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Actualité des entreprises

Blockchain : la normalisation volontaire à la rescousse

Publication: Mars 2017

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Le concept de blockchain fait de plus en plus parler de lui. Et comme tout concept émergent, il a besoin de définition et d’harmonisation pour susciter la confiance des utilisateurs et des investisseurs...
 

C’est là où interviennent les normes volontaires. Des professionnels du monde entier y travaillent.

Et si la normalisation aidait à y voir plus clair sur la blockchain ? Depuis décembre 2016, sous l’égide de l’ISO, des experts issus de seize pays planchent sur la question, avec le parti pris suivant : utiliser les normes volontaires pour dessiner les contours de cette technologie de rupture, encore bien nébuleuse pour les non-initiés. Publiques ou privées, les technologies de blockchain, inventées pour effectuer des transactions en ligne, bancaires ou non, revendiquent bien des caractéristiques communes : l’absence d’intermédiaire, la traçabilité, l’inviolabilité, l’irréversibilité et l’horodatage. Mais elles sont très disparates : plus de 600 différentes sont connues à ce jour. Et chaque État a sa conception des crypto-monnaies dont sont issues les blockchains.

D’où un impérieux besoin de définition et d’harmonisation, qui plaide pour un recours aux normes, hors champ réglementaire. Dans cet esprit, la France participe aux travaux de l’ISO via AFNOR, qui a créé une commission de normalisation sur le sujet, présidée par Sylvain Cariou de la société Chrystalchain. ELLE réunit des représentants d’entreprises aux expertises complémentaires. Car, rappelons-le, les normes volontaires sont faites par et pour les professionnels.

« Savoir de quoi on parle »

Michelle Abraham, avocate de profession, prend ainsi une part active aux discussions. En l’occurrence, sous l’angle de la terminologie, passage obligé de tout exercice de normalisation. « Les personnes qui s’investissent dans ce travail pourront utiliser les normes pour leurs activités. Il me paraît fondamental de savoir de quoi on parle et qu’une entreprise sache ce qu’elle achète comme service, si elle souhaite utiliser cette technologie. Parce que certains disent vendre une blockchain, alors que littéralement, ce n’en est pas une », déclare-t-elle.

Il y a d’autant plus lieu de définir des règles d’usage communes que la blockchain ne repose sur aucune gouvernance centralisée, se développe très rapidement, et donne déjà lieu à des investissements importants. Et qui mieux que les professionnels pour définir eux-mêmes ces règles ? C’est le parti pris de la normalisation volontaire. L’autorégulation, inhérente à cette démarche, apparaît en effet comme la voie la plus efficace et souple pour développer la confiance sur le marché, pour les utilisateurs comme pour les investisseurs. Au passage, sûreté et sécurité s’en trouveront renforcées : en juin 2016, les failles observées dans la DAO (Organisation Autonome Décentralisée) issue de la blockchain Ethereum, qui ont occasionné une tentative de vol de 50 millions de dollars, ont marqué les esprits.

Au sein de la commission AFNOR, les groupes de travail sont aujourd’hui à l’œuvre pour définir une position au nom de la France. Celle-ci sera ensuite partagée avec les autres pays, afin de bâtir un projet commun. La première réunion de travail à l’international est prévue début avril, à Sydney.

http://www.afnor.org/

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