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Ces résultats illustrent l’attractivité d’Anvers, qui confirme ainsi son rôle d’acteur majeur au plan mondial dans le secteur de la chimie et de principal moteur économique du pays. L’Autorité portuaire d’Anvers compte maintenir le cap vers un avenir durable en 2019 et s’engage résolument à trouver des solutions permanentes aux défis de la mobilité, de la transition énergétique, de la numérisation et de l’innovation.
Avec une croissance attendue de 5,1% par rapport à 2017, les prévisions d’une 6ème année record consécutive sont confirmées avec un volume total de fret qui devrait s’élever à 235 millions de tonnes en 2018. L’exercice de cette année annonce également une progression inégalée dans tous les secteurs : la forte hausse du trafic « conteneur » se poursuit avec 5,8%, soit un volume total de 130 millions de tonnes ou 11 millions de TEU (+5,5%), les volumes de vracs liquide et sec progressent respectivement de 4,5% (76,5 millions de tonnes) et de 5% (12,8 millions de tonnes), et les marchandises diverses enregistrent une croissance de 1,8% (15,6 millions de tonnes).
Au cours de l’année, plusieurs acteurs majeurs de l’industrie chimique mondiale tels que Borealis, INEOS, Nippon, Sea-Mol ou encore Oiltanking/AGT, ont investi dans le port d’Anvers, premier cluster chimique d’Europe, pour un montant global de plus de 2 milliards d’euros.
Jacques Vandermeiren, CEO de l’Autorité Portuaire d’Anvers déclare : « ces résultats annuels positifs et la vague d’investissements dans notre port renforcent notre rôle de principal moteur de l’économie belge. En 2019, Nous maintiendrons le cap vers un port durable et, pour faire face aux défis qui nous attendent, nous unissons nos forces à celles de toute la communauté portuaire. Le port de demain doit avoir une capacité suffisante et être en même temps accessible, durable, intelligent et sûr pour continuer d’attirer les investisseurs. »
Cette nouvelle année record met en lumière non seulement la bonne santé du port mais aussi les prévisions selon lesquelles la capacité maximale de traitement des conteneurs a été atteinte et, de ce fait, le besoin urgent du port d’augmenter ces capacités.
Jacques Vandermeiren explique également : « nous avons largement dépassé le taux d’utilisation optimum pour les terminaux situés en aval des écluses, ce qui a des conséquences concrètes sur l’efficacité de nos opérations portuaires. Nous continuons donc de plaider en faveur de capacités de traitement de conteneurs supplémentaires en aval des écluses, à très court terme. Le port d’Anvers se porte bien et c’est une nouvelle positive pour l’économie belge. Il est donc très important de pouruivre dans cette voie et de donner au port la capacité d’aller rapidement encore plus loin. Le récent avant-projet en faveur de la construction de nouvelles capacités de traitement de conteneurs est la dernière ligne droite de ce projet complexe. Nous apprécions les efforts du gouvernement flamand et souhaitons contribuer de manière constructive au développement du projet en cours, « l’alternative 9 ». il mérite d’être encore optimisé afin que les partenaires économiques puissent l’utiliser tout en minimisant son impact sur l’environnement. »
Avec le lancement du chantier de la liaison Oosterweel, des solutions structurelles sont urgentes, afin de relever les défis liés à la mobilité à l’intérieur et autour d’Anvers. L’Autorité portuaire, très impliquée dans cette mission, assume sa part de responsabilité à l’égard de la société et collabore avec toute la communauté portuaire pour réduire de manière structurelle le trafic routier, qu’il s’agisse de camions ou de véhicules privés.
Pour le transport de marchandises, elle vise d’ici 2030 un « modal shift » qui se traduira par une baisse du transport routier de 55% à 43% et par un trafic ferroviaire qui verra sa part doubler pour passer à 15%. Cette dernière mission est confiée à Railport, une initiative lancée conjointement par l’Autorité portuaire d’Anvers, MLSO et les organisation professionnelles Essenscia Vlaanderen (Fédération belge des industries chimiques et des sciences de la vie) et Voka Alfaport (Chambre de commerce Anvers-Waasland). Des discussions constructives ont aussi été entamées avec Infrabel, l’exploitant des chemins de fer belges, pour développer un nouveau modèle de gestion des infrastructures ferroviaires dans l’enceinte portuaire et rendre le transport ferroviaire plus flexible et plus efficace.
