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Dossiers

Marché français de la robotique en 2019 : Une progression record de 9% en France

Publication: Novembre 2020

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Le Symop publie son enquête annuelle sur la conjoncture du secteur robotique industriel en France en 2019, et annonce une croissance de 9% du secteur, avec 5 080 robots industriels vendus et installés...
 

Ces chiffres confirment la tendance optimiste communiquée récemment par l’International Federation of Robotics (IFR), qui annonçait +15% d’installations de robots industriels en France. Ces deux chiffres indépendants, dont la différence s’explique par des spectres d’études légèrement distincts, confirment la bonne santé de la robotique industrielle en France. Bien entendu, cette conjoncture est à pondérer avec le contexte de crise économique et sociale qui impactera l’année 2020 et 2021. Pour accompagner la relance industrielle, le Symop insiste sur la nécessité de construire une filière des offreurs de solutions, pour développer le secteur de l’offre technologique et accélérer la modernisation des entreprises.

« La publication de ces chiffres apporte une touche d’optimisme à un moment où l’industrie évolue dans un environnement très perturbé. La crise sociale et sanitaire nous impose de repenser l’industrie française, d’accélérer sa transition numérique et écologique vers une industrie du futur plus performante, plus compétitive, et responsable. Cette étude nous apprend que, malgré la crise, le terrain est bien propice pour cela ! », commente Olivier Dario, Délégué général du Symop.

Ce qu’il faut retenir de l’étude du Symop

L’enquête du Symop dévoile que 5 080 robots industriels ont été installés en France en 2019. Une progression de 9% qui tient pour beaucoup au développement des robots polyarticulés (84 % du marché) et des robots collaboratifs. Le secteur de la robotique française enregistre ainsi une croissance annuelle de 20 % entre 2014 et 2019.

Un marché de l’automobile particulièrement porteur et en bonne santé en 2019, qui enregistre une hausse de 30% du nombre de robots achetés et installés, passant ainsi de 1810 en 2018 à 2359 en 2019. Cette hausse s’explique à la fois par un renouvellement du parc, mais aussi par l’accentuation de la technique du soudage par points (+32% de 2018 à 2019). L’industrie automobile devient ainsi le premier secteur client, recensant 47% des ventes en 2019, contre 38% en 2018 ; une tendance constatée depuis 4 ans.

Une percée des robots de logistique et d’emballage, notamment due à la hausse régulière de l’installation de robots industriels dans les secteurs de la pharmacie, de la cosmétique et de la chimie, avec une croissance de 20% en moyenne sur les 4 dernières années. Le secteur de la manutention joue également dans cette percée, avec une robotisation qui progresse sensiblement à la vitesse, principalement sur les applications de pick en place et de palettisation (21 % en CAGR). Serge Nadreau, Président du groupe Robotique du Symop et Directeur de l’activité Robotique d’ABB France, explique ainsi que « l’augmentation de la robotisation dans les centres logistiques se justifie notamment par l’utilisation croissante des applications d’aiguillage et de tri des produits ».

Une bonne santé de l’industrie, qui conforte l’idée d’une diffusion transverse de la robotisation, auparavant talon d’Achille de la France :

- La part des installations dans l’industrie manufacturière hors automobile s’est accentuée de 6% en 2019. En intégrant l’automobile, elle enregistre dorénavant 177 robots pour 10 000 salariés (de l’industrie manufacturière), contre 154 en 2018 ; elle passe ainsi du 17e au 16e rang mondial en 2019. Dans le même temps, l’Allemagne régresse à la 4e place (vs 3e en 2018) avec 346 robots, derrière Singapour, la Corée et le Japon.

- Dans le secteur de la construction automobile, la part des constructeurs et équipementiers passe de 39 % en 2018 à 47 % en 2019, signe de l’investissement du secteur. L’étude du Symop révèle que la cosmétique, mais aussi les secteurs mécaniciens tels que le soudage et le traitement de surface, sont aussi concernés par cette tendance.

Le fort dynamisme du couplage robot/machine, qui est l’expression de l’automatisation et du développement de la machine spéciale en France : émergence d’ilots robotisés et de machines spéciales. Le secteur de la fabrication de machines et équipements industriels continue ainsi sa robotisation et enregistre une hausse de 25 % en 2019 du nombre de robots installés.

Les industriels commentent

Interrogés par le Symop, plusieurs industriels adhérents de l’organisation ont accepté de partager leur analyse du marché et leurs perspectives pour 2020 et 2021.

Jacques Dupenloup, Responsable Commercial France & Benelux Robotics Division chez Staubli : « C’est une fierté d’observer sur le sol français des résultats records et ce alors même que l’Allemagne, marché de référence, connaît plus de difficulté. Cela vient récompenser des années de pédagogie, de mobilisation et de travail aux côtés du Symop et des pouvoirs publics pour déployer des mesures structurelles, telles que le suramortissement, qui ont permis de stopper notre désindustrialisation et favoriser une prise de conscience grandissante de l’importance de la robotisation des entreprises. »

Xavier Lucas, Directeur Commercial Monde de Sepro Group : « Malgré la crise, je constate une réelle amélioration de la situation depuis juin 2020. Alors même que 2018 était déjà une année record pour la robotique, nous estimons actuellement que nos ventes en 2020 seront supérieures. Cette réussite, malgré les difficultés rencontrées par le secteur automobile, s’explique entre autre par la forte progression des autres secteurs tels que le médical et l’agriculture, qui progressent très rapidement. »

Serge Nadreau, Président du groupe Robotique du Symop et Directeur de l’activité Robotique d’ABB France : « La situation est des plus incertaines. L’année 2019 a été particulièrement bonne pour la robotisation, alors que l’année 2020 a été évidemment plus mitigée. Au-delà des secteurs qui ont performé ou sont en difficulté, nous étudions aussi les projets et les investissements qui leurs sont attribués, et l’enseignement est sans appel : 2020 était une année très ambitieuse, mais la crise Covid a profondément impacté les Capex et investissements. Avec la situation actuelle, la question des Capex, Opex et investissements en 2021 reste donc ouverte, et sera décisive pour savoir si la France se dirige vers de nouveaux modèles de robotisation. »

Vers un observatoire de la robotisation des ETI et PME françaises

Toujours dans l’objectif d’accompagner les entreprises industrielles dans leur transformation, le Symop annonce la création prochaine d’un observatoire dédié à l’étude de la robotisation des ETI et PME françaises.

« Alors que les grands groupes ont déjà largement entamé leur transition vers l’industrie du futur, la question se pose de savoir précisément où en sont les plus petites entreprises. Après nous être engagés auprès de Robot Start PME, un programme qui, de 2013 à 2017, a déjà joué un rôle important dans leur transformation, c’est justement pour mieux comprendre les défis auxquels font face les ETI et PME et pour identifier les freins qui s’opposent à leur robotisation que nous avons décidé de créer un observatoire qui leur est dédié », détaille Olivier Dario.

http://www.symop.com/

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