosion de consommation de carton. L’idée d’HIPLI ? Proposer des colis réutilisables. Un colis Hipli réutilisé 100 fois ,c’est 25 kg de déchets évités et moins 83% d’impact carbone comparé à un carton. Un accompagnement (plug in, dashboard, tracking…) pour les entreprises et les utilisateurs facilite l’usage de la solution. 350 marques, de Cdiscount à Ba&sh ou Saint James, le proposent. L’entreprise havraise est récemment devenue la première entreprise du secteur à obtenir le label B-Corp qui valorise les entreprises plaçant les critères environnementaux, sociaux et sociétaux au cœur de leur activité.

Des filaments biosourcés pour les imprimantes

Pour que les imprimantes 3D puissent fabriquer objets et pièces, FRANCOFIL produit des matériaux de base thermoplastique sous forme de filaments, à partir d’amidon de maïs ou de blé. L’entreprise, basée entre Rouen et Le Havre, va plus loin en recyclant ardoises, bois, terre battue, coquilles saint-Jacques, huîtres, moules, etc. afin de produire des filaments naturellement colorés par la revalorisation de ces déchets récupérés en circuit court.

L’entreprise normande vient d’obtenir la certification PMUC sur une partie de ses filaments, permettant à ses produits d’être utilisés dans le secteur du nucléaire.

L’électronique reconditionné français

80% de l’empreinte environnementale d’un appareil électronique est produite lors de sa phase de fabrication (extraction de métaux, etc.). Le credo de YesYes est de réduire cette empreinte en reconditionnant téléphones, tablettes, ordinateurs et consoles de jeux. Pour favoriser l’adoption de la seconde main, l’entreprise caennaise s’engage sur une garantie de 2 ans et prône les circuits courts locaux. En janvier 2022, elle a ouvert un premier Atelier Boutique à Caen, puis à Toulouse en juillet 2023. Et la success story ne compte pas s’arrêter là…

Le réemploi du plastique

En dépit de leur disponibilité importante, moins de 10% des matières plastiques sont réemployées. Grâce à sa technologie brevetée de séparation des plastiques mélangés, SKYTECH propose la transformation de certains plastiques (ABS, PS, PP) en résines régénérées premium. Pour les industries de la plasturgie, 1 tonne de plastique recyclé par Skytech, permet d’économiser 2.7 tonnes d’équivalent CO2 par rapport à la production d’1 tonne de matière vierge (issue du pétrole).

L’alternative aux mines traditionnelles

La législation européenne sur les matières premières critiques (Critical Raw Materials Act, CRMA) adoptée en décembre dernier oblige les industriels à utiliser 25% de métaux issus du recyclage. Un objectif encore difficilement atteignable concernant certains métaux (cuivre, argent, platine …). A proximité de Fécamp, à Tourville-les-Ifs, WEEE CYCLING recycle les matériaux provenant de tous secteurs industriels (électronique, aéronautique, chimie, miroiterie, orfèvrerie…) pour récupérer les métaux stratégiques.

Après affinage, WEEE Cycling obtient des métaux de haute pureté directement utilisables par les industriels dans la production de leurs clients sous forme de grenailles ou anodes. L’entreprise normande produit aussi des composés métalliques : or, argent, platine, cobalt, etc. ; réduisant l’impact environnemental de plus de 98% par rapport à l’extraction en mines. L’entreprise a récemment investi plus de 80 millions d’euros pour travailler au recyclage des “métaux critiques” (cuivre, argent, platine…).

« La seconde vie des chutes de production textiles » ou « comment des chutes de production textiles redeviennent matière première »

L’industrie textile étant responsable de 20% de la pollution d’eau potable mondiale, la start-up industrielle TEXCELIS, active depuis plus de 10 ans du côté de Lisieux, s’est lancée dans le recyclage des chutes de production textile, les transformant en feutres destinés à l’isolation phonique, thermique, et à la protection mécanique. Ces produits destinées aux secteurs de la literie, de l’automobile et de l’emballage remplacent les mousses polyuréthanes issues de l’industrie du pétrole. Dotée d’un outil de production moderne, l’équipe Texcelis composée d’une vingtaine de personnes dispose d’un process de transformation complètement intégré n’utilisant pas d’eau, et limite au maximum son impact carbone.

En développant de nouvelles activités et en consolidant les filières industrielles déjà présentes sur le territoire normand, l’économie circulaire permet de créer des emplois locaux et pérennes. Une belle attractivité pour les jeunes actifs en quête d’un travail porteur de sens.

https://www.choisirlanormandie.fr/

Suivez Industrie Mag sur le Web

 

Newsletter

Inscrivez-vous a la newsletter d'Industrie Mag pour recevoir, régulièrement, des nouvelles du site par courrier électronique.

Email: