La signature a eu lieu en présence des Présidents Vladimir Poutine et Abdel Fattah al-Sissi devant les caméras de la télévision publique égyptienne. Le contrat signé lundi entérine l’accord conclu entre les deux pays le 19 novembre 2015 pour bâtir quatre réacteurs VVER d’une puissance de 1.200 mégawatts (MW) chacun.
Le projet, mené par le groupe public russe Rosatom, comprend la construction de la centrale, la livraison du combustible nucléaire, la formation des travailleurs ainsi que la maintenance et la réparation des unités de production. La première unité de puissance d’El Dabaa doit entrer en service en 2026.
D’après Rosatom, il s’agit d’une transaction record dans l’histoire de l’industrie nucléaire mondiale, la construction des quatre réacteurs étant estimée à 21 milliards de dollars US. Moscou doit participer au financement du projet par le biais d’un prêt accordé aux autorités égyptiennes.
« À cause de la croissance démographique et l’extension excessive de l’approvisionnement en gaz naturel, depuis une dizaine d’années L’Égypte connait le déficit énergétique. Par conséquence, le pays a cherché d’autres moyens pour renforcer sa sécurité énergétique, et l’option du nucléaire a été en tête de liste. L’Egypte espère couvrir près de 10% de ses besoins en électricité par l’énergie nucléaire d’ici l’année 2026. En plus, il y a quelques années, l’Egypte a découvert des lieux de fortes concentrations de l’uranium, et il veut se concentrer sur le développement de la production d’uranium domestique pour soutenir ses progrès dans son industrie nucléaire naissante », a expliqué Justin Dargin, l’expert en énergie globale à l’Université d’Oxford.