D’ici 2030, elle devrait atteindre 85,2 millions de personnes à l’échelle mondiale, les économies en développement en Asie étant parmi les plus touchées. L’industrie manufacturière à elle seule devrait être confrontée à un déficit de deux millions de travailleurs d’ici 2020, et de plus de 7,9 millions en 2030, soit une perte de revenus de 607,1 milliards de dollars américains.
Selon la Society of Manufacturing Engineers (SME), 89 % des fabricants américains ont des difficultés à trouver des travailleurs qualifiés, alors que la main-d’œuvre vieillit progressivement et que les jeunes travailleurs sont peu enclins à entrer dans le secteur industriel.
La pénurie de main-d’œuvre, combinée à une faible croissance de la productivité de la main-d’œuvre, est préoccupante d’un point de vue économique, avec pour conséquence un frein à la croissance.
Cependant, cette situation pousse les industries à évoluer rapidement et offrent aux fabricants l’occasion d’acquérir un avantage concurrentiel s’ils sont prêts à innover et à s’adapter. Pour faire face à ces répercussions, les fabricants se tournent ainsi de plus en plus vers l’automatisation robotique pour améliorer la productivité et éviter les pertes potentielles liées au manque de main-d’œuvre.
L’automatisation présente de nombreux avantages pour les entreprises. Considérée comme un moyen de seconder l’homme, elle permet de l’alléger de certaines tâches difficiles et répétitives. Une façon d’augmenter la productivité et l’expansion de marché de l’entreprise en libérant du temps précieux aux travailleurs. Elle permet également aux entreprises de se libérer d’une dépendance envers une main- d’œuvre parfois instable. Le Boston Consulting Group (BCG) estime qu’à l’échelle mondiale, 10 000 milliards de dollars du PIB sont menacés d’ici 2030, car les entreprises et les pays peinent à pourvoir les postes vacants.
Grâce à l’automatisation, les entreprises seront en mesure d’améliorer la productivité du travail. Les travailleurs actuels pourront se perfectionner et se voir attribuer des tâches de plus grande valeur, au lieu d’avoir à exécuter des tâches répétitives. Chaque travailleur étant mieux à même de générer une production de plus grande valeur, l’efficacité des entreprises s’en trouvera améliorée et les salaires augmenteront.
En outre, les robots peuvent désormais effectuer des tâches qui, auparavant, ne pouvaient être réalisées que manuellement, grâce à l’outillage en bout de bras (EOAT), c’est-à-dire des outils généralement fixés à l’extrémité d’un bras robotique. Certains préhenseurs sont même capables de voir et de sentir les objets en utilisant la détection de couple ou la force intégrée. La main tactile à deux doigts peut saisir et disposer rapidement et efficacement des produits petits et délicats sans les écraser ou les casser.
D’autres outils peuvent même imiter la sensibilité et la dextérité de la main humaine. Le capteur gère facilement les travaux complexes de polissage, de ponçage ou d’ébavurage pour lesquels un contrôle précis et un retour d’information sur la force sont essentiels pour obtenir le résultat final souhaité.
Les capteurs dotés de réglages de force et de couple sont très efficaces pour de telles applications dans l’ameublement, la construction navale et la construction aéronautique.
Les pinces doubles permettent quant à elle d’augmenter l’utilisation des machines. Par exemple, pendant qu’un préhenseur retire une pièce traitée d’une machine à commande numérique par ordinateur, le second prélève la prochaine pièce brute à charger dans la machine, ce qui réduit le temps de cycle, améliore l’efficacité et augmente le rendement.
Alors qu’environ un tiers des entreprises sont contraintes de refuser de nouveaux contrats en raison de contrainte de main-d’œuvre, cette situation constitue une menace claire et sérieuse pour le secteur de l’industrie. L’automatisation peut permettre aux entreprises de fonctionner de manière plus indépendante sans risquer de graves perturbations.
Compte tenu de la diminution de l’offre et de la fiabilité de la main-d’œuvre, l’automatisation robotique s’avère être une solution viable pour les entreprises. Elle aide également les entreprises et les travailleurs à maximiser la productivité et l’efficacité de la main-d’œuvre en prenant en charge les tâches parfois répétitives ou dangereuses, ce qui permet aux travailleurs de mieux utiliser leurs compétences ailleurs.
L’automatisation joue donc un rôle clé en complétant la main-d’œuvre humaine et en maximisant la productivité.
Selon une étude du cabinet Interact Analysis, le marché mondial des cobots devrait rapidement sortir de la crise liée au Covid-19 et connaître une croissance annuelle moyenne de 15 à 20 % jusqu’en 2028. Il devrait alors s’établir à 1,6 milliard d’euros. Jusqu’en 2024, le chiffre d’affaires du marché français de la cobotique devrait connaître une croissance de 6,1 %.