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Actualité des entreprises

Sanofi et Regeneron font le point sur l’essai clinique adaptatif de phase II/III

Publication: Avril 2020

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Le Comité indépendant chargé du suivi des données a recommandé la poursuite de l’essai de phase III uniquement dans le groupe de patients présentant des formes les plus « critiques » de la maladie, à la dose la plus élevée de Kevzara®...
 

Sanofi et Regeneron Pharmaceuticals, annoncent aujourd’hui les résultats préliminaires de la partie « phase II » de l’essai de phase II/III en cours évaluant Kevzara® (sarilumab), un anticorps dirigé contre le récepteur de l’interleukine 6 (IL-6), chez des patients hospitalisés pour une détresse respiratoire « sévère » ou « critique » causée par une infection COVID-19. Suite à l’examen de l’ensemble des données de phase II et de phase III disponibles mené par le Comité indépendant chargé du suivi des données, l’essai va être immédiatement modifié de sorte que seulement les patients dans un état « critique » continuent d’être recrutés pour être traités par Kevzara (400 mg) ou par placebo.

La partie « phase II » randomisée de l’essai a comparé Kevzara forte dose (400 mg), Kevzara faible dose (200 mg) et un placebo, par voie intraveineuse. Elle a évalué 457 patients hospitalisés, classés au départ comme présentant une forme « sévère » de la maladie (28 % des patients), une forme « critique » (49 % des patients) ou une « défaillance multiviscérale » (23 % des patients). Les patients étaient classés comme « sévères » s’ils avaient besoin d’une supplémentation en oxygène sans oxygénation mécanique ou à haut débit ou comme « critiques » s’ils nécessitaient une ventilation mécanique ou une oxygénation à haut débit ou un traitement dans une unité de soins intensifs.

L’analyse préliminaire des données de la phase II de l’essai a montré que Kevzara a fait rapidement baisser les concentrations de protéine C-réactive, un marqueur clé de l’inflammation, et a permis d’atteindre le critère d’évaluation principal (voir tableau ci-dessous).

Les niveaux initiaux d’IL-6 étaient élevés dans tous les groupes de traitement, avec des niveaux particulièrement élevés observés chez les patients « critiques » par rapport aux patients « sévères ». De plus, aucun nouveau résultat d’innocuité n’a été observé avec l’utilisation de Kevzara chez les patients atteints de COVID-19.

L’analyse des résultats cliniques de l’essai de phase II était exploratoire et devait être centrée sur les résultats des patients présentant des formes « sévères » et « critiques » de la maladie. L’analyse préliminaire des données de phase II a montré que Kevzara n’avait pas eu de bénéfice notable sur les résultats cliniques lorsque les groupes « sévères » et « critiques » ont été combinés. En revanche, des tendances négatives ont été dégagées pour la plupart des résultats cliniques dans le groupe de patients « sévères », tandis que des tendances positives ont été observées pour l’ensemble des résultats cliniques dans le groupe de patients « critiques » (voir tableau ci-dessous). Après l’examen réalisé par le Comité indépendant, Regeneron et Sanofi ont procédé à un examen des données du groupe de patients « sévères » qui a révélé que les tendances négatives observées pendant la phase II (n=126) ne se reproduisaient pas dans la phase III (n=276) et que les résultats cliniques étaient équilibrés pour tous les groupes de traitement. Les résultats du groupe de patients « sévères » étaient meilleurs que prévus, sur la base de rapports antérieurs, indépendamment du traitement reçu : ainsi dans la partie « phase II » environ 80 % des patients ont pu quitter l’hôpital, 10 % sont décédés et 10 % sont restés hospitalisés.

« Même en situation de pandémie, il est à la fois essentiel et possible d’obtenir des données contrôlées au moyen d’essais cliniques de taille adéquate pour réunir les preuves nécessaires à l’optimisation des soins médicaux », a déclaré le docteur George D. Yancopoulos, Ph.D., co-fondateur, Président et Directeur scientifique de Regeneron. « Les données que nous commençons à obtenir sur Kevzara et d’autres médicaments affectés à un nouvel usage dans le cadre de la crise du COVID-19 illustrent combien il est difficile de prendre des décisions sur l’utilisation de médicaments existants sur la base d’études non contrôlées avec des échantillons de petite taille pour lutter contre de nouvelles menaces virales. Nous attendons les résultats de l’essai de phase III en cours pour approfondir nos connaissances sur le COVID-19 et mieux déterminer si certains patients peuvent bénéficier d’un traitement par Kevzara. Il est de plus nécessaire de développer des traitements adaptés qui ciblent spécifiquement ce virus – c’est d’ailleurs dans cet objectif que Regeneron s’emploie, indépendamment, à développer rapidement son cocktail ciblé d’anticorps anti-SARS-CoV-2 et prévoit de lancer des essais cliniques en juin. »

