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Dossiers

Etude sur l’impact des véhicules autonomes dans les métropoles

Publication: Juin 2017

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Cette révolution technologique de la mobilité urbaine doit amener les villes à se repenser...
 

Arcadis, société leader dans le conseil et l’ingénierie de la conception, a présenté il y a quelques jours, à l’occasion de sa conférence « Véhicules autonomes, quel impact pour le Grand Paris », les résultats de son étude Driverless Future : A Roadmap for City Leaders. Alors que beaucoup se focalisent sur la technologie des véhicules autonomes et les questions de sécurité, de réglementation ou d’assurance, cette étude, coréalisée par Arcadis, HR&A et Sam Schwartz, défriche la question spécifique de l’impact des véhicules autonomes sur les pratiques de mobilité et donc sur les villes.

L’étude d’Arcadis, HR&A et Sam Schwartz se base sur une analyse détaillée de la dynamique de la mobilité avec l’introduction des véhicules autonomes dans trois grandes villes américaines : New York, Los Angeles et Dallas. Elle aboutit à une vision très différente des dynamiques dans les trois villes, qui donne trois scénarios très différenciés d’adoption possibles. Paris est très différente des trois villes, mais il est néanmoins possible d’extrapoler les mécanismes essentiels.

Avec l’introduction des véhicules autonomes, l’utilisation de systèmes de partage de véhicules deviendra une alternative économiquement et pratiquement viable à la possession d’une voiture et cela amènera beaucoup de personnes à se passer de la possession d’une voiture à la faveur des autres options de mobilité disponibles. La modélisation de ce choix économique mène à l’estimation que l’impact sur la propriété des véhicules pourrait aller d’une diminution de 46 à 60 % à New York, 36 à 44% à Los Angeles et 21 à 31% à Dallas.

Paris : Moins de véhicules privés, davantage de véhicules en partage et un nouveau paysage urbain

Pour Paris, cela pourrait représenter une réduction de la moitié du parc de véhicules particuliers, soit près de 2,5 millions de voitures individuelles privées de moins sur les routes du Grand Paris. Cette modification serait accompagnée par une augmentation massive des véhicules en partage, de type Autolib, Uber ou autre, et une poursuite de la diversification générale des formes de mobilité empruntées. Cela représentera un véritable séisme pour la ville, ses infrastructures et les dynamiques qui gouverneront son urbanisme futur.

Une politique de tarification des réseaux prenant en compte les nouveaux enjeux de la mobilité

Ces modifications profondes des pratiques de mobilité changeront notamment les besoins et flux sur les transports publics et sur les réseaux routiers, les politiques d’accès et de tarification des réseaux, les besoins de stationnement, les possibilités de mobilité inclusive pour des segments entiers de la population et la nature-même de l’espace public.

L’apport paradigmatique de cette étude est l’idée qu’on ne peut plus raisonner en modalités cloisonnées de mobilité. Les différentes formes de mobilité se compléteront et s’enchevêtreront sur les mêmes trajets. Ce qui existe déjà de manière croissante mais encore assez limitée (un voyage en RER avec un Vélib pour le dernier kilomètre, par exemple) se généralisera. À la fin, cela composera un seul réseau, totalement multimodal, à l’échelle de la métropole. Ce changement de paradigme modifie totalement comment les villes doivent penser à leur mobilité et développer leurs politiques, notamment dans les domaines de la fixation des prix et des investissements urbains.

Cette évolution a des implications fondamentales en matière de politique urbaine. La question essentielle est comment orienter l’innovation pour qu’elle se fasse au bénéfice, et non pas au détriment, de l’intérêt commun, par exemple en éliminant progressivement le stationnement en surface en ville, en limitant le nombre de véhicules vides dans l’espace public et en assurant des conditions équitables et inclusives d’accès à la mobilité pour tous. Arcadis estime qu’il est impératif que les pouvoirs publics et en particulier les instances de gouvernance urbaine locales se saisissent de ces sujets très rapidement afin de mettre en place un nouvel ensemble de réglementations avant l’arrivée de le révolution technologique, et non pas après en cherchant à recadrer les initiatives prises par les opérateurs privés.

« Notre étude souligne qu’il y a beaucoup d’effets positifs à attendre des véhicules autonomes, mais qu’il y aussi des risques et effets pernicieux en matière de gestion urbaine. Il est essentiel de comprendre les mécanismes pour comprendre cet ensemble d’effets », confient Stéphane Kirkland et Nicolas Boffi, tous deux City Executives pour Paris chez Arcadis. « Seules les villes qui auront compris et anticipé les enjeux du passage au véhicule autonome en tireront pleinement profit ; les autres pourraient en pâtir en perdant en qualité de vie, en compétitivité économique, et même en durabilité environnementale. »

http://www.arcadis.com/

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