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Dossiers

La consigne des bouteilles, "Nous fonçons droit sur un iceberg de plastique !"

Par Thibault Lamarque, fondateur de CASTALIE

Publication: Mars 2018

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Moins d’une bouteille plastique sur 10 est recyclée. Pourquoi le plastique alors que la France a une eau du robinet de qualité ?...
 

A l’occasion du projet de bouteilles plastiques consignées, la société française d’eau microfiltrée CASTALIE, revient sur des chiffres et des données sensibles concernant la bouteille plastique et les risques majeurs d’un manque d’évolution dans les pratiques actuelles... et futures.

"En 2016, la fondation Ellen MacArthur a publié une étude à l’occasion du forum économique mondial à Davos, dans laquelle figurait une information choc reprise depuis régulièrement par les médias : en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan. Le tristement célèbre 6ème continent que ces tonnes de plastique forment au milieu des mers. Le plastique à usage unique est devenu quasi systématique dans le domaine alimentaire : Films jetables, barquettes, bouteilles, gobelets, boites, tubes... la liste est interminable tant son usage s’est développé avec des conséquences dramatiques pour l’environnement. L’utilisation toujours plus grande de ce dérivé de pétrole pour des contenants à usage unique est un sujet de société majeur." Thibault Lamarque, fondateur de CASTALIE

La petite bouteille qui rapporte gros

En France, les embouteilleurs d’eau font partie des géants du plastique. Avec 8 milliards de litres d’eau en bouteille consommés annuellement, la France est dans le trio de tête des pays européens.

Ces dernières années, le secteur a multiplié les contenants pour s’adapter aux différents moments de consommation de la journée. Un véritable succès comme l’indique la croissance du chiffre d’affaires du secteur de l’eau en bouteille en augmentation de près de 3% ces cinq dernières années pour finalement atteindre près de 4 milliards d’euros en 2017 (Source Xerfi).

L’eau en bouteille est désormais partout : A la maison, dans les bureaux, les salles de sport, la rue, les transports (métro, train, avion), les gares, les aéroports, les hôtels... la liste est longue.

Que cache vraiment la bouteille plastique ?

Les bouteilles plastiques ont un bilan écologique catastrophique avec d’un côté le transport entre la source et le lieu de consommation ; exclusivement en fret routier ; et de l’autre un recyclage très partiel. D’après les embouteilleurs, une bouteille plastique sur deux est recyclée mais ces chiffres cachent une autre vérité : en réalité, moins d’une bouteille plastique sur 10 est recyclée dans les métropoles françaises (source : Citeo ex-Eco-Emballages) notamment à cause des petits formats qui sont difficilement triés en raison de leur mode de consommation.

Par ailleurs, plus le contenant est petit, plus le poids de plastique par litre d’eau consommé augmente, ce qui est le cas pour les formats nomades.

La consigne c’est bien... moins de déchets, c’est encore mieux !

Dans le cadre de la feuille de route sur l’économie circulaire, un projet de consigne basé sur le modèle allemand et proposé par la Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, est une très bonne initiative pour pousser le consommateur à recycler mais la solution ne serait-elle pas simplement de générer moins de déchets ? La question des bouteilles plastiques d’eau se pose, lorsque la France a la chance d’avoir une eau potable et d’excellente qualité sortant de ses robinets.

L’eau du robinet : je t’aime, moi non plus !

Sur la pureté, l’eau au sens large est fragile et des études régulières relèvent les mêmes problèmes de traces de pesticides et de médicaments dans l’eau du robinet et dans l’eau en bouteille (Etude France libertés et 60 millions de consommateurs, mars 2013).

Par ailleurs, et malheureusement, cela fait longtemps que les français absorbent beaucoup plus de résidus de pesticides ou de médicaments via leur alimentation et d’autres boissons que l’eau dont les résidus chimiques ne sont absolument pas règlementés lorsque qu’ils ne sont pas bio.

