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H2Med s’impose en tant que premier corridor d’hydrogène vert en Allemagne

Publication: Octobre 2023

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Le gestionnaire allemand OGE rejoint Enagás, GRTgaz, REN et Teréga en tant que promoteur du projet H2Med...
 

L’accord a été signé à l’occasion de l’événement « H2Med, an example of European energy cooperation » (H2Med, un exemple de coopération énergétique européenne), qui s’est tenu à l’ambassade d’Espagne à Berlin.

L’événement auquel ont participé des représentants des gouvernements et des GRT du Portugal, de l’Espagne, de la France et de l’Allemagne, comme des représentants de la Commission européenne et de l’industrie allemande, a mis en évidence le rôle clé du projet H2Med dans la réalisation des objectifs du plan européen REPowerEU.

H2Med s’impose en tant que premier corridor d’hydrogène vert en Allemagne, comme l’ont réaffirmé les autorités, les gestionnaires et l’industrie à l’occasion de l’événement « H2Med, an example of European energy cooperation » (H2Med, un exemple de coopération énergétique européenne), organisé par les gestionnaires de réseau de transport (GRT) européens impliqués dans ce projet.

OGE, gestionnaire de réseau de transport en Allemagne, a signé un protocole d’accord avec les GRT d’Espagne (Enagás), de France (GRTgaz et Teréga) et du Portugal (REN) visant à promouvoir le projet européen d’hydrogène vert H2Med et le corridor associé. Ce projet, soumis à l’appel à Projets d’intérêt commun (PCI) européens en décembre dernier, comprend une connexion entre Celorico da Beira au Portugal et Zamora en Espagne (CelZa), ainsi qu’une connexion maritime entre Barcelone et Marseille (BarMar).

Le soutien d’OGE et des infrastructures de transport d’hydrogène associées dans chacun de ces pays s’est traduit par la signature d’un protocole d’accord au cours de l’événement organisé au sein de l’ambassade d’Espagne en Allemagne.

Entre autres autorités, Franziska Brantner (secrétaire d’État parlementaire auprès du ministre fédéral allemand de l’Économie et de la Protection du Climat), Mechthild Wörsdörfer (directrice générale adjointe de l’énergie à la Commission européenne), Manuel García (directeur général des politiques énergétiques et des mines au sein du ministère espagnol de la Transition écologique et du Défi démographique), Ricardo Martínez (ambassadeur d’Espagne en Allemagne), François Delattre (ambassadeur de France en Allemagne) et Francisco Ribeiro de Menezes (ambassadeur du Portugal en Allemagne) ont procédé au lancement de l’événement.

Les gestionnaires de réseau de transport ont participé à la table ronde « Boosting together H2Med » (Favoriser ensemble le projet H2Med) par l’intermédiaire de leurs représentants, Arturo Gonzalo (directeur général d’Enagás), Rodrigo Costa (président et directeur général de REN), Thierry Trouvé (directeur général de GRTgaz), Dominique Mockly (président et directeur général de Teréga) et Frank Reiners (directeur financier d’OGE).

Frank Reiners, directeur financier d’OGE, a déclaré : « Un pipeline d’hydrogène reliant le Portugal, l’Espagne, la France et l’Allemagne représente bien plus qu’un simple corridor d’importation d’hydrogène, par ailleurs indispensable. Il est le symbole d’une puissante passerelle vers un avenir durable. Il relie les régions les plus performantes en matière de production d’hydrogène aux régions qui en ont le plus besoin, il encourage la collaboration internationale en exploitant le potentiel d’une énergie propre pour nous permettre d’avancer, et il unit nos pays dans une quête commune : atteindre l’objectif européen de neutralité climatique d’ici à 2050 ».

Arturo Gonzalo, directeur général d’Enagás, a déclaré : « l’intégration d’OGE au projet H2Med est essentielle : outre le soutien des gouvernements du Portugal, de la France, de l’Espagne et de l’Allemagne, elle signifie que les GRT des quatre pays travailleront ensemble pour faire de ce projet une réalité ». Arturo Gonzalo a également précisé que « l’événement organisé à Berlin a souligné la réelle nécessité, dans le cadre du projet H2Med, de rapprocher l’offre et la demande d’hydrogène vert en Europe. Nous parlons de coopération, de décarbonisation et de souveraineté énergétique pour l’Europe ».

Selon Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, « H2Med représente une initiative novatrice, en tant que premier projet de corridor d’hydrogène vert au monde réunissant plusieurs pays européens. Ce projet incarne l’engagement de l’Europe à établir un marché de l’hydrogène solide, avec pour objectif de décarboner à la fois l’industrie et la mobilité sur le continent, tout en assurant un approvisionnement domestique fiable ».

