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Actualité des entreprises

Fédération Plasturgie & Composites : Mesure Bonus-Malus : Contrats courts

Publication: Juin 2019

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La Fédération de la Plasturgie et des Composites demande au Gouvernement la suspension de la mesure du bonus-malus sur les contrats courts pour son secteur...
 

La Fédération de la Plasturgie et des Composites est extrêmement surprise de découvrir que le secteur de la plasturgie est concerné par le dispositif de bonus-malus, présenté par le Gouvernement la semaine dernière. « Appliqué à notre profession, le bonus-malus paraît injuste… Déjà classé « pollueur », le secteur va être également catalogué de « précaire », ce qui dégrade son image et ne reflète pas la réalité de l’emploi de la branche », déclare Jean MARTIN, Délégué Général de la Fédération. Le dispositif devrait s’appliquer aux entreprises de plus de 11 salariés de 7 secteurs jugés « abusifs des contrats précaires », à partir du 1er janvier 2020.Dans un contexte en évolution rapide, la profession doit redoubler d’efforts pour réaliser sa transition énergétique et gagner en compétitivité. Aujourd’hui, les plasturgistes ont recours à des contrats courts lorsqu’ils ont besoin de davantage de visibilité pour conforter leur croissance durable, et donc l’emploi.

Cette décision, prise unilatéralement par le Gouvernement, vient fragiliser les industriels travaillant majoritairement dans des PME, en termes d’attractivité.

Lutter contre la précarité est un objectif partagé, les moyens d’actions doivent l’être tout autant !

La Fédération de la Plasturgie et des Composites partage tout à fait l’objectif de réduire la précarité de l’emploi, en renforçant la qualification des salariés et en construisant de véritables parcours d’insertion professionnelle. Mais la décision du bonus-malus a été prise sans concertation avec les acteurs, et surtout, sans prise en compte du contexte économique des secteurs concernés !

Dans les faits, les contrats courts sont utilisés pour répondre à des réalités et contraintes de production, à l’absence de visibilité clients, eux-mêmes soumis à des aléas de commandes difficilement planifiables mais aussi au remplacement de salariés. Beaucoup d’entreprises de la plasturgie travaillent en sous-traitance, et sont donc soumises à des variations importantes et soudaines d’activités de leurs donneurs d’ordres. Le recrutement de salariés en CDD est très faible dans le secteur (3.9% des effectifs), mais l’emploi intérimaire est beaucoup plus élevé.

« Nous demandons une suspension de cette mesure pour notre secteur, et la mise en place d’un plan d’actions concerté entre le ministère du travail, Pôle emploi, Prism’emploi et la Fédération de la Plasturgie et des Composites, pour trouver ensemble des solutions alternatives qui réduiront la précarité de l’emploi, favoriseront l’allongement des missions d’interim et renforceront la qualification et l’insertion des demandeurs d’emploi. Nous demandons également une évaluation de la mise en œuvre de ces mesures d’ici deux ans », déclare Jean MARTIN.

Un effort d’investissement important dans l’économie circulaire …

L’industrie de la plasturgie et des composites occupe une place importante dans le tissu économique français, car elle est liée à une multitude de marchés (aéronautique, automobile, médical, bâtiment, énergie, électronique, sports & loisirs, etc.). Le chiffre d’affaires de la plasturgie française s’élève à un peu plus de 30 milliards d’euros, ce qui en fait le 3ème acteur européen et le 6ème acteur mondial.

La Fédération a placé le recyclage et la valorisation des déchets plastiques post-consommation comme deux axes majeurs du développement de la plasturgie en France. « Le recyclage et la valorisation des déchets plastiques sont les meilleures solutions pour réduire l’empreinte carbone des entreprises de la filière. Le recyclage des plastiques augmente l’offre des matières premières, sécurise les approvisionnements et apporte un avantage compétitif, notamment par la baisse des coûts. Aujourd’hui, 65,7% des plastiques sont revalorisés. Nous souhaitons poursuivre cette croissance pour atteindre les niveaux de valorisation des pays d’Europe du Nord, avec un taux supérieur à 90% », poursuit Jean MARTIN.

…. pour un tissu de PME déjà soumises à de très fortes contraintes de sous-traitance

Néanmoins, ces performances économiques ne doivent pas cacher une structure très hétérogène et fragile des entreprises du secteur. Ce sont aujourd’hui 3 500 entreprises qui emploient 122 000 salariés. L’effectif moyen par établissement est de 36 salariés, et 88% des entreprises en comptent moins de 50. Près de 2/3 des plasturgistes soulignent que les sous-traitants subissent des délais de paiement trop longs, de mauvaises pratiques d’achat et sont confrontés à des acheteurs qui privilégient le prix sur la valeur ajoutée apportée à long-terme. « L’industrie de la plasturgie est constituée d’un tissu de PME. Contrairement à l’Allemagne, où la sous-traitance est un levier pour les PME avec la formation de groupements d’entreprises ou de portage à l’export par exemple, c’est un véritable handicap en France : les PME sont fragilisées par les mauvaises pratiques » précise Jean MARTIN. « De plus, ces entreprises sont de plus en plus souvent confrontées à des commandes ponctuelles « commandes ouvertes », qui n’engagent contractuellement les donneurs d’ordres ni sur les quantités ni sur les délais, ce qui génère pour elles un flux d’activité irrégulier, ce qui rend donc impossible toute idée d’anticipation. »

http://www.laplasturgie.fr/

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