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Quand la traçabilité permet d’éviter les confusions

Publication: Juillet 2019

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Que peut faire le secteur de l’agroalimentaire pour participer à la réduction du gaspillage alimentaire ?...
 

Au Royaume-Uni, ce sont sept millions de tonnes d’aliments comestibles qui sont gaspillés chaque année soit un budget annuel de 780 euros pour le foyer britannique moyen.

Principale cause de ce gaspillage : la confusion qui persiste autour de la signification des dates figurant sur les étiquettes des produits. Chaque supermarché, chaque marque utilise différents étiquetages et différentes conventions de langage pour indiquer ces dates. La mention « à consommer de préférence avant le » porte ainsi le consommateur à croire que les aliments ne seront plus comestibles passé cette date, ce qui n’est bien évidemment pas le cas.

Les chiffres excessivement élevés du gaspillage alimentaire témoignent de la nécessité d’un changement en la matière. Darcy Simonis, Vice-présidente de la division agroalimentaire d’ABB, nous explique ici comment les producteurs du secteur peuvent contribuer à réduire ce gaspillage en évitant une telle confusion.

Des étiquettes trompeuses

Chaque année, les supermarchés gaspillent environ 265 millions d’euros d’aliments largement en-deçà du gaspillage dans le secteur hôtelier, qui atteint le chiffre vertigineux de 3,3 milliards d’euros ! Les causes communément avancées de ce grand gâchis incluent notamment l’endommagement des produits, leur non-conformité aux normes fournisseur, voire même la simple absence de demande.

Mais la principale raison pour laquelle des aliments parfaitement comestibles finissent à la poubelle est à chercher dans la confusion qui règne autour des dates indiquées sur les emballages, qui génère quelque 14 milliards d’euros de gaspillage alimentaire.

Les étiquetages alimentaires les plus connus sont « à consommer de préférence avant le » (DLUO/DDM) et « à consommer jusqu’au » (DLC) : le premier indique que si le produit est consommé après la date mentionnée, sa qualité ne sera plus optimale – mais que le produit restera parfaitement comestible. Toutefois, cette date est trop souvent interprétée à tort comme une date limite au-delà de laquelle les aliments ne pourront plus être consommés sans risque et confondue avec la fameuse « date limite de consommation » (DLC), qui s’applique aux denrées périssables tels que la viande, le poisson et les produits laitiers. Il existe en outre d’autres étiquetages « expire le », « à vendre avant le » ou « à retirer des rayons le » qui participent à la confusion, bien qu’ils n’affectent en rien le consommateur et sont simplement destinés à aider les vendeurs dans leur gestion des stocks.

La traçabilité pour lutter contre le gaspillage

Afin d’éviter que des millions d’euros d’aliments parfaitement comestibles finissent à la poubelle, des solutions doivent être trouvées. L’une des approches parmi les plus simples consisterait à standardiser les étiquetages de date pour tous les points de distribution ; une solution approuvée par le CGF (forum des producteurs de biens de consommation), qui a lancé un appel à la standardisation internationale d’ici 2020, dans l’espoir de diviser par deux le gaspillage alimentaire d’ici 2030.

Dans le même temps, les producteurs du secteur agroalimentaire pourraient participer eux aussi à cette lutte en recourant aux logiciels de traçabilité,

qui permettent aux fabricants d’enregistrer et de suivre les données relatives aux denrées alimentaires tout au long de leur chaîne de production, de traitement et de distribution, et pourraient jouer un rôle clé dans la réduction du gaspillage alimentaire.

Dernièrement, le concept du « circuit court » a gagné en popularité auprès de consommateurs de plus en plus soucieux de l’origine des aliments qu’ils consomment. Lorsqu’ils peuvent savoir où et quand la viande qu’ils cuisinent a été transformée, conditionnée et distribuée, ou s’ils peuvent savoir à quelle date et dans quelle ferme le lait qu’ils boivent a été produit, ils peuvent être plus enclins à réfléchir avant de jeter des denrées encore comestibles – et participer ainsi à la réduction du gaspillage.

ABB propose des logiciels de traçabilité tels que la suite « Manufacturing Operations Management suite » (MOM), qui permettent de créer une trace numérique pour chaque produit en intégrant ses caractéristiques dans une base de données.

Les agriculteurs peuvent par exemple enregistrer toutes les informations concernant leur troupeau dans un système centralisé, y compris les numéros d’identification individuels et l’âge des animaux, la date d’abattage ou de traite, la date de transformation et d’emballage, et le lieu de distribution. Un code QR ou un code-barres permettant d’accéder à toutes ces informations pourra alors être appliqué sur l’emballage des produits. Une fois le produit en rayon, les consommateurs n’auront plus qu’à scanner ce code pour tout savoir des denrées qui leur sont proposées.

Avec 150 000 tonnes de gaspillage alimentaire quotidien pour les seuls États-Unis, il est impératif que les professionnels du secteur agroalimentaire soutiennent les efforts de lutte mis en œuvre et se conforment a minima à la norme ISO 22005:2007 pour la traçabilité.

Une standardisation des étiquetages de dates et une meilleure traçabilité permettront d’éduquer le consommateur quant au parcours des produits, en mettant ainsi à sa disposition toutes les informations nécessaires à une meilleure prise de décision en matière de consommation alimentaire.

http://new.abb.com/

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