Le 26 octobre dernier, le gouvernement français a dévoilé une liste de 58 nouveaux projets lauréats du plan de relance lancé en septembre 2020 afin de relocaliser la production en France. Or, ce plan ne doit pas masquer les efforts de nombreuses entreprises pour maintenir leur activité en France, et cela depuis des années. Parmi celles-ci Lectra, ETI fleuron de l’industrie 4.0 et acteur mondial majeur sur les marchés de la mode, de l’automobile et de l’ameublement. L’entreprise conçoit des solutions d’intelligence industrielle logiciels, équipements, données et services pour les marques, les fabricants et les distributeurs, et son pôle principal de recherche et développement ainsi que son usine de production sont situés à Cestas, près de Bordeaux.
Travaillant avec 280 fournisseurs, Lectra produit près de 500 équipements de découpe à l’année et possède plus de 4 000 machines connectées dans le monde.
Chacune est équipée de 400 capteurs permettant de faire de la maintenance prédictive, d’optimiser qualité et rendement de production, de réaliser des économies de matière. Les technologies à l’œuvre pour y parvenir : Internet Industriel des Objets (IIoT), cloud, big data et intelligence artificielle. Si peu d’entreprises remplissent tous les critères de l’industrie 4.0, ses bénéfices se dessinent de plus en plus pour toutes.
De plus, l’usine de Cestas fournit des pièces détachées à 34 filiales dans le monde afin de réapprovisionner tous ses clients. Après ses Acquisitions en 2021 (Gerber Technology, Neteven et Gemini), aucun concurrent de Lectra ne dispose d’une telle capacité d’innovation puisque les équipes R&D comprennent actuellement plus de 490 collaborateurs et l’investissement dédié représente 12% du chiffre d’affaires cette année.
A l’heure où les entreprises françaises publient des résultats contrastés, Lectra vient d’annoncer le 28 octobre dernier, qu’au troisième trimestre, son chiffre d’affaires a plus que doublé pour s’établir à 115,3 millions d’euros, grâce à une conjugaison de croissance organique et d’acquisitions. Contrairement à une idée reçue, créer et produire en France ne se fait pas détriment d’investissements en recherche et développement. Plus que jamais, premium et technologie représentent l’une des clés pour une industrie locale forte et exportatrice.