Industrie Mag - Le journal de l'industrie.

En France, les formations professionnelles et les métiers souffrent d’une image plus que négative : voies de garage pour élèves en échec scolaire, travaux pénibles et dangereux, mal rémunérés, peu valorisants, savoir faire archaïque… Il suffit pourtant de regarder travailler les candidats de la WorldSkills Competition, plus connue en France sous le nom "Olympiades des Métiers“, pour comprendre à quel point cette vision est éloignée de la réalité. Ces jeunes professionnels passionnés par leur métier échappent au chômage, innovent, créent des richesses, deviennent chefs d’entreprises… S’engager dans les filières professionnelles peut aussi être synonyme de réussite et d’épanouissement personnel.

Un métier porteur : chaudronnier(ière)

Parmi ces filières prometteuses de l’industrie française, on retrouve le métier de chaudronnier(ière) pour lequel 4 000 postes sont à pourvoir chaque année.

D’ici 2015, l’industrie devrait recruter plus de 100 000 personnes chaque année pour palier aux nombreux départs en retraite.
Si les besoins en recrutement se font de plus en plus importants dans ce secteur, les candidats aux métiers sont rares.
Une situation que déplore Abdel Aïssou, Directeur Général du Groupe Randstad France, partenaire de WorldSkills France dans le cadre des Olympiades des Métiers : « Il est en effet essentiel pour l’économie française de revaloriser des professions dont certaines continuent de pâtir d’une image négative, qui ne correspond pas à la réalité. Car, à l’instar des soudeurs ou des chaudronniers, les métiers manuels sont porteurs de compétences très recherchées par les entreprises et qui constituent souvent l’épine dorsale de l’industrie française. »

Et l’industrie recherche des jeunes aux profils de plus en plus pointus, allant du CAP au BAC + 5 !

Tom Thery : un bel exemple de réussite

Tom Thery, jeune chaudronnier et membre de l’Équipe de France des Métiers 2011, est un passionné pour qui l’excellence dans son métier est un défi quotidien. Sa participation à la 41e édition de la WorldSkills Competition lui a permis de se confronter à la concurrence internationale mais surtout de décrocher, à 23 ans, son premier travail.

« Intégrer l’Équipe de France des Métiers m’a permis de rencontrer le PDG de la société Amada Europe. Une rencontre décisive pour mon avenir professionnel, puisque j’ai rejoint le groupe Amada à l’issue de la compétition internationale pour y finir ma formation en alternance. J’ai été embauché en CDI il y a un mois au poste de technico-commercial. »

Un bel exemple de réussite qui met en avant la performance du savoir-faire industriel français !

Un vrai métier d’avenir

Une bonne perception des formes et des volumes, une habileté manuelle, de la polyvalence et une affection pour le travail en équipe, voici les qualités requises chez un jeune qui souhaite se lancer dans la chaudronnerie. La mise en forme du métal est au coeur de ce métier qui demande minutie et précision (au 10e de millimètre près). Des machines automatisées sont aujourd’hui utilisées pour façonner les pièces en aluminium, en acier ou en inox, en facilitant le travail de la matière. À ces qualités, le jeune devra également ajouter de bonnes compétences en informatique pour maîtriser au mieux les logiciels de calcul et de traçage des pièces.

Les secteurs qui embauchent les jeunes chaudronniers sont nombreux : aéronautique, automobile, mécanique, construction navale, métallurgie et bâtiment. La chaudronnerie est indispensable aux enjeux sociétaux du XXIe siècle.

www.worldskills-france.org