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Actualité des entreprises

Le Groupe d’Etudes sur la Dosimétrie Cristallin (GEDOC) présente ses premiers résultats

Publication: Mai 2013

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LANDAUER, leader mondial en dosimétrie passive, présente les premiers résultats des travaux du GEDOC (Groupe d’Etudes sur la Dosimétrie Cristallin) commencés en septembre 2012...
 

Composé d’une vingtaine de membres des domaines médical et nucléaire, ce groupe s’est donné pour objectifs de rechercher et d’évaluer les méthodes de mesures utilisables dans le cadre d’études de poste pour anticiper l’application de la nouvelle limite au cristallin (lentille optique de l’œil) proposée en avril 2011 par la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR). Celle-ci suggère en effet, d’abaisser la dose admissible par le cristallin en prenant comme seuil la valeur de 20 mSv par an, avec possibilité de la moyenner sur 5 ans, sans dépasser 50 mSv par an. Cette évolution représente un changement significatif eu égard à la limite réglementaire annuelle de dose qui est actuellement de 150 mSv.

Or, la principale question qui se pose aujourd’hui en termes de radioprotection est de savoir comment certains professionnels vont se conformer à cette nouvelle limite de dose sachant que dans les domaines de la radiologie interventionnelle, cardiologie interventionnelle et probablement dans certains secteurs industriels, la dose au cristallin deviendrait la dose limite d’exposition. Parmi les professions concernées, outre les cardiologues et radiologues, il faut ajouter les chirurgiens, les radioprotectionnistes et tous les métiers de la maintenance industrielle (soudeur, contrôleur END, mécanicien, électricien, électronicien, instrumentiste, essayeur, géomètre, levageur).

Le contexte

Suite aux études récentes sur les effets précoces et tardifs des rayonnements ionisants, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) a conclu que le cristallin est probablement plus radiosensible que ce que l’on imaginait jusqu’alors. Le seuil de dose relatif au risque d’opacification du cristallin a été revu à la baisse, passant de 5 Gy à 0,5 Gy ; la dose cumulée par le cristallin (et non le débit de dose) apparaissant décisive pour l’induction de la cataracte. La Commission recommande ainsi de surveiller de façon plus rigoureuse les doses reçues au niveau de l’œil.

Malgré les débats quant à la pertinence de cette nouvelle limite et du suivi qui en résulte dans la pratique, cette recommandation sera probablement incluse prochainement dans les normes fondamentales de sûreté de l’AIEA et d’EURATOM. D’après l’autorité nationale, cette nouvelle limite devra se traduire par une surveillance de l’exposition au cristallin par dosimétrie passive, une protection (individuelle et/ou collective) obligatoire des yeux dans certains secteurs d’activité et par une sensibilisation et une formation des personnels.

Selon le Docteur Mozziconacci, radiologue et PCR au CH Jacques Cœur de Bourges, l’intérêt de l’étude GEDOC en collaboration avec LANDAUER EUROPE est manifeste. Il précise « Le développement d’un moyen de mesure facile et reproductible, nous paraît essentiel pour améliorer les pratiques et protéger ce qui est le plus précieux pour notre profession, à savoir : la vue. Or, nous sommes sollicités en tant que PCR pour réaliser des études prévisionnelles et quantifier le risque, ce qui est tout de même assez difficile compte-tenu des nombreuses incertitudes et des nombreuses hypothèses. L’important est d’avoir le moyen de mesurer la dose réelle, avec parfois des surestimations, mais souvent des sous-estimations par rapport au risque calculé statistiquement. Nous réfléchissons à l’adaptation des équipements de protection individuelle (EPI, dans ce cas des lunettes plombées) en fonction du risque réel et pas seulement théorique et nous devons apprécier l’efficacité des protections proposées. »

Il ajoute : « Jusqu’à présent la seule étude dont nous disposions était fondée sur un questionnaire épidémiologique. Il a été demandé aux praticiens, via les PCR, d’évaluer, a postériori, leur exposition aux rayons sur les 20 dernières années, alors que l’usage des dosimètres était plus ou moins suivi. Enfin, les responsables de l’enquête ont surtout demandé aux praticiens d’estimer leur temps d’activité sous exposition, leur port des EPI sur les 20 ans précédents. Or la mémoire de l’homme étant très fluctuante, les habitudes ayant beaucoup changé, l’étude est entachée d’une grande incertitude. Elle a donné des résultats, et a mis en lumière le phénomène, mais avec des incertitudes quant à la corrélation entre les doses supposées reçues 20 ans avant et les lésions constatées actuellement. L’intérêt maintenant est de passer au stade suivant et à l’évidence d’avoir une dosimétrie qui permettra dans quelques années (5, 10 ou 15 ans) d’avoir une corrélation réelle entre la dose reçue et la survenue des cataractes. »

Les premiers constats

Trois réunions de travail ont donné lieu à des échanges fructueux sur les détecteurs les plus appropriés pour réaliser la mesure au cristallin.

La méthodologie

- Le groupe a retenu l’idée de d’une dosimétrie mensuelle réalisée en parallèle avec la dosimétrie habituelle

- Seuls les opérateurs les plus exposés sont étudiés dans un premier temps.

- Dans le domaine médical

- La pose de pastilles sur les lunettes plombées (dessus ou dessous) et sur la face avant du tablier personnel de l’agent doit permettre un suivi « sans gêner l’activité »

- L’obliquité par rapport aux écrans incite à faire trois mesures au niveau des lunettes (droite, milieu, gauche)

- Une mesure à la poitrine (hors tablier) peut apprécier la dose à la « face ».

- Dans le domaine nucléaire

- Evaluation du rapport entre la dosimétrie du corps entier et du cristallin

- Positionnement sous le heaume ventilé ou l’appareil de protection des voies respiratoires filtrant (APVRF)

- Evaluation de la dose sur une manipulation et par opérateur.

Dans le cadre de ce groupe de travail, LANDAUER EUROPE a mis à la disposition des membres des détecteurs d’usage courant, des pastilles TLD, des pastilles OSL de type nanoDot et des dosimètres Eye-D ; Promega des lunettes ou casques plombés. Cette initiative a été soutenue par la société Promega, partenaire GEDOC concernant les équipements de protection individuelle (EPI).

Grâce aux travaux du GEDOC, LANDAUER EUROPE bénéficie d’un retour d’expériences significatives issues d’experts du monde de la radiologie et du nucléaire afin de pouvoir élaborer un dosimètre cristallin adapté aux besoins des travailleurs, quelle que soit leur profession. LANDAUER EUROPE va ainsi pouvoir s’appuyer sur près de 800 mesures sachant que la moitié d’entres elles ont déjà été réalisées en six mois. Les mesures ont débutées en mai 2012 et seront closes en juin 2013.

Cent heures d’analyse ont été nécessaires et 80% des résultats sont positifs. Le rapport final du GEDOC sera disponible au dernier trimestre de l’année 2013.

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