De nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années en oncologie au niveau thérapeutique. Une meilleure efficacité, une réduction des effets secondaires, une amélioration de la qualité de vie sont les principales attentes des patients. Clément Bonnet, vice-président AERIO et membre du Jury Prix RCFr16 de la cancérologie connectée, Mario Di Palma, chef du département ambulatoire à Gustave Roussy, à Villejuif et Françoise Sellin, co-fondatrice de la plateforme « Aider à aider » témoignent des avantages apportés aux patients par les thérapies orales et la prise en charge en ambulatoire.
« L’avènement des thérapies orales et de l’immunothérapie a clairement modifié la prise en charge des patients atteints d’un cancer que ce soit en termes de toxicité, de suivi, d’articulation entre la ville et l’hôpital, que dans la gestion de la maladie par les patients. Ces traitements marchent plus longtemps avec des panels de toxicité gérés plutôt en ville. Avant, les patients étaient très souvent hospitalisés ou pris en charge dans le domaine hospitalier », affirme Clément Bonnet, vice-président AERIO et membre du Jury Prix RCFr16 de la cancérologie connectée.
Pour Mario Di Palma, chef du département ambulatoire à Gustave Roussy, à Villejuif, « les patients pris en charge en ambulatoire ne sont pas coupés de leur vie familiale, voire professionnelle, pendant le traitement de leur cancer. La prise en charge en ambulatoire permet de maîtriser les coûts en santé. Cependant, actuellement, même si le temps d’hospitalisation s’est considérablement réduit, les hôpitaux sont toujours aussi pleins. »
« De plus en plus de patients sont traités aujourd’hui avec des traitements oraux ; ils ne viennent plus régulièrement à l’hôpital. Les associations qui les accompagnaient dans les centres de soins doivent se repositionner, ce qui demande une vraie réflexion. Comment faire pour disposer d’une coordination entre le réseau de santé et le réseau associatif pour bien accompagner le patient lorsqu’il est chez lui ? Les applications peuvent, par exemple, aider à une meilleure coordination entre les réseaux de santé et les associations », ponctue Françoise Sellin, co-fondatrice de la plateforme « Aider à aider ».