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Intelligence artificielle, entre craintes et promesses

Par Guillaume Broutart, Country Manager France, Teamleader

Publication: Février 2018

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L’IA (Intelligence Artificielle), une entité bientôt consciente, douée de valeurs morales et capable de prendre des décisions stratégiques, serait-elle plus compétitive que les humains sur le marché du travail ?...
 

Cette probabilité irrite autant qu’elle fascine : l’IA ne dort pas, n’a aucune contrainte et peut calculer un volume de données impressionnant. Un avantage compétitif qui suscite autant de craintes que d’espoirs dans le monde de l’entreprise. Une des solutions pour dépasser cette ambivalence reste la démocratisation de la formation du plus grand nombre aux connaissances du numérique.

Un bouleversement majeur

Certains experts voient dans l’essor du numérique et de l’intelligence artificielle une sorte de troisième révolution majeure, qui suivrait la révolution industrielle. Et pour cause : la productivité humaine semble avoir bien des choses à envier aux machines dotées d’Intelligence Artificielle. Ces dernières n’ont pas besoin de repos, n’ont pas de vie privée ou d’aspirations personnelles et impromptues, ne tombent jamais malades, et sont de surcroît capables d’une formidable puissance de calcul. Les progrès accomplis dans l’exploitation de l’Intelligence Artificielle et du Machine Learning participent à une accélération générale des bouleversements liés au numérique. Pour se rendre compte du phénomène, rappelons qu’il fallait auparavant attendre près d’une centaine d’années pour assister à un progrès fulgurant, tandis qu’aujourd’hui, tous les quinze ans environ, une innovation bouleverse l’ordre des choses. De quoi faire craindre le pouvoir grandissant des GAFAMI*. Si l’incertitude quant à l’avenir peut justifier certaines craintes, il ne faut pourtant pas voir dans l’IA la menace du remplacement des humains, mais l’opportunité pour tous d’acquérir des connaissances sur le numérique. C’est là le meilleur moyen de contrecarrer les éventuelles pertes qui pourraient être causées par le progrès de l’IA.

Des visions divergentes dans le monde du travail

L’essor de l’IA pose une question fondamentale : comment, dans un avenir proche, les humains pourront-ils subvenir à leurs besoins et créer de la richesse ?

En entreprise, les avis sont partagés : quand certains dirigeants tirent la sonnette d’alarme, d’autres sont plus optimistes, et voient en l’IA une entité complémentaire plutôt qu’un rival de l’intelligence humaine. Dans les deux cas, il importe de se souvenir d’une notion importante : l’Intelligence Artificielle fait parfois l’objet de spéculations exagérées, et ne peut en aucun cas remplacer l’intuition et la réflexion humaines. En revanche, pour préserver l’accès à l’emploi, les entreprises ont intérêt à revoir leur vision des métiers afin qu’ils intègrent pleinement les outils numériques. Ceux-ci ont déjà profondément changé la manière dont fonctionnent les relations interpersonnelles, y compris dans le contexte professionnel, ainsi que notre façon de travailler. Ainsi, dans le secteur bancaire, l’Intelligence Artificielle d’IBM, Watson, s’intègre peu à peu comme assistant auprès des conseillers de clientèle. Elle y fournit des réponses ultra-pertinentes à des requêtes précises, et aide à déceler, grâce à l’analyse sémantique, le ton des correspondances avec le client. Des applications de Watson sont également prévues dans le milieu hospitalier, notamment dans les domaines de la cardiologie ou de l’oncologie. Pour éviter que certaines typologies d’emploi, comme les stages ou les métiers administratifs, ne soient impactées, il importe de privilégier l’accompagnement et la formation au numérique, par exemple en les rendant gratuits.

L’importance de démocratiser la connaissance autour de l’IA et de ses enjeux

Quelles que soient les évolutions qui seront engendrées par l’Intelligence Artificielle, le besoin de formation à la numérisation des structures est réel. Mieux vaut se préparer pour être plus adaptable, tant sur l’aspect économique et organisationnel que sur le volet humain et social. Le travail de formation doit être étendu au plus grand nombre, si l’on veut éviter de se retrouver dans une situation de monopole par les géants du web, mais aussi pour s’assurer que les métiers puissent se réinventer.

Nous évoluons vers un monde où les tâches monotones seront prises en charge par l’Intelligence Artificielle, laissant les humains se concentrer sur leurs compétences métier et leurs loisirs. A l’avenir, nous pourrons peut-être doter les machines de capacités plus poussées, comme celle de prendre une décision après avoir analysé différents paramètres. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que l’IA est là pour assister l’humain et tenir auprès de nous un rôle de conseil, de support, et que c’est là sa vocation première. De notre capacité à garder ce cap et à démocratiser la connaissance du numérique dépendra l’impact de l’IA sur le monde du travail, de l’éducation et de la société.

http://www.teamleader.fr

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