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Dossiers

À quel point l’avenir de l’automatisation est-il prometteur ?

Par Sophie Hand, responsable des comptes pour le Royaume-Uni, EU Automation

Publication: Novembre 2019

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Dans sa nouvelle de 1955 intitulée « Autofab » (titre original Autofac), Philip K. Dick imaginait un monde dominé par des robots à réplication automatique qui travailleraient sans s’arrêter, monopolisant, voire épuisant les ressources de la planète...
 

Autofab est un récit dystopique de ce qui se passe déjà dans certains sites de fabrication où des robots fonctionnent 24h/24, 7j/7 avec peu, voire aucune supervision humaine.

Tout comme les autofacs de la nouvelle de Philip K. Dick, les robots ultramodernes installés dans différentes usines peuvent désormais travailler en totale autonomie pendant de longues périodes. Un mode de production connu sous le nom de « fabrication dans le noir » (ou « lights-out manufacturing » en anglais). Malgré le coût élevé d’installation, la fabrication dans le noir offre un certain nombre d’avantages, le premier étant une rentabilité accrue.

En général, les robots travaillent plus lentement que les hommes, mais de manière plus régulière, car ils ne se fatiguent pas, ne s’ennuient pas, ne sont pas distraits et ne tombent pas malades. C’est la raison pour laquelle les robots autonomes peuvent aider les fabricants à optimiser leur productivité pour répondre à une demande croissante.

Par ailleurs, la fabrication dans le noir permet aux entreprises d’économiser de l’énergie et de réduire leurs coûts d’exploitation. Une usine entièrement automatisée peut fonctionner « dans le noir », car les besoins humains, tels que la lumière, le chauffage, la ventilation et la climatisation ne sont pas nécessaires. Les robots peuvent également fonctionner dans des espaces de travail beaucoup plus restreints, réduisant ainsi le coût lié aux surfaces des usines suffisamment spacieuses pour les hommes.

Pour finir, les robots représentent la main-d’œuvre idéale dans les environnements industriels dangereux dans lesquels des émanations toxiques, des machines se déplaçant rapidement ou des surfaces chaudes peuvent représenter des menaces sérieuses pour la santé et la sécurité des travailleurs humains.

Déjà une réalité

La société de robotique japonaise, FANUC, utilise la production dans le noir depuis 2001. Tout comme dans la nouvelle de Philip K. Dick, les robots de l’usine FANUC, à Oshino, se répliquent automatiquement à un rythme de 50 par quart de 24 heures, pouvant fonctionner sans supervision jusqu’à 30 jours. Les robots prennent en charge tous les aspects de la production, depuis la livraison des pièces, à l’assemblage, la réalisation des tests, le conditionnement et l’expédition.

La production dans le noir ne se limite pas à la robotique et est déjà appliquée pour produire des biens de consommation. À titre d’exemple, Philips dirige une usine presqu’entièrement automatisée aux Pays-Bas dans laquelle 128 robots à la dextérité fine produisent environ 15 millions de rasoirs électriques par an. L’assurance qualité est la seule étape dans laquelle les travailleurs humains interviennent. Toutefois, grâce aux systèmes de vision industrielle autonome tels que INSPEKTO S70, récemment lancé par la société israélo-germanique Inspekto, même cette étape pourrait être entièrement automatisée d’ici peu.

Actuellement, très peu d’usines fonctionnent totalement dans le noir. Toutefois, la disponibilité et l’accessibilité des robots industriels offrent la possibilité à un nombre croissant d’usines d’ajouter des quarts de travail dans le noir aux quarts normaux, notamment la nuit et les week-ends.

En outre, de nouveaux modèles de souscription « Machine-as-a-Service », offrent désormais aux entreprises, quels que soient leur taille et leur budget, la possibilité d’accéder à l’automatisation de leurs projets. Dans ce modèle économique, les fabricants peuvent louer des robots à l’heure et payer uniquement leur temps de fonctionnement, optimisant ainsi la rentabilité tout en minimisant l’investissement financier.

Le facteur humain

Loin de rendre les travailleurs humains inutiles, la fabrication dans le noir pourrait aider à retenir les employés en leur confiant des postes plus intéressants. Les robots étant destinés principalement à la réalisation de tâches répétitives, monotones et dangereuses, leurs homologues humains peuvent être requalifiés et assignés à des tâches plus complexes nécessitant une réflexion faisant appel au jugement et des compétences pour la résolution de problèmes. C’est la raison pour laquelle il est important que les employeurs investissent dans la formation de leur main-d’œuvre et que les employés comprennent l’importance de cette formation pour rester compétitifs dans un marché du travail évoluant rapidement.

L’augmentation de la rentabilité générée par la production dans le noir aide également les entreprises à ne pas délocaliser leur production. De cette manière, les fabricants peuvent éviter les problèmes logistiques et éthiques résultant de la délocalisation et permettent à leurs employés de conserver leurs emplois.

Enfin, des travailleurs hautement qualifiés seront toujours nécessaires pour développer, installer et surveiller les machines ainsi que pour effectuer les travaux de maintenance requis.

Lorsque les machines fonctionnent 24h/24 et 7j/7, que ce soit avec ou sans supervision, leurs composants peuvent s’user rapidement. Dans le récit d’Autofab, lorsque le robot central est détruit, il se réplique automatiquement en envoyant des copies de lui-même à travers la planète. Chez EU Automation, nous ne pouvons pas offrir ce service, mais nous pouvons fouiller à travers le monde pour trouver les pièces dont vous avez besoin et vous les expédier en un temps record.

http://www.euautomation.com/

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