Rodrigo Costa, président et directeur général de REN, a indiqué que « le projet H2Med, qui englobe les deux interconnexions entre le Portugal et l’Espagne (CelZa) et entre l’Espagne et la France (BarMar), est essentiel et crucial dans le cadre du corridor d’hydrogène vert reliant la partie la plus occidentale de l’Europe continentale à l’Europe centrale et septentrionale. Ce projet et ses dorsales nationales ouvrent la voie à un hydrogène concurrentiel et contribuent à un marché européen de l’énergie plus intégré et plus indépendant, en incorporant un nouveau vecteur énergétique pertinent pour la décarbonation et la transition énergétique de l’Europe, et un moyen viable de matérialiser la flexibilité dans le couplage sectoriel avec l’électricité, dans le cadre d’une intégration massive des énergies renouvelables ».

À cet égard, Dominique Mockly, président et directeur général de Teréga, a déclaré : « H2Med est plus qu’un simple projet ; c’est une passerelle visionnaire vers un avenir durable, conçue pour nous permettre de progresser et pour favoriser la souveraineté énergétique dans toute l’Europe. Ce projet rassemble les régions où la production d’hydrogène est concurrentielle et celles où la demande est forte, en favorisant la collaboration internationale et le développement d’une énergie propre pour atteindre notre but commun : l’objectif européen de neutralité climatique d’ici à 2050 ».

Un accord européen

Au cours de l’événement, des représentants de l’Union européenne et des gouvernements allemand, espagnol et français ont manifesté leur soutien au développement du pipeline H2Med, premier corridor vert à grande échelle permettant de relier la péninsule ibérique au nord-ouest de l’Europe en assurant le transport d’hydrogène renouvelable depuis les régions de production vers les régions de plus grande consommation, notamment à travers les dorsales nationales de l’hydrogène associées.

Mechthild Wörsdörfer, directrice générale adjointe de l’énergie représentant la Commission européenne, a rappelé que « l’hydrogène est une priorité de l’Union Européenne” et a ajouté “nous avons aussi besoin d’infrastructures, ce qui est un point essentiel, une priorité importante pour l’Europe ».

Pour Manuel García, directeur général des politiques énergétiques et des mines au sein du ministère espagnol de la Transition écologique et du Défi démographique, “il n’y a pas de marché possible sans échanges de biens et services. Pour ce faire, nous avons besoin d’infrastructures transnationales comme le projet H2Med. H2Med est le meilleur exemple d’une réelle coopération énergétique européenne qui, une fois opérationnelle, contribuera à renforcer notre sécurité énergétique et à décarboner nos industries”.

Des évolutions dans le développement du projet H2Med

Pour ce qui est du projet H2Med et des projets associés au corridor dont il fait partie, des progrès ont déjà été réalisés concernant leur qualification en tant que Projets d’intérêt commun (PIC) européens.

La Commission européenne publiera sa proposition de liste PCI en novembre 2023, liste qui sera confirmée début 2024 par le Parlement et le Conseil. Dès lors, les projets pourraient être éligibles aux fonds du CEF-E destinés aux études et à la construction, ce qui permettrait d’accélérer les travaux pour garantir un début de construction dès 2026 et une mise en service en 2030.

Le soutien de l’industrie allemande

L’Allemagne cherche activement à accélérer le développement d’une économie de l’hydrogène. Selon les informations fournies par l’Allemagne à la Commission européenne dans le cadre de la sélection des Projets d’intérêt commun, d’ici à 2030, la consommation d’hydrogène, y compris ses dérivés (ammoniac, méthanol ou combustibles de synthèse), devrait atteindre 130 térawattheures en Allemagne, dont 50 à 70 % seraient couverts par des importations d’hydrogène.

Le pipeline H2Med transportera de l’hydrogène vert produit en Espagne et au Portugal pour approvisionner les pays du nord-ouest de l’Europe, principalement l’Allemagne, à hauteur de deux millions de tonnes, ce qui représente 10 % de l’objectif de consommation totale pour l’Europe fixé par le plan REPowerEU.

Le groupe de discussion « The vision of the German hydrogen market » (La vision du marché allemand de l’hydrogène) a quant à lui réuni Philipp Steinberg (directeur général de la politique économique du ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie) et Miguel Ángel López Borrego (directeur général de Thyssenkrupp), accompagnés de Timm Kehler (directeur général de Zukunft Gas et président de l’association des véhicules roulant au gaz naturel et au biogaz [NVGA]), de Kristina Haverkamp (directrice générale de l’Agence allemande de l’énergie [Dena]) et de Stefan Dohler (directeur général d’EWE AG).

https://www.enagas.es/

https://www.grtgaz.com/

https://www.oge.net/

https://www.ren.pt/

https://www.terega.fr/

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