Une approche qui repose sur un accès rapide à d’importants volumes de données, dont une grande partie doit être traitée à faible latence dans des réseaux informatiques périphériques, soit à proximité de l’endroit où leurs appareils et leurs sites de production les génèrent.
À mesure qu’elles adoptent l’automatisation notamment pour accroître leur réactivité face aux nouvelles demandes métiers et clients, elles deviennent également totalement dépendantes de la résilience de leurs réseaux pour pouvoir transmettre des quantités de plus en plus importantes de données clés.
Aujourd’hui, ces véritables colonnes vertébrales des systèmes IT sont de plus en plus complexes et sujettes à des incidents qui peuvent coûter cher à l’entreprise. Deloitte en évalue le coût moyen annuel à 50 milliards de dollars 1 . Qu’il soit dû à un problème d’équipement, à une erreur humaine ou autres, l’incident doit pouvoir être jugulé par un plan de remédiation robuste afin de soutenir l’activité. L’entreprise doit avoir la garantie que son infrastructure réseau est aussi robuste que son organisation et qu’elle est capable de limiter les goulets d’étranglement et les temps d’arrêt.
De nombreuses industries ont migré leurs données vers le cloud et commencé à utiliser des applications SaaS à grande échelle, ainsi que des réseaux étendus définis par logiciel (SD-WAN). Une approche qui fournit des connexions réseau sécurisées à moindre coût avec une plus grande agilité et qui prend en charge l’expansion des réseaux d’appareils à forte intensité de données sur plusieurs sites.
Mais cette approche présente un potentiel point faible : le dernier segment du réseau étendu qui relie pour les industriels les usines, les data centers et les centres de distribution d’une entreprise à son SD-WAN et à son cloud. Tout le trafic d’une installation est acheminé par des liaisons uniques et comprend toutefois des limitations de bande passante qui restreignent les quantités de données qu’une entreprise peut transmettre. Un tel goulet d’étranglement peut constituer une cible de choix pour une attaque par déni de service. Tout comme une simple erreur humaine à ce niveau pourrait être susceptible de causer des dommages importants, y compris à l’infrastructure physique. En cas de défaillance de l’équipement SD-WAN, en connexion récurrente via 4G, les entreprises doivent toutefois demeurer capables de rétablir ou de modifier la configuration en accédant facilement au port console.
Plusieurs options s’offrent à elles pour protéger leurs opérations contre des temps d’arrêt aussi préjudiciables. L’enjeu premier étant de s’assurer de couvrir l’intégralité de leur réseau tant en termes de visibilité que de maintenance. Seule une résilience de son entièreté sera en mesure de leur garantir une continuité de leur activité. Dans contexte, choisir de s’appuyer sur des réseaux de télécommunications 4G LTE à haut débit en cas d’interruption de la liaison principale fait la promesse d’une résilience immédiate. Une option qui permet de récupérer rapidement la bande passante nécessaire à l’activité en cas d’incident et de conserver la capacité aux infrastructures pour comprendre d’où vient le problème et assurer une réparation à distance. Cette approche de gestion de réseau hors bande, qui s’appuie sur la présence d’un serveur de console sur chaque site, favorise la détection et la remédiation d’incident à distance. Elle permet aux équipes en charge d’accéder en distanciel via un réseau alternatif, fourni par une approche de basculement vers le cellulaire qui utilise la 4G LTE, pour délivrer une vitesse suffisante au maintien du réseau principal en état de marche.
L’intégration de la redondance dans les réseaux est, bien entendu, une autre option à envisager. Cependant, bien qu’elle soit importante et doive être maintenue dans le cadre de stratégie de résilience complète, elle n’est pas toujours rentable selon la typologie des sites où l’entreprise est active. C’est dans ce cas de figure que disposer de capacités de remédiation à distance constitue un réel avantage. Imaginez ne plus avoir à envoyer de technicien sur site pour constater des pannes mais réserver leur intervention pour les remplacements après analyse et confirmation du dysfonctionnement de matériels. Une équipe d’ingénieurs centralisée obtient un accès à distance aux dispositifs critiques du réseau et est en mesure de résoudre la plupart des problèmes sans avoir à se déplacer. Un avantage indéniable qui se traduit par une réduction significative des temps d’arrêt : les processus et les appareils continuent de transmettre des données, de communiquer et d’accéder aux services de cloud computing et d’edge computing.
Il est important de rappeler que le réseau est la colonne vertébrale de l’entreprise. En cas de temps d’arrêt, c’est toute l’activité qui en pâtit. Pour soutenir l’efficience et la performance des organisations, il doit être suivi dans son intégralité et ses maux rapidement détectés et pris en main. Toutefois, pour les industriels s’appuyant sur des sites distribués dans le monde un suivi plus rigoureux s’impose. Un suivi qui leur permettra d’être au plus prêt des activités réseau vitales tout en ayant la capacité d’opérer en cas de panne toute remédiation à distance. S’appuyer sur une stratégie de résilience intégrale de son réseau n’est plus un ‘nice to have’ mais désormais un ‘must have’ qui permettra notamment aux entreprises d’intégrer les nouvelles technologies telles que l’IA en toute transparence.