S’appuyant sur une étude réalisée en janvier pour de grands industriels avec l’aide du Cabinet McKinsey, Philippe Boucly est revenu sur les besoins en investissement qui s’en dégagent :
« L’atteinte des objectifs du Plan National nécessite une capacité d’électrolyse de 700 MW à l’horizon 2023 et une capacité de captage et d’utilisation du gaz carbonique de 500 000 tonnes par an à l’horizon 2023. Sur cette base, nous évaluons le besoin d’investissement à 1,9 milliards d’Euro d’ici 2023 et à 8 milliards environ d’ici 2030.
En matière de soutien public, le besoin serait de 850 millions d’euros en capex et de 70 à 80 millions d’euros par an en Opex.
Cela permettrait de réduire les émissions de gaz carbonique de 5 millions de tonnes par an à l’horizon 2030 et de créer 12 000 emplois, fournissant ainsi des possibilités de reconversion pour les salariés dont l’emploi est menacé le changement de modèle énergétique. »
Développer la filière hydrogène et permettre son passage à l’échelle implique également d’organiser la massification en coordonnant le déploiement au sein de Vallées Hydrogène et en développant la commande publique ainsi que la commande groupée pour des flottes privées.
Développer la filière hydrogène en France, c’est donc créer un contenu local important, une vraie valeur ajoutée produite sur le territoire national avec des industriels présents sur toute la chaine de valeur. L’AFHYPAC en a d’ailleurs fait la démonstration sur son stand en invitant les acteurs de la filière présents à HyVolution à se positionner sur une chaine de valeur industrielle grandeur nature. Le résultat en clôture de l’évènement était probant !