Cette note présente les différents paramètres permettant à la France de disposer de l’option nucléaire à l’horizon 2050. Elle permet également de mieux comprendre la composition du coût de production de l’EPR et les leviers d’actions permettant d’assurer sa compétitivité dans la durée.
Le coût du nucléaire de troisième génération repose sur deux facteurs : le coût d’investissement et le coût du financement. La SFEN estime que des gains importants sont possibles par rapport aux premiers chantiers : de l’ordre de 30 % sur le coût de construction, grâce à des effets de série et d’apprentissage, et jusqu’à 50 % sur les coûts financiers, notamment via la conception des contrats.
La SFEN propose que les pouvoirs publics engagent une réflexion sur le montage industriel et financier d’un programme de diminution des coûts du nucléaire de troisième génération. Un facteur clé consistera à optimiser la répartition des rôles entre les pouvoirs publics commanditaires et les acteurs industriels qui seraient chargés d’en exécuter la réalisation. Il revient à l’Etat, garant des intérêts stratégiques du pays, de préserver un socle d’approvisionnement électrique décarboné, flexible, compétitif et prévisible à l’horizon 2050.
Cette réflexion doit être menée sans délai avant 2020 pour tenir l’objectif de mise en service d’une première paire de réacteurs à l’horizon 2030. Cette première paire s’inscrirait dans un programme industriel d’une série d’EPR, que le retour d’expérience conduit à dimensionner à trois paires de réacteurs à minima.