Selon la dernière étude d’iCIMS “Promo Covid” une majeure partie des jeunes sondés ne se sentent pas prêts à rejoindre la vie active au sortir de leurs études : 46 % d’entre eux ont réalisé un stage pour acquérir plus d’expérience professionnelle. Leurs attentes aussi ont évolué vers la flexibilité, l’hybride et le développement des compétences.
iCIMS annonce les résultats de son étude réalisée en France auprès des jeunes diplômés des promotions « Covid » 2020-2022 afin de faire la lumière sur leurs attentes et déterminer ainsi l’impact qu’elle a eu sur leur perception de la vie professionnelle.
Près de 65 % des jeunes diplômés sont avant tout en recherche d’entreprises qui ont à cœur de les intégrer, les former, leur proposer un plan de carrière sur le long terme et leur offrir la possibilité d’évoluer en interne. Ils ne seraient que 16 % à partir immédiatement pour une meilleure opportunité.
Pour autant, ils ne se sentent pas tous prêts à rejoindre la vie active au sortir de leurs études : 46 % d’entre eux ont réalisé ou pensent refaire un stage pour acquérir plus d’expérience professionnelle, 27 % souhaitent continuer leurs études pour obtenir un autre diplôme, 16 % partent en mission humanitaire, 11 % prennent une année sabbatique et enfin 4 % pensent ne rien faire.
Quand on leur demande ce qui compte le plus en dehors de la rémunération pour postuler à un emploi, le trio gagnant est le sens du travail (32 %) à trouver du sens dans leur travail, le contenu du poste (31 %) et les perspectives d’évolution (29 %). En ce qui concerne leurs attentes salariales, ces diplômés espèrent démarrer, en moyenne, leur carrière à 33 400 € par an soit environ 2700 € bruts par mois.
La période Covid en tout distanciel n’a pas forcément donné envie aux jeunes diplômés de continuer sur cette tendance : seuls 20 % mettent en avant la flexibilité sur le choix de leur lieu de travail, 55 % souhaitent rencontrer leurs collègues en présentiel mais pas tous les jours et seuls 18 % veulent venir tous les jours au travail. C’est donc le modèle hybride qui semble réunir la majorité des suffrages chez les jeunes diplômés. Cela s’explique par le besoin de recréer du lien social après deux années bouleversées par des confinements successifs.
Ce qui a sans doute le plus changé avec les générations précédentes est que le travail n’est qu’un travail pour 36 % des sondés qui veulent un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée avec une priorité pour leurs activités personnelles.
Autre priorité, la santé mentale : 38 % des jeunes diplômés s’attendent à recevoir un soutien adéquat en matière de santé mentale et 36 % aimeraient pouvoir en parler librement. Aux États-Unis, deux étudiants sur trois (67 %) s’attendent à ce que leurs employeurs s’engagent en faveur de la santé mentale et les soutiennent à cet égard.
La virtualité n’est pas autant plébiscitée que ce qui pouvait être imaginé : ils sont seulement 22 % à indiquer qu’ils se sentiraient à l’aise de travailler dans un environnement virtuel type metaverse et 1 jeune sur 5 aimerait recevoir une prime en crypto monnaie.
« Lorsque la vie professionnelle est devenue brusquement virtuelle, les étudiants ont reçu la majeure partie de leur formation à distance et ont dû annuler ou reporter des stages, ce qui a été préjudiciable en termes d’acquisition d’expériences et de création de leur réseau », a déclaré Nicolas Mirail, VP EMEA iCIMS. « La résilience des jeunes diplômés montre leur volonté d’intégration dans la vie professionnelle et il faut que les entreprises se transforment pour répondre aux attentes qu’ils ont exprimées. Les équipes de recrutement doivent chercher des moyens de moderniser leurs processus et faire preuve d’adaptabilité si elles veulent réussir à attirer et embaucher cette génération de talents. »