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Actualité des entreprises

1ères Assises de l’Eau

Publication: Octobre 2018

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Entreprises de canalisations et collectivités de Rhône-Alpes saluent la prise de conscience nationale de la nécessité de gérer l’or bleu...
 

Les Canalisateurs du Sud-Est, qui regroupent 117 entreprises spécialisées dans la pose et la réhabilitation de canalisations d’eau potables, usées et d’irrigation, organisaient vendredi 5 octobre 2018 à Vienne les 3e rencontres de l’eau et de l’assainissement.

A l’initiative des entreprises de canalisations et de la maîtrise d’œuvre, l’événement regroupe chaque année les maîtres d’ouvrage, mairies, intercommunalités et syndicats mixtes...

L’occasion pour la profession de saluer la prise de conscience gouvernementale à l’issue de la première phase des Assises de l’Eau, qui s’est tenue d’avril à août dernier, sur le petit cycle de l’eau et qui concernait les réseaux, la distribution et l’assainissement.

La profession souhaite la mise en place de comités de suivis locaux pour veiller à ce que les mesures présentées cet été par le 1er ministre soient mises en œuvre localement.

Meilleure connaissance des réseaux, condition indispensable à l’investissement, Le remplissage obligatoire de la base Sispea est salué par tous

En ouvrant les 3e rencontres de l’eau et de l’assainissement accueillies par la ville de Vienne vendredi dernier en présence de son maire Thierry Kovacs pour qui la gestion de l’eau est capitale, Pierre Rampa, Président des Canalisateurs du Sud-Est, s’est félicité des premières conclusions communiquées par le Premier ministre le 29 août dernier, à l’issue de la première phase des Assises de l’Eau. « Ces Assises, tant réclamées par notre profession, ont permis une prise de conscience de la nation de l’impérieuse nécessité de gérer l’or bleu », a-t-il déclaré devant une centaine de chefs d’entreprises de canalisations ainsi qu’une soixantaine de représentants des collectivités, donneurs d’ordre et maîtres d’ouvrage.

Pierre Rampa a insisté en particulier sur l’importance d’améliorer la connaissance des réseaux d’eau, afin de mieux planifier les travaux d’entretien et de renouvellement. C’est à ce titre qu’il se félicite des premières annonces issues des Assises de l’Eau, qui vont rendre obligatoire le remplissage de la base SISPEA à partir du 1er janvier 2019. À ce jour et selon l’étude annuelle 2016 sur le suivi des pertes d’eau potable dans le réseau rhônalpin présentée par Laurence Herbeaux, directrice de la CERC Auvergne-Rhône-Alpes, Directrice du GIE Réseau des CERC, le niveau de remplissage actuel de la base SISPEA reste inférieur au tiers des services. Ces services couvrent toutefois ¾ de la population rhônalpine. Le remplissage de la base SISPEA constituera même un critère d’éligibilité pour l’obtention de primes et subventions de la part de l’Agence de l’Eau, a précisé Yannick Prebay, directeur de la délégation Rhône-Alpes de l’Agence de l’Eau.

Même constat pour Jean Launay, coordinateur général des Assises de l’Eau, qui s’est satisfait de voir le système d’organisation décentralisée des agences de l’eau confirmé par les premières conclusions des Assises de l’Eau. L’occasion pour Laurence Herbeaux de souligner que le taux de perte en eau potable dans le réseau rhônalpin est passé de 22,1% en 2015 à 20,5% en 2016.

Effets de la loi NOTRe : un transfert de compétences des communes aux intercommunalités, entraînant une diminution du nombre de maîtres d’ouvrage

Par ailleurs, ainsi que l’a montré Laurence Herbeaux dans les résultats de son étude annuelle sur le suivi des pertes d’eau potable dans le réseau rhônalpin, les effets de la loi NOTRe se font sentir. En effet, avec un taux de couverture qui augmente de 6 points en un an, le transfert de la gestion communale vers la gestion intercommunale est bien engagé.

Cette évolution a l’avantage de diminuer le nombre de maîtres d’ouvrage, ce qui facilite la prise de décisions en matière de commande. Paul Galonnier, administrateur de SYNTEC Ingénierie et président du Cluster INDURA a indiqué que parmi les éléments bloquants pour la réalisation de travaux, figurait en bonne place la multitude d’interlocuteurs.

C’est pourquoi il prône une réorganisation territoriale qui permette un regroupement des maîtres d’ouvrage, afin qu’ils atteignent une taille suffisante pour massifier les projets et augmenter leurs chances de réalisation.

Quel rôle des politiques ? Comment financer l’entretien et le renouvellement des réseaux ?

Michel Réguillon a souligné l’exemplarité du territoire de Vienne en termes de politique d’investissement de l’eau rapportée par le témoignage de Thierry Kovacs, Maire de Vienne « Les travaux d’entretien et de renouvellement des réseaux relèvent d’un vrai choix politique, car ils sont moins valorisants pour une équipe municipale : ils causent des nuisances au niveau de la circulation et une fois réalisés, ils ne sont plus visibles ! La mairie de Vienne a fait œuvre de pédagogie en mentionnant sur des panneaux aux abords des zones de travaux que plus de 7 millions d’euros étaient investis pour réduire les gaspillages en eau potable et pour réaliser une économie d’eau de 1 275 000 m3/an. Ce travail d’information a permis d’expliciter la hausse momentanée du prix de l’eau/m3 ».

Les participants à la table ronde rappellent qu’il est possible également de solliciter l’aide des fonds européens pour les orienter vers l’entretien et la rénovation des réseaux d’eau. Jean Launay précise que ce sont les régions qui déterminent les sujets éligibles aux fonds européens. C’est pourquoi il importe de les sensibiliser à orienter une partie de leur demande d’aides européennes sur l’entretien et le renouvellement des canalisations, dont l’immense partie a été réalisée dans les années 60 et 70.

Yannick Prebay a évoqué l’obligation faite aux collectivités de ne pas fixer des prix de l’eau au m3 en deçà d’1 euro. Cela fera désormais partie des critères pour l’obtention de subventions de la part de l’Agence de l’eau, au même titre que le remplissage de la base SISPEA. Enfin, Jean Launay signale la possibilité nouvelle, via la Caisse des Dépôts et Consignations, d’obtenir des prêts à taux longs (jusqu’à 60 ans), afin d’aider les collectivités à financer de tels investissements. Il rappelle la nécessité de mixer ce type de financement avec une hausse du prix de l’eau au m3, ainsi qu’aux subventions de l’Agence de l’Eau.

En conclusion, Pierre Rampa, reprenant des propos d’Alain Grizaud, Président national des Canalisateurs, exprime la satisfaction de la profession à l’issue de la première phase des Assises de l’Eau. « Nous nous félicitons de cette prise de conscience au profit de ce patrimoine délaissé et nous nous réjouissons de voir le thème de l’eau remonter dans les priorités de l’agenda politique ». La bonne connaissance de ce patrimoine souterrain et de son inventaire est indispensable à la réalisation de travaux de rénovation et de renouvellement.

En axe de vigilance, il appelle chacun à la prudence avec le lancement de la deuxième phase des Assises, qui portera sur le grand cycle de l’Eau et qui pourrait faire oublier les bonnes conclusions tirées au sujet du petit cycle de l’Eau. C’est pourquoi les Canalisateurs préconisent la mise en place de comités de suivis locaux, pour veiller à ce que les mesures soient mises en œuvre localement pour soutenir le plan de rénovation du réseau.

http://www.canalisateurs.com

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