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Si l’on démêle des câbles UTP de catégorie 6A capables de prendre en charge des applications 10 giga ou que ceux-ci sont regroupés étroitement, il existe un risque de diaphonie exogène (AXT) qui peut entraîner des problèmes sur la transmission à haut débit. Pourquoi ? Parce que la diaphonie exogène est causée par interférence sur une paire de câbles à partir d’une paire d’un câble adjacent et cela pose un problème pour le câblage de catégorie 6A caractérisée jusqu’à 500 MHz en raison du niveau élevé de la fréquence et du bruit. Par conséquent, chaque fois que des câbles sont démêlés ou qu’ils sont étroitement regroupés afin d’être posés les uns près des autres, la diaphonie exogène augmentera. C’est précisément pourquoi le test de diaphonie exogène, dans les cas les plus défavorables, comprend six câbles regroupés autour d’un câble.

En augmentant le niveau de bruit dans le canal, la diaphonie exogène diminue le rapport signal/bruit et détériore les capacités de la bande passante du câble, empêchant éventuellement la prise en charge par le câble de la transmission 10 giga. C’est pourquoi les instances de normalisation et les fabricants de câbles recommandent de laisser aux câbles leur « torsion de câblage naturelle ». Malgré tout, certains clients souhaitent voir les câbles combinés dans des nattes bien ficelées. Il existe même des outils permettant de démêler rapidement les câbles et de les organiser en plusieurs faisceaux.

Le serrage très ferme des faisceaux de câbles tous les 8 à 12 pouces, au moyen d’attaches en nylon à tête d’équerre, n’est pas vraiment recommandé. Ces attaches peuvent exercer trop de pression et modifier la géométrie physique du câble, ce qui déforme ou modifie les paires torsadées et dégrade les performances. La meilleure option consiste en des sangles Velcro assez lâches, qui peuvent aussi s’enlever plus facilement.

Concernant les tests de câblage, les câbles ayant été réorganisés et assemblés de manière étroite peuvent présenter des niveaux de paradiaphonie cumulée (PSANEXT) et un rapport d’affaiblissement sur diaphonie cumulée - près de l’extrémité (PSASCRF) - qui ne répondent pas aux spécifications des normes de performance ou qui laissent une très faible marge de manœuvre, tandis que les attaches en nylon à tête d’équerre peuvent présenter un large éventail de problèmes de performance.

Attention à la température…

Si vous installez des câbles qui transportent des PoE de puissance supérieure, les faisceaux de câbles peuvent également provoquer une élévation de chaleur. Or, plus le faisceau est grand, plus les câbles s’échauffent. Et c’est encore plus préoccupant avec les câbles de plus basse catégorie comme la catégorie 5e et 6…

Si d’autres facteurs peuvent également augmenter la température à l’intérieur des câbles, les câbles situés au milieu du faisceau transmettant un PoE de 60 W ou supérieur ne peuvent dissiper la chaleur de manière efficace. Et lorsque la température augmente, le signal perd en puissance et peut empêcher une transmission appropriée des données.

Puisque la perte d’insertion est directement liée à la longueur d’une liaison, il est recommandé de réduire la longueur de la liaison lors de l’installation des câbles à des températures élevées. Toutefois, même si la température ambiante n’est pas élevée, les câbles situés au milieu de grands faisceaux transportant des niveaux de PoE plus élevés peuvent s’échauffer au point de détériorer les performances. Ainsi, une fois de plus, il est recommandé de regrouper les câbles sans les serrer plutôt que de les regrouper en faisceaux.

Conclusion : l’esthétique est une chose, la performance en est une autre. Si les câbles en faisceaux serrés peuvent être plus jolis, gardez toujours à l’esprit votre objectif, et celui de vos clients : assurer la transmission fiable et rapide des données.