Il est certain que le genre humain s’illusionne d’avoir progressé au cours de sa brève histoire sur la surface de la terre ; laquelle l’a fait émerger de ses entrailles il y a six millions d’années environ. Car il n’y a de changement réel que physique, soit matériel soit de l’ordre du vivant. S’il en était autrement, on le saurait par l’éclat de sa conduite morale générale et par son ascension vers la lumière des cieux teintée d’harmonie et d’une mutuelle intelligence entre les composantes de ses d membres dissemblables. Aussi, persévère-t-il dans la croyance de son soi-disant progrès ; ce qui lui tient lieu de savoir ou de pseudoscience.
Pourtant, quand l’on parcourt les différentes dimensions de ce genre de vivant dit humain, on se rend à l’évidence que son erreur essentielle réside dans son penchant à exister sur le plan de sa conscience duonique qui s’est toujours joué de lui en le déportant hors de sa conscience claire et lucide. Or c’est le seul état où il accède à la maîtrise souveraine de soi-même. Hélas, il en est vite diverti. Et telle est l’une des raisons de son acheminement vers l’avènement fatal : son extinction et celle de toutes les espèces vivantes de la surface de la terre. Il apparaît alors comme le sublime bourreau de la Vie.
Dès lors, c’est l’Intellection seule, éminente faculté du cerveau humain, qui aurait pu permettre au genre humain de voir clair en soi grâce à la sur-aperception qui lui confère l’intelligence de sa nature complexe et du sens de l’ensemble des phénomènes visibles et invisibles. Il aurait, ainsi, fait la chasse, très tôt, à tout pouvoir exécutif, facteur de misères et de troubles permanents chez tous les peuples de la terre ; voire de la pulsion vers la future disparition de toutes les formes de vie sur notre commune Terre.
Ainsi, pour rendre compte de l’impasse dans laquelle le genre humain se trouve aujourd’hui, c’est-à-dire de ses faiblesses, de ses failles, de son aveuglément, de ses déceptions même quant à ses attentes des bienfaits de la science ou, plutôt, de la techno-science contemporaine, il m’a semblé que le penser de la Philosophique est encore suffisamment riche pour nous éclairer sur des pans des réalités humaines présentes. A défaut de nous dévoiler toutes les raisons ultimes, cachées même de la faillite du genre humain, il peut nous instruire des données fondamentales de ce monde, de notre monde présent. Car le penser philosophique peut toujours nous suggérer un Sens, une Signification qui donne à penser et même à réviser nos perceptions courantes et surannées des phénomènes humains tout en dessinant une figure d’un possible devenir ; du moins, pendant le millénaire en cours.
En ce sens, le Penser philosophique démontre que notre époque est, certes, plus audacieuse mais aussi plus désespérée de ne rien découvrir qui soit rassurant, ici et maintenant, et pour le devenir du genre humain sur notre commune Terre, d’une part. L’ignorance est devenue comme une donnée permanente du genre humain ; ce qui explique sa propension à se prendre pour le centre de l’univers, d’autre part. D’où l’incroyable irrationalité des gens cultivés. Car le monde des savants n’a pas toujours raison en tout, comme il en a donné la preuve en 2020. Enfin, il pose que le genre humain est un chaînon tardif, mais provisoire, de vieilles civilisations extra et intra-terrestres. En somme, il propose, en vue de notre bonne intelligence mutuelle en tant que membres d’une même espèce de vivants, malgré nos différences, physiques ou non, l’Ethique de la philanthropie comme la figure et la source de normes universelles ; et la nécessité de créer l’Intelligentsia Unie des États (I.U.E.) pour éclairer la zone obscure de tout pouvoir politique, soit l’« éthocratie », en vue de dépasser la violence de l’Exécutif. Car celui-ci, sous sa figure de puissance exécutive, est toujours source de malheur et de malédiction pour l’Humanité entière.