Par exemple, cette bouteille de vin de Bordeaux du Chateau Roquetaillade le bernet 2011 blanc qui contient 3600 fois la dose maximale de pesticides, autorisée dans l’eau du robinet soit l’équivalent de 10 ans de consommation quotidienne d’un litre d’eau polluée à la norme maximale de l’eau potable...(Que Choisir, octobre 2013).

L’eau n’est pas le problème : c’est le contenant !

Il ne s’agit donc pas d’opposer les deux eaux, du robinet et en bouteille, mais de constater l’impact du contenant et de la logistique de la seconde sur notre environnement.

Si les français font confiance à près de 90% à l’eau du robinet, (TNS Sofres, juillet 2016), elle n’est quasiment plus présente dans l’espace publique où elle a laissé la place à sa cousine en bouteille, générant ainsi des tonnes de déchets inutiles.

Un gros travail est effectué par les régies de production d’eau potable, notamment "Eau de Paris", qui ne cesse de mettre en avant son eau en communiquant sur ces fontaines publiques à eau pétillante. Mais le combat est-il possible face aux multinationales de la bouteille plastique qui financent à coup de millions leur marketing ?

Une première enseigne de distribution, Biocoop a supprimé de son catalogue les bouteilles d’eau et certaines villes étrangères interdisent déjà la bouteille plastique, à quand la même politique pour tout un pays ?

Plutôt que de recycler : ne plus produire du tout !

La meilleure bouteille pour l’environnement n’est pas celle qui est recyclée mais celle qui n’est pas produite et c’est pour cela les français ont besoin d’une politique ambitieuse de valorisation de l’eau du robinet :

- A quand une campagne nationale de promotion de l’eau du robinet y compris pour les bébés ?

- A quand une taxe sur les petites bouteilles d’eau ?

- A quand l’interdiction des mises en avant sournoises des marques dans les films et séries où les bouteilles sont omniprésentes ?

La France dépense des milliards pour le traitement de son eau du robinet, d’une bonne qualité, il est temps d’en profiter.

Quelles autres solutions ?

Avant d’arriver sur une table, une bouteille d’eau voyage plus de 900Km, ce qui nécessite entre 1/4 et 1/3 de litre de pétrole, et entre 2 à 3 litres d’eau. L’impact des déchets est lui aussi catastrophique puisque au-delà des coûts de gestion des bouteilles vides, les plastiques mettent près de 1.000 ans à se dégrader et sur les 300.000 tonnes de bouteilles plastique utilisées chaque année seulement 150.000 sont recyclés.

La microfiltration développée par CASTALIE revient chaque mois de 3 à 8 fois moins cher que les bouteilles classiques en verre ou en plastique. Venue du robinet, l’eau CASTALIE est 100% locale, et parcoure 0 kilomètre en véhicule, limitant ainsi les coûts de transports et les pollutions inhérentes.

CASTALIE propose également des flacons en verre élégants, conçus pour être réutilisés plus de 3.000 fois. Ainsi, le concept CASTALIE n’occasionne aucun verre perdu, aucune consigne, et limite les volumes de stockage dans les restaurants et les entreprises.

Pour les professionnels, l’eau CASTALIE permet une simplification logistique ainsi qu’un gain de place et d’espace. Son utilisation supprime également tous les déchets et leur gestion. Enfin, les professionnels ont la possibilité de personnaliser bouteilles et gourdes tout en réduisant de moitié leurs coûts d’achats de bouteilles traditionnelles.

Les équipements CASTALIE sont éco-conçus et fabriqués en France à partir de matériaux recyclables (aluminium, inox et acier) et disposent d’un mode veille pour réduire la consommation électrique de 75%. Les filtres sont conçus à partir de charbon d’origine végétale.

Enfin, pour rafraîchir son eau, CASTALIE a sélectionné un nouveau gaz réfrigérant (le propane) dont le coefficient effet de serre est 300 fois moins important que celui du gaz R134A, traditionnellement utilisé sur le marché.

http://castalie.com

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