L’apprentissage et l’emploi : deux enjeux centraux d’une filière en mutation : Une filière dynamique au service de l’emploi : Avec 110 000 personnes travaillant dans les métiers de l’ameublement, le secteur rassemble autant d’employés que les deux principaux constructeurs automobiles, Renault et Peugeot : on compte 50 000 emplois dans la fabrication (artisanat et industrie) dont 97% en CDI et 60 000 salariés dans la distribution, dont 92% en CDI. Essentiellement représentée par des TPE et PME, la filière témoigne d’une employabilité certaine ouvrant des perspectives prometteuses pour les jeunes : la branche fabrication peut dès maintenant anticiper que d’ici dix ans, près de 30% des effectifs partiront en retraite, créant un besoin de recrutement de plus de 10.000 collaborateurs.
Face à ces enjeux, fabricants et distributeurs français d’ameublement s’engagent dans des politiques sociales ambitieuses qui dynamisent l’emploi. Ainsi, la FNAEM a ouvert la première bourse à l’emploi de la filière (www.meuble-emploi.fr) et signé 6 accords ou avenants avec les partenaires sociaux au cours des derniers mois afin d’améliorer les avantages sociaux des salariés ou à renforcer le dialogue social au sein de la branche ; un chantier de rapprochement des conventions collectives négoce d’ameublement et négoce d’électroménager est également en cours. Côté fabrication 13 accords collectifs ont été mis en place depuis 2015, majoritairement consacrés au développement des compétences mais aussi aux régimes de frais de santé et de prévoyance, aux rémunérations minimums, et enfin à l’égalité hommes / femmes.
L’Ameublement français et la FNAEM soutiennent l’initiative du gouvernement visant à confier aux branches professionnelles une plus grande maîtrise de l’apprentissage. Plus autonomes, les branches peuvent ainsi mieux accompagner les salariés face aux importantes mutations économiques et technologiques en cours et renforcer l’attractivité des entreprises en proposant aux jeunes des formations qualifiantes, couplées à de réelles perspectives de carrière.
Véritable catalyseur de talents, l’apprentissage est un levier incontournable pour le rayonnement de la filière et l’attractivité des métiers. S’appuyant sur trois centres de formation régionaux et un tissu d’entreprises implantées sur tout le territoire, l’Ameublement français accompagne des reconversions professionnelles de personnes en recherche d’emploi et contribue à la formation des jeunes. En 2017, la réalisation d’un vélo multi-matériaux mobilisant des techniques innovantes digitales a fédéré apprentis et formateurs autour d’un projet collectif.
2017 : retour sur une année en croissance.
Le marché du meuble poursuit sa croissance en 2017 sur un rythme proche de celui des deux exercices précédents. Ainsi, après +2,4 % en 2015 puis +2,3 % en 2016, le marché progresse à nouveau de 2,0 %. En 2017, le marché aligne ainsi son troisième exercice consécutif en croissance, et gagne ainsi 200 millions d’euros en valeur pour s’établir à 9,76 milliards d’euros TTC, retrouvant ainsi un niveau proche de celui qui était le sien avant la crise du début des années 2010. L’activité sur le secteur du meuble est fortement corrélée à ce qui passe sur le marché de l’immobilier neuf comme ancien. Les mises en chantier de logements neufs (420 000 logements commencés) et l’activité de l’immobilier ancien (958 000 transactions enregistrées) ont chacune progressé de 16 % sur un an. Pour l’année 2018, les mises en chantiers de logements neufs devraient se maintenir au-dessus des 400 000 unités.
Lauréat, le segment des meubles de cuisine enregistre la meilleure performance avec une évolution de +4% par rapport à 2016. En effet, le marché a pu profiter d’une activité soutenue dans l’immobilier neuf comme ancien. Constat également positif pour le meuble rembourré qui voit encore ses ventes progresser en 2017 (+2,3%). Le meuble de jardin tire également son épingle du jeu et affiche une croissance de +2%. Enfin, le segment de la literie affiche une progression en 2017 (+3%), sur un rythme toutefois moins soutenu que celui des deux exercices précédents.
Malgré un segment du meuble meublant qui demeure le premier poste de dépenses de meubles des Français, ce n’est plus lui qui impulse la tendance du marché : en 2017, les ventes se maintiennent tout juste (+0,1%). Bilan plus morose en revanche pour le meuble de salle de bain qui ne parvient toujours pas à redémarrer et affiche une évolution à la baisse avec un score de -1,6%. Même constat pour le mobilier professionnel de bureau : du fait de l’attentisme des premiers mois et du décalage de 2 à 3 mois entre prises d’ordres et facturations, ce marché s’établit aux alentours de 1,15 milliards d’€ à fin décembre 2017 en négatif (-2,5 %).
Comme en 2016, les spécialistes cuisine enregistrent la meilleure progression du marché (+6%). Cela s’explique en partie par la reprise soutenue du marché de l’immobilier. L’ameublement haut de gamme affiche un score honorable et enregistre une évolution de +2%, suivi par les enseignes de l’ameublement milieu de gamme qui continuent de voir leur chiffre d’affaires progresser en 2017 (+1,4%).
La grande distribution ameublement progresse faiblement en 2017 (+0,9%), avec des résultats toutefois inégaux d’une enseigne à l’autre. Les spécialistes literie, s’ils progressent encore sur cet exercice, voient néanmoins leur croissance ralentir sur l’exercice en raison du recul des ouvertures de nouveaux points de vente pour les enseignes nationales.
Parmi les autres circuits du marché, on notera notamment les bonnes performances du e-commerce (+3,3%) : de nombreux acteurs de la vente à distance tentant de monter en gamme testent des concepts de points de vente ou des showrooms.