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Le Nouvel An chinois : Le grand ralentissement mondial annuel

Par William Gerlach, Country Manager France chez iBanFirst

Publication: Novembre 2021

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En 2020, la crise de la COVID-19 a chamboulé l’économie mondiale. Par effet boule de neige, toute la chaîne de logistique a été frappée de plein fouet : industrie manufacturière en berne, problèmes d’approvisionnement, activité logistique à flux tendu et transport maritime chaotique...
 

Un an et demi plus tard, le commerce mondial subit encore les conséquences de la pandémie. Cette année, en plus des habituelles précautions à prendre pour surmonter sereinement les fêtes du Nouvel An chinois, il faudra aussi rester attentifs aux répercussions des perturbations causées par le coronavirus.

Délais rallongés

En préparation des festivités, des millions de travailleurs chinois quittent les villes pour se retrouver en famille dans les provinces. En temps normal, gares, trains et bus atteignent leur capacité maximale en cette période de l’année. Or, nous le savons, le virus de la COVID-19 circule encore et qui plus est, il se propage par contact étroit dans les environnements à forte densité de population. Il faut donc s’attendre à ce que les réglementations gouvernementales chinoises sur les voyages soient renforcées avant le Nouvel An chinois. Cela pourra donc se traduire par des perturbations additionnelles, notamment des usines qui échelonnent les départs et tournent au ralenti pendant les semaines qui précèdent le Nouvel An.

Crise des ports

Nul besoin de le rappeler, la Chine est le premier exportateur mondial. Sept des dix plus grands ports au monde sont chinois(1). Mais le secteur du transport maritime a été fortement perturbé depuis mars 2020 et il en subit encore les conséquences aujourd’hui. La crise de la COVID-19 en est la cause principale.

Comment est née cette crise ? En mars 2020, les gouvernements sonnent l’arrêt d’urgence. Usines et unités de production sont à l’arrêt. Les transporteurs et producteurs de conteneurs font de même et les navires restent ancrés. Mais contrairement aux attentes, la demande de transport maritime augmente pendant cette période, notamment avec l’explosion de l’ecommerce tandis que les entreprises constituent des stocks en prévision. Les compagnies maritimes s’empressent d’augmenter leurs capacités de transport, mais dû aux restrictions de déplacement les conteneurs vides s’entassent dans les ports et les zones de dépôt, éparpillés dans le monde alors qu’ils sont attendus en Chine. Pendant ce temps, les marchandises en Chine s’accumulent en attendant de trouver preneur.

Pénurie des conteneurs

À la crise de la COVID-19 viennent s’ajouter d’autres problèmes. En mars dernier, un navire bloque le canal de Suez pendant 6 jours. Sous la pression de retrouver un rythme normal, de nombreux navires retournent en Asie sans être entièrement chargés en conteneurs d’expédition vides. Cela a contribué à une pénurie de conteneurs en Asie et entraîné une flambée des prix. Actuellement le prix d’un conteneur de taille standard se négocie à près de 9 000 dollars en moyenne(2), soit plus de quatre fois plus cher qu’avant la crise.

L’été s’est avéré tout aussi compliqué. Les ports chinois de Shenzhen et de Ningbo-Zhoushan fonctionnaient à capacité réduire suite à la découverte de cas de coronavirus tandis que les typhons perturbaient le transport aux abords de Shanghai, entraînant des retards et des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement. À l’heure actuelle, les ports chinois fonctionnent au ralenti. Plusieurs ports du pays sont congestionnés, tandis que les files d’attente se rallongent pour les porte-conteneurs dont les capacités sont saturées.

Par effet de ricochet, des conteneurs plus chers entraînent des taux de fret plus élevés et une hausse des coûts d’expédition que les importateurs répercutent sur leurs clients. La situation alimente le scénario d’une inflation qui repart à la hausse.

Envolée des prix

Dans un contexte où les délais de livraison se rallongent et les tarifs explosent, les clients paient aujourd’hui un prix fort pour une qualité de service dégradée. Face à la situation, et pour freiner l’inflation, certaines compagnies maritimes ont pris la décision historique de geler leurs tarifs. Cette gelée des tarifs, dont le but est de fidéliser les clients quitte à faire moins de bénéfices, a été mis en place début septembre et concernera uniquement les contrats dits « spots » (soit les contrats négociés 30 jours avant le départ). Ils ne représentent qu’une fraction des activités des compagnies maritimes, mais ce sont ces contrats qui se sont envolés récemment. La gelée des prix, même si elle se fait au prix fort, reste une bonne nouvelle en cette période de forte activité. Entre les importateurs occidentaux qui se font actuellement livrer leurs commandes pour les fêtes de fin d’année, ceux qui consolident leurs stocks avant les congés du Nouvel An chinois, et la paralysie qu’engendrent les festivités chinoises, le secteur du transport restera fortement sollicité jusqu’en février prochain.

https://fr.ibanfirst.com/

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