La part du transport par barges, actuellement à 38%, devrait quant à lui passer à 42%. La communauté portuaire a signé cette année un plan d’action pour le transport fluvial de conteneurs comprenant trois volets : planification et collaboration, consolidation des volumes de fret et numérisation. L’ensemble de ces mesures doit se traduire par l’optimisation du transport par barges porte-conteneurs et ce, pour tous les partenaires de la chaîne logistique. Les premiers projets pilotes de planification centralisée des barges ont été accueillis positivement sur le marché. Par ailleurs, le port d’Anvers organise avec la communauté portuaire des ateliers sur la logistique nocturne permettant d’utiliser les infrastructures hors des heures de pointe. Le plan d’action « Logistique nocturne » a d’ailleurs été lancé en automne, en collaboration avec tous les partenaires pour un déploiement d’ici l’été 2019, en même temps que le début du chantier Oosterweel (phase d’essai au premier semestre 2019).
Afin de rendre le port plus accessible à ses 60 000 salariés, l’Autorité portuaire a pris également diverses initiatives pour les encourager à utiliser des moyens de transports alternatifs : le bus fluvial « DeWaterbus » et le bus-vélos « Fietsbus » sont des exemples réussis de ce « modal shift » des moyens de transport de personnes.
Le « DeWaterbus » circule sur l’Escaut depuis le 1er juillet 2017 et a déjà transporté 396 972 passagers depuis son lancement. Il s’agit d’une excellente alternative qui permet de se rendre de Hemiksem ou Kruibeke à Anvers. Ses services se sont étendus en octobre dernier avec un itinéraire en direction du nord et continueront début 2019, avec l’ouverture d’une troisième ligne à l’est d’Anvers, sur le canal Albert. Un premier bus nautique électrique sera mis en service en exclusivité l’été prochain dans la zone portuaire, avec pour ambition le tout-électrique sur le canal Albert.
Après avoir transporté 77 541 passagers depuis son lancement en avril dernier, le « FietsBus » est également un succès. Pour offrir encore plus de possibilités aux navetteurs, un système interconnecté de transport par bus et vélos électriques est en cours de développement.
La transition vers une économie circulaire et pauvre en carbone fait partie des priorités de l’Autorité portuaire, qui va investir ces trois prochaines années au moins 35 millions d’euros dans des projets innovants. Un de premiers investissements ? Les installations de courant de quai pour unités maritimes de la darse de Deurganck, soit une réduction potentielle des émissions de CO2 de 36%. Le port d’Anvers est également actif en matière de carburants alternatifs et durables comme le GNL et l’hydrogène. La Compagnie Maritime Belge (CMB) a d’ailleurs remporté en 2018 le Prix de de la Durabilité avec son Hydroville, le premier navire de passagers fonctionnant à l’hydrogène. Tenant compte du fort potentiel de l’hydrogène, l’Autorité envisage d’implanter une station-service d’hydrogène dans le port. En décembre 2018, une hydroturbine a par ailleurs été installée à l’écluse de Kallo afin d’y tester la production d’énergie. Une technique innovante qui pourrait à terme rendre toutes les écluses maritimes du port neutres en énergie.
Intelligent et connecté, le port du futur fera la part belle à l’innovation et à la transformation numérique. L’Autorité portuaire se positionne là encore comme fer de lance de la transition numérique, et envisage de faire du port un hub innovant qui accueillera à bras ouverts les nouvelles technologies. Son ambition : doter tout le port d’ici 2020 d’un centre névralgique à la pointe du numérique composé de caméras intelligentes, de capteurs et de drones capable de réagir en temps réel sur l’ensemble des espaces du port. Grâce à Nxtport, la plateforme de données du port créée il y a près de 2 ans, les informations sont déjà devenues plus transparentes et plus cohérentes pour tous les acteurs de la chaîne logistique.
« Face à la place des données toujours plus importante et les gains d’efficacité qu’elles généreront, l’Autorité portuaire va continuer à développer les fondations de NxtPort dans les prochaines années. La participation renforcée de l’Autorité Portuaire dans Nxtport témoigne de cette confiance. Nous avons la conviction que la numérisation ouvre la voie d’une logistique intelligente, plus rentable, et qu’elle va également jouer un rôle important dans la mobilité et le suivi des émissions de particules » selon Jacques Vandermeiren.
Marc Van Peel, Echevin et président du port ces douze dernières années, part à la retraite à la fin de l’année. En hommage, la nouvelle salle du rez-de-chaussée de la Maison Portuaire, portera officiellement le nom de ‘Event Hall in honour of Marc Van Peel, President of the Antwerp Port Authority from 2007 to 2018’.
« En parallèle, nous accueillons Annick De Ridder en tant que nouvelle Echevine du port. Je me réjouis d’une collaboration constructive » a conclu Jacques Vandermeiren.
