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Les interventions favorisant l’acquisition de bactéries saines chez les nourrissons et le jeune enfant sont essentielles pour faire reculer les maladies infantiles chroniques.

Les limites du séquençage et de l’analyse des bactéries sont largement reconnues, mais de vastes études sur des cohortes de patients permettent aux chercheurs de s’éloigner de ces contraintes par la caractérisation instantanée des microorganismes.

Les données d’implantation des bactéries, non seulement au niveau des familles de bactéries, mais aussi au niveau de chacune des souches, sont clefs pour guider la découverte et la mise au point de nouveau produits.

Des investissements publics et privés dans l’industrie du microbiome estimés à 1,5 milliard de dollars à ce jour, avec des volumes de transactions importants en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et en Asie.

Selon un nouveau rapport rédigé par Isabelle de Cremoux, Président du Directoire de Seventure Partners, l’un des leaders européens du financement de l’innovation et l’un des leaders mondiaux de l’investissement en capital-risque dans le secteur du microbiome, il sera essentiel de tenir compte à la fois des leçons tirées des défis déjà relevés et se concentrer sur des études approfondies, et à long terme, de la recherche sur le microbiome afin de favoriser la confiance et la complémentarité entre les experts travaillant sur les bactéries et ceux travaillant en pure thérapeutique.

Publié ce jour à l’occasion de l’ouverture de BIO-Europe à Copenhague, et intitulé « Future Prospects of Microbiome-Related Diseases and Microbiome-Directed Therapies », ce rapport se concentre sur le potentiel du microbiome intestinal et envisage le futur de la recherche, des collaborations et des perspectives commerciales dans ce domaine.

Le rapport met l’accent sur la façon dont le secteur est réparti en domaines clés de recherche et de développement, et, sur la nécessité d’une recherche plus holistique sur les bactéries et les micro-organismes. Les montants des investissements publics et privés dans l’industrie du microbiome sont estimés à 1,5 milliard de dollars à ce jour, avec des volumes importants de transactions en Europe, aux États-Unis, au Canada et en Asie.

Parmi les principaux domaines de potentiel mis en avant dans ce rapport, on relève les interventions favorisant l’acquisition de bactéries saines chez les nourrissons comme un élément clé de la réduction des maladies infantiles chroniques. Par ailleurs, les données sur le potentiel de colonisation dans la durée des bactéries sont essentielles à la découverte de nouveaux produits.

Le rapport indique que si les limites du séquençage et de l’analyse des bactéries sont largement reconnues, de vastes études portant sur des cohortes de patients permettent désormais aux chercheurs la caractérisation en temps réel du microbiome.

« L’industrie du microbiome est sur une trajectoire de croissance rapide, avec un réel élan. Cependant, nous en sommes à une étape où les différents acteurs testent le potentiel de conversion de ce secteur grâce à une combinaison d’expériences pratiques, d’essais et d’erreurs », explique Isabelle de Cremoux.

« Cette industrie émergente présente à la fois un haut risque mais aussi un très fort potentiel de bénéfices (à la fois médicaux et financiers). Le monde progresse scientifiquement et cliniquement dans des domaines où il existe de réels besoins médicaux non satisfaits. Il est probable que la prochaine décennie verra une forte collaboration entre les experts du microbiome et les experts des disciplines thérapeutiques pures telles que le cancer, la gastro-entérologie et la neurologie par exemple ainsi que la nutrition. Nous approchons également d’un stade de premiers résultats et données disponibles sur la base d’essais cliniques de phase II et III. Les résultats de ces essais seront cruciaux pour maintenir et augmenter la confiance de l’industrie (pharmaceutique, alimentaire, diagnostic, assureurs santé) et de la communauté financière dans l’utilisation des microorganismes en tant que médicaments ou solution nutritionnelle et dans l’utilisation de plateformes microbiome de nouvelle génération pour la découverte de nouveaux traitements », conclut Isabelle de Crémoux.

http://www.seventure.fr/