L’essai consacré à Kevzara a été motivé par une petite étude (n=21) à un groupe de traitement, menée en Chine (Xu et coll.) chez des patients hospitalisés présentant une forme sévère de COVID-19, ainsi que de la fièvre et des concentrations élevées d’IL-6, dont les résultats ont donné à penser que l’inhibition de la voie IL-6 par tocilizumab (un inhibiteur IL-6) avait permis de réduire rapidement la fièvre, d’améliorer l’oxygénation et de mettre fin à l’hospitalisation. Ces résultats non contrôlés nécessitaient confirmation au moyen d’essais contrôlés portant sur des échantillons de taille adéquate. Le mois dernier, Regeneron et Sanofi ont donc décidé d’évaluer Kevzara dans le cadre d’un essai de phase II/III adaptatif, prospectif, randomisé, contrôlé par placebo, mené aux États-Unis en collaboration avec la Biomedical Advanced Research Developement Authority (BARDA), qui fait partie du Bureau du Secrétaire adjoint à la préparation et la réponse du ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement fédéral, la Food and Drug Administration (FDA) et plusieurs hôpitaux.

« Sanofi s’engage à contribuer à la lutte contre la pandémie de COVID-19. Nous suivons l’évolution des connaissances scientifiques pour mieux comprendre cette maladie et pour chercher à savoir comment mieux traiter les patients qui en sont atteints ; les résultats préliminaires de cet essai clinique randomisé fournissent aux médecins des indications et informations très utiles sur le potentiel de Kevzara chez les patients atteints de COVID-19 », a indiqué le docteur John Reed, Ph.D., Responsable Monde de la Recherche et Développement de Sanofi. « Bien que l’utilisation de Kevzara dans le traitement du COVID-19 reste expérimentale, Sanofi continue de figurer au premier plan des multiples initiatives lancées pour combattre cette maladie ; nous recherchons en particulier d’autres options thérapeutiques potentielles, développons des candidats-vaccins qu’il sera possible de fabriquer à grande échelle, et avons un projet de collaboration en vue du développement d’une solution d’autotest innovante sur smartphone pour le dépistage du SARS-CoV2. »

Les résultats numériques de la phase II sont présentés dans le tableau ci-dessous, y compris les paramètres cliniques exploratoires pour le groupe « critique », qui est au centre de l’essai de phase III en cours.

Essai clinique Kevzara mené aux États-Unis : Résultats d’efficacité de phase II

1. Échelle de 7 points : 1) décès ; 2) hospitalisation avec ventilation mécanique invasive ou oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO) ; 3) hospitalisation avec ventilation mécanique non-invasive ou oxygénation haut débit ; 4) hospitalisation avec supplémentation en oxygène ; 5) hospitalisation sans supplémentation en oxygène – nécessitant des soins médicaux continus (liés au COVID-19 ou autres) ; 6) hospitalisation sans supplémentation en oxygène – n’ayant plus besoin de soins médicaux continus ; 7) sortie de l’hôpital

La partie « phase III » de l’essai en cours, pour lequel le recrutement des patients se poursuit, compte actuellement plus de 600 patients inclus dans le groupe « critique ». Regeneron et Sanofi ne connaissent pas les données de l’essai de phase III, la levée de l’insu n’ayant pas été effectuée, et prévoient de rapporter ses résultats d’ici au mois de juin.

Sanofi et Regeneron conduisent également un second essai clinique hors États-Unis. Le recrutement d’environ 400 patients COVID-19 hospitalisés dans l’essai de phase III de Kevzara est en cours en Italie, en Espagne, en Allemagne, en France, au Canada, en Russie, en Israël et au Japon. Les premiers résultats de cet essai sont attendus au troisième trimestre. Les résultats de l’étude menée aux États-Unis seront immédiatement portés à la connaissance du Comité indépendant et des modifications comparables au protocole de l’étude menée en dehors des États-Unis seront prises en considération.

L’essai de Kevzara aux États-Unis est partiellement financé par le Bureau du Secrétaire adjoint à la préparation et la réponse du ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement fédéral, ainsi que par la BARDA (no OT : HHSO100201700020C).

L’utilisation de Kevzara pour traiter les symptômes de COVID-19 est expérimentale et n’a été entièrement évaluée par aucune autorité réglementaire.

http://www.sanofi.com/

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