Arcadis, société internationale d’ingénierie et de conseil, annonce la publication de son rapport annuel « International Construction Cost Index 2021 ». A destination des investisseurs, cet index compare les coûts de construction dans 100 métropoles mondiales. Il propose un décryptage des facteurs expliquant les coûts par grandes zones géographiques, ainsi qu’une analyse des grandes tendances du secteur, parmi lesquelles la crise du Covid-19 et la volonté des gouvernements de réduire l’empreinte environnementale du secteur de la construction.
Cette année, les métropoles où le coût de construction est le plus élevé sont européennes. Les évolutions constatées dans le classement, en particulier la chute des villes américaines, s’expliquent davantage par les fluctuations de devises notamment la faiblesse du dollar, que par les effets conjoncturels du Covid-19.
Car au-delà des comparaisons relatives entre métropoles, on constate que les coûts de construction dans le monde n’ont que faiblement évolué en 2020, démontrant le caractère atypique de la crise et la grande résilience du secteur. « En France à fin 2020, l’activité s’était largement contractée mais les prix ne se sont pas effondrés pour autant, démontrant des effets complexes entre fluctuation de l’offre et de la demande et surcoûts liés aux mesures sanitaires. » précise Nicolas Boffi, City Executive Paris chez Arcadis. « Jusqu’ici la situation a donc été maîtrisée, mais les effets indirects commencent à se faire sentir depuis le début de l’année 2021, en particulier sur les matières premières. » poursuit-il.
Depuis plusieurs mois, les professionnels du secteur alertent sur les difficultés d’approvisionnement et la hausse du prix des matières premières. En raison de la crise sanitaire, leur production a chuté ou a été stoppée, et la reprise a conduit à un rebond de la demande générant par exemple une pénurie de plastique ou d’acier dont les prix se sont envolés. Afin de soutenir les entreprises qui ne peuvent subir de plein fouet ces augmentations importantes, le gouvernement réfléchit à des mesures d’accompagnement, comme la possibilité systématique de revoir les termes initiaux du contrat concernant les prix et les délais, et cela même lorsque le contrat a été négocié à prix ferme.
Face à un risque important de pénurie des matières premières et donc d’augmentation des coûts de construction, l’économie circulaire et le réemploi des matériaux semblent les solutions à privilégier. Outre les effets bénéfiques pour la planète, le recyclage et la réutilisation des matériaux le sont tout autant pour le portefeuille. « Alors que le gouvernement saisit l’opportunité de la crise pour faire la part belle à la transition bas carbone avec son plan de relance, c’est le moment d’accélérer le réemploi et de mettre sur le devant de la scène les filières de valorisation, qui sont parfaitement en ligne avec cette stratégie. » conclut Nicolas Boffi.
Les 10 villes où le coût de construction est le plus élevé sont :
1. Genève
2. Londres
3. Copenhague
4. Oslo
5. Zurich
6. New York
7. San Francisco
8. Hong Kong
9. Dublin
10. Macao