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L’avis de M. Cecconi invite le secteur public à s’engager pour une innovation qui soit centrée sur les besoins des usagers et qui fasse sienne les principes d’accès indiscriminé aux services numériques pour tous les citoyens et entreprises, de protection élevée des données à caractère sensible, de la co-construction, du « numérique par défaut » et du « une fois pour toutes ». Ce dernier implique que les administrations publiques ne demandent les mêmes informations qu’une seule fois aux citoyens et aux entreprises.

« Les solutions numériques peuvent nous aider à construire un nouveau modèle d’administration, tout à la fois plus transparent, plus simple, plus efficace, plus inclusif et dès lors plus en phase avec les aspirations des usagers. Pour autant, le passage au numérique constitue aussi un défi aussi bien pour les administrations que pour certains usagers culturellement éloignés des nouvelles technologies. C’est pourquoi il importe de faire de cette transformation du service public l’occasion d’une simplification en profondeur de nos procédures et habitudes de travail. Les collectivités locales et régionales peuvent y jouer un rôle déterminant en tant que administrations de proximité responsables de la fourniture directe aux citoyens de services de la vie quotidienne », affirme M. Cecconi.

« Au Conseil régional d’Ile-de-France, nous avons lancé il y a quelques mois une application du nom d’Anotéa, qui constitue en réalité une déclinaison au monde de la formation professionnelle du principe de Tripadvisor. L’enjeu est important et il est symbolique de la logique gagnant-gagnant dans laquelle doit s’inscrire le passage au numérique, car si cette application permet dans un premier temps de renseigner l’usager quant au choix de sa formation, elle permettra aussi à terme de mieux adapter notre schéma de formation à la réalité du terrain et aux besoins de nos usagers », explique M. Cecconi.

Pour mettre en place des services publics numériques transfrontaliers et transnationaux, le Comité estime nécessaire d’améliorer l’interopérabilité entre les différentes administrations et de développer des solutions telles que l’identification et la signature électroniques. « Pour ne citer qu’un exemple, l’Estonie et la Finlande sont en train de développer une plateforme qui garantit l’échange des données direct et sécurisé. Le système permet déjà aux citoyens de se procurer des médicaments prescrits électroniquement dans l’autre pays » a indiqué M. Cecconi.

L’avis souligne également la nécessité de profonds changements dans la culture organisationnelle du secteur public, mettant l’accent sur la formation continue des agents publics aux nouvelles solutions numériques pour qu’ils puissent agir comme « catalyseurs de l’innovation ». Le développement d’indicateurs concrets permettrait des comparaisons fiables entre les administrations publiques quant à leur niveau d’ouverture aux solutions numériques.

Finalement, l’avis appelle à améliorer la participation des collectivités locales et régionales aux initiatives existantes, comme le Comité de pilotage du plan d’action 2016/2020 pour l’administration en ligne, l’Observatoire sur l’innovation dans le secteur public de l’OCDE ou le Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